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Daniel Xuereb, joker idéal

OM-TOULOUSE Septembre 1991 : arrivé à 32 ans comme doublure de JPP, daniel Xuereb le supplée après une blessure et ouvre la voie du succès olympien avec Trevor Steven

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En ce 7 septembre 1991, c'était bien "le jour du soigneur", comme l'avait titré avec humour André de Rocca dans "Le Provençal", pour souligner qu'au-delà de la victoire olympienne sur le TFC, les blessures de Jean-Pierre Papin et de Carlos Mozer, qui avaient donc donné du boulot aux médecins et kinés, pouvaient poser problème dans les semaines à venir. Mozer, en dépit d'une tentative de poursuivre, le front ceint d'un bandeau, avait du sortir à la suite d'un choc aérien ; quant à JPP, qui avait heurté Robin Huc à la 26e minute, il était rentré au vestiaire aussitôt en boîtant.

Papin blessé, l'O.M. avait sorti son joker : Daniel Xuereb. L'attaquant qui avait été le héros des jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 pour l'équipe de France médaille d'or, venait enfin, à 32 ans, de signer à l'O.M., lui le Gardannais de naissance.

"En fait dans les années 70, comme mon père, était plutôt supporter des verts. J'avais fait un essai à l'O.M., avec Trésor, Florès, Buigues etc... et un autre à Saint-Étienne, mais j'avais finalement signé à Lyon, où j'avais joué avec Jean Tigana. Puis, plus tard, à Lens, puis PSG. Là j'arrivais à l'O.M. pour être la doublure de Jean-Pierre, le suppléer lui permettre de souffler."

 

 

Tomislav Ivic était un grand entraîneur

"D'ailleurs, ça s'était très bien passé pendant la première partie de la saison, avec Tomislav Iviv. Il avait été mon entraîneur à Paris, il m'appréciait et j'avais joué quelque match. Après, avec l'élimination en coupe d'Europe, un programme moins chargé et Goethals aux commandes, j'ai beaucoup moins joué. Ivic était un grand entraîneur, un tacticien hors-pair. Sans doute trop exigeant, ses exercices à l'entraînement nous permettaient de répéter des situations de match de créer des automatismes ; mais ça déplaisait à certains cadres et cela avait précipité sa perte. En ce début septembre, M. Xu avait donc joué à fond son rôle de doublure. "Je n'ai pas marqué beaucoup de buts à l'O.M., alors, je dois m'en souvenir. J'ai dû marquer de la tête, sur un coup de pied arrêté, c'est ça ?"

"Trevor Steven, un super joueur"

Exactement. Juste avant la pause, Daniel Xuereb s'était trouvé à la réception d'un petit coup franc excentré, obtenu et tiré par Trevor Steven, lui-même auteur du second but en seconde période, d'une jolie frappe croisée étriqué.

 

"Trevor, c'était un super joueur. Il était parfois critiqué par ce qu'il n'était pas spectaculaire, rappelle Daniel, mais au milieu, avec Didier, ils formaient une paire de récupérateur redoutable. Malheureusement, cela avait poussé Franck Sauzée sur le banc et il ne vivait mal. Quand on voit notre effectif, avec Baills, Di Meco, Durand, Sauzee, qui n'étaient pas titulaire, en comprend les effets de l'arrêt Bosman : aujourd'hui, aucune équipe ne peut avoir autant d'internationaux français que l'O.M. de cette année-là.

À Toulouse, ce soir-là ont trouvé un entraîneur olympien, Victor Zvunka, une charnière centrale avec deux futurs olympiens, Thomas Fernandez et Jean-François Hernandez (qui allait être expulsé) et un arrière droit ex et futur de l'O.M. Christophe Galtier.

Malgré un nouveau titre, cette saison s'est mal terminée, à cause du drame de Furiani. Mais elle reste pour moi un souvenir inoubliable, car en dépit du niveau des stars de l'O.M. l'ambiance était fantastique.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Daniel Xuereb >>>

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