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Cossou, buteur tous les ans

OM-LYON 1956, 1957, 1958 : le Marseillais, au plus grand nombre de buts dans l'élite, passé d'Aix à Lyon, marque à tous les coups au Vélodrome. Il recommencera avec Monaco et Toulon

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Lucien Cossou est impressionnant. Aussi précis à 83 ans, pour nous rappeler ses stats, ses buts, ses souvenirs qu'il l'était sur le terrain face aux gardiens. Il est le Marseillais qui a marqué le plus grand nombre de buts dans l'élite (149 en D1, 65 en D2) et a été champion du monde militaire en 1957 avec la France.

Avec Monaco (deux titres, deux coupes de France), il a aussi inscrit un jour un quadruplé en coupe d'Europe, ce que seuls deux autres attaquants français ont réussi : Just Fontaine et Bafé Gomis. Mais cet enfant d'Endoume n'a jamais porté le maillot de l'OM en pro et lui a même fait des misères.

L'OM l'a laissé échapper

"Au début des années 50, j'avais fait un essai et Raymond Durand m'avait dit qu'il me prenait, mais Endoume ne m'a pas laissé partir. Plus tard, je suis allé voir Pierre Robin à son magasin de bouchons et il m'a dit qu'avec Persoglio, Bedelian, Chicha et Rustichelli, je n'aurai pas ma place, qu'il valait mieux que je vois ailleurs. L'AS Aixoise m'a recruté et en 1955, l'OM a proposé 5 millions de francs, mais Lyon 8 et je suis allé à l'OL. Ensuite, l'OM en a proposé 20 et Monaco 30, je suis allé à l'ASM. Tant mieux, parce que je n'aurais pas connu ce que j'ai connu si j'avais signé à l'OM."

 

Avec Lyon donc, "Loule" est venu jouer trois fois au Vélodrome. Le 9 décembre 1956, l'OM a gagné 3-2 mais Cossou a marqué pour les Gones ; le 19 septembre 1957, l'OL a gagné au Vélodrome (3-2, avec un nouveau but de "Loule") ; et le 10 septembre 1958, il a ouvert le score, Eschmann égalisant pour l'OM (1-1). Il devait d'ailleurs recommencer avec Monaco en 1963 et avec Toulon en 1965.

"Jouer au Vélodrome, c'était un rêve, comme pour tous les enfants de Marseille, mais moi, ça a toujours été dans l'autre camp. En face, il y avait Andersson, Marcel, Scotti... Je me souviens de l'un de mes buts, marqué du pied gauche, un tir croisé, face à Marcel Domingo, je crois. Mais je me rappelle aussi le retour à Lyon en 1958. Si nous l'emportions, l'OM risquait de descendre. Alors, aujourd'hui, je peux bien l'avouer, j'ai essayé d'éviter ça. À un moment donné, je me suis retrouvé seul dans la surface, en position de tir, mais j'ai choisi de passer le ballon à mon ailier Kermali qui, tout surpris, n'a pas mis au fond. À la pause, monsieur Troupel, l'entraîneur de l'OM, m'a dit : 'Loule, vous n'avez pas fait exprès au moins ?' J'ai répondu : 'Non, non, j'ai joué la carte collective...'"

 

 

"À l'arrivée, l'OM est quand même descendu un an plus tard, alors que nous, nous progressions. Nous avons eu des joueurs comme Pires Constantino, Lerond et je revois les débuts de Jean Djorkaeff contre Dijon..." L'OL est longtemps resté une équipe de milieu de tableau avant l'éclosion de la génération Di Nallo-Combin-Rambert, mais là, Lucien Cossou était parti marquer ailleurs.

Avant de revenir à Marseille, au centre de formation où il aura formé la génération des Minots.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Lucien Cossou >>>

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