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Les buteurs à la fête

LYON-OM 7 janvier 1973. L'OM privé de Trésor et Novi, ne peut résister aux lutins de l'OL, mais se montre aussi efficace. Fleury Di nallo et Josip Skoblar s'en sont donnée à coeur joie, Salif Keita s'est blessé au genou

 

Bernard Lacombe, grand admirateur de Josip Skoblar, bien qu'il ait marqué de nombreux buts face à l'OL, nous racontait, il y a quelques années, l'histoire d'un fameux doublé de l'avant centre croate à Gerland.

"Au départ, il est parti boire auprès de son banc de touche, il s'est fait complètement oublier, comme s'il disparaissait du match. Puis il a levé le bras, alors que son équipe avait récupéré le ballon, un de ses partenaire (en l'occurrence Gilbert Gress) lui a adressé un ballon en profondeur, et il s'est présente tout seul devant Chauveau. Il a marqué, évidemment ", témoignait Lacombe.

Quelques minutes plus tard, il marchait, parallèlement à notre surface, de la gauche vers l'axe, le ballon sur son pied gauche, poursuivait la légende lyonnaise. Tout le monde pensait qu'il ne pouvait que faire une passe latérale ou en retrait. Il a mis un exter et Chauveau a cru, vu la trajectoire , que le ballon sortait largement. Mais avec l'effet qu'il y a mis, le ballon a tournée et le temps que Chauveau réagisse, il était dans la lucarne.

 

Skoblar était sûr de son coup

Deux buts en cinq minutes, aux 35e et 40e minutes d'un match complètement fou, agrémenté de deux doublés, l'un de Fleury Di Nallo, le petit prince de Gerland et l'autre de Skoblar, donc. "Il faut savoir prendre des risques pour réussir. J'ai vu Chauveau était avancé et lorsque j'ai brossé mon ballon du pied gauche, je savais qu'il entrerait dans le but", détaillait 'attaquant de l'OM après la rencontre.

"Il est évident qu'une équipe qui parvient à marquer quatre buts à l'extérieur n'a, en principe, pas le droit de perdre. Mais nous étions privés de Trésor, Kula et Novi, ce qui peut expliquer la perméabilité de notre défense. D'autant plus que nous nous sommes trouvés dans une situation délicate, menant toujours à la marque, nos adversaires égalisant chaque fois, avec le moral que cela donne en pareille circonstance", expliquait l'entraîneur marseillais Kurt Linder, ancien joueur de Lyon lui même. Il aurait pu ajouter que Jules Zvunka revenait après un moi d'absence, que Bernard Bosquier ne jouait que parce que Trésor n'était pas là et qu'il relevait lui-même de maladie. "Je suis crevé. Si Marius avait pu tenir sa place, je n'aurais jamais joué. Je suis affaibli par le traitement subi pour enrayer mon angine.

En dépit des absents, des blessés, du jeu dur et d'yb froid polaire, "nous avons donné un spectacle susceptible de satisfaire le public", notait Kurt Linder. Effectivement, avec huit buts, il y ait de quoi se réchauffer.

Du beau spectacle malgré le climat et la tension

C'était parti avec un corner direct réussi par Ange Di Caro. Puis une égalisation d'un tir soudain de Di Nallo à ras de terre. L'OM allait reprendre l'avantage après un centre de gress, rabattu de la tête par Skoblar pour Georges Franceschetti, auteur d'une reprise de volée victorieuse. Un petite erreur de Bosquier, qui remettait un peu mollement en retirait ver s Georges Carnus, envoyait Di Nallo égaliser, hors jeu au départ, mais remis en jeu. Après le doublé de Skoblar, Georges Prost, futur patron du centre de formation olympien, réduisait l'écart avant la pause.

Bernard Lacombe clôturait la marque en seconde période d'une belle reprise de volée. Malgré un 4-2 en 1977, un 8-0 en 1997, un 1-4 en 1989, il faudra attendre novembre 2009 pour voir plus de buts qu'en 1973, avec un 5-5 encore dans toutes les mémoires.

Mario Albano

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