OM1899.com

_________________________________________________________

 

Première défaite des Minots

OM-NIMES 06 novembre 1981 : Près de sept mois après le débuts de cette équipe de jeunes ayant sauvé le club, celle-ci subit son premier échec, après 21 matches sans défaite en Division 2

---------------------------------------

 

"Allez les Minots,

Allez les plus beaux,

Alles, allez, allez l'OM !"

Bon, on ne citera pas toutes les paroles, ce n'est pas du Prévert, mais la sortie, fin octobre 1981, d'un 45 tours à la gloire de l'équipe des Minots de 'OM est la preuve qu'à ce moment là, l'enthousiasme est très grand autour de ces jeunes, passés du stade de sympathiques sauveurs du club à celui de réels espoirs de lendemains qui chantent. Ils en sont en effet à 21 matches de championnat sans défaite.

Quand l'OM a déposé le bilan en avril 1981, Fernand Sadoul a demandé à Roland Gransart, nouvel entraîneur de 27 ans de sauver la place de l'OM en D2. Son équipe a fait mieux, restant invaincue au cours des six derniers matches de la saison, avec un finale en apothéose contre le promu Montpellier. La saison suivante a démarré sur des chapeaux de roue, avec plus de 40.000 spectateurs pour la confrontation avec Toulouse qui sera, jusqu'au bout, le rival de l'OM pour la montée. En octobre, l'OM des Minots est toujours invaincu.

Un esprit amateur

"Avec le recul, ca prend encore plus de valeur, souligne Jean Charles De Bono, l'un des hommes de base de cette équipe. L'an dernier, l'OM de Villas Boas a aligné 14 rencontres sans défaite ; nous, c'était 21. Certes en D2, mais c'était tout de même professionnel." Ajoutons que de nombreux joueurs olympiens n'avaient pas encore de contrat pro et que la D2, pour eux, c'était aussi dur que la L1 pour les joueurs d'aujourd'hui, aux revenus et aux standings bien plus élevés.

 

Il y avait encore un certain esprit amateur chez nous, qui faisait sans doute notre force, rappelle Jean-Charles. Après les matches, dans les vestiaires, on ne parlait ni d'argent ni de classement, mais du plaisir qu'il y avait à envisager de se retrouver pour le match suivant."

Antic en toc

Mais voilà, avec les résultats, la pression est montée. Un mois, deux mois et tout le monde s'est mis à envisager a remontée de l'OM avec ses jeunes. En face, le ton s'est durci et dans les rangs olympiens, la fatigue a commencé à pointer. "Il ou a manqué un joueur d'expérience pour nous cadrer, comme ont pu le faire Paco Rubio, Zarko Olarevic en 1983-84, sans parles de Francois Bracci ou Boubacar Sarr, qui étaient déjà à la maison quand il sont revenus. Là, en 1981, le club a recruté Slobodan Antic, mais il n'a rien apporté. A l'inverse, deux joueurs prêtés se sont fondus dans notre groupe : Santos Muntubila, venu de Sochaux, qui a marqué des buts et adressé de nombreuses passes décisives à Marc Pascal ; il jouait à droite, de mon côté, c'était un régal. Et puis Denis Jouanne, arrière gauche venu de Nîmes, un vrai guerrier, qui allait de l'avant, on avait l'impression qu'il était avec nous depuis toujours", relate encore Jean-Charles De Bono.

"Et pourtant, Antic était en forme, écrivait cependant Jean Ferrara dans Le Provencal du 7 novembre 1981, après OM- Nîmes, qui avait vu le Yougoslave jouer enfin à un niveau plus élevé. " Malheureusement, sa meilleurs forme a coïncidé avec le premier échec, on ne pourra pas parles à son sujet de belle revanche", poursuivait votre confrère.

 

 Cubaynes le bourreau

En effet, le 6 novembre, dans un Vélodrome à moitié plein (19.000 spectateurs, c'était une belle moyenne à l'époque), Nîmes, avec un artificier nommé Patrick Cubaynes, état venu infliger à l'OM sa première défaite. " La semaine d'avant, nous avions fait match nul à Thonon (1-1), mais Christian Caminiti avait été expulsé. Suspendu, il nous avait donc beaucoup manqué et cela traduisait notre nervosité, notre fatigue , explique encore De Bono, il était normal d'avoir un passage à vide.

D'ailleurs, depuis quelques semaines, il semblait qie l'OM cherchait plus à préserver son invincibilité qu'à gagner encore. "Nous avons fini troisièmes, à 3 longueurs de Toulouse et Thonon, la montée ou les barrages nous ont échappé de peu. Remonter cette année là, ça aurait été beau. Même si, après, il aurait fallu renforcer l'équipe..."

L'aventure était tout de même inoubliable.

Allez Les Minots, Allez les plus beaux, allez, allez, allez l'OM...

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jean-Charles de Bono >>>

 

 

 

 

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.