OM1899.com

_________________________________________________________

 

L'OM a perdu Blanc et la tête

METZ-OM 06 mars 1998 : Privés de leur capitaine à quelques heures du match, les Olympiens, malgré un super Ravanelli, s'inclinent (3-2) et abandonnent la lutte pour le titre aux Lorrains et à Lens

---------------------------------------

 

Il y a parfois de bonnes et de mauvaises séries. Avec quatre victoires et un nul entre le 14 janvier et le 13 février 1998, l'OM s'était hissé en tête du championnat à la faveur d'un tonitruant 4-0 à Toulouse. Mais ensuite, une défaite en coupe de la Ligue au Vélodrome face à Auxerre (triplé de Guivarc'h), une autre en D1 devant Rennes, une à Monaco en coupe de France avaient fait de ce Metz-OM du 6 mars un match au sommet. Pour le titre ? On pouvait le croire.

Malheureusement, un coup du sort allait sérieusement handicaper l'OM. Quand, dans les tribunes de Saint-Symphorien, nous avions dit à Aimé Jacquet et Henri Emile que Laurent Blanc était blessé, ils avaient pâli. À trois mois et demi de la coupe du monde, ils craignaient de perdre l'un de leurs leaders. La lésion à un ligament du genou gauche n'était pas aussi grave. Mais pour le sommet du championnat, l'OM allait devoir faire sans son capitaine.

Le genou qui grince

"C'est vrai que c'était un gros coup dur pour nous, surtout le jour même, rappelle Cyril Domoraud, qui formait depuis peu une charnière centrale très efficace avec Laurent Blanc. J'ai donc évolué avec Yannick Fischer. J'avais beaucoup de complicité avec Laurent, alors je lui ai dit : 'Même si tu n'es pas sur le terrain, regarde bien depuis la tribune et dis-nous à la mi-temps ce qui peut clocher'. Il était d'ailleurs descendu à la pause pour nous encourager."

 

On s'était demandé ce soir-là pourquoi Rolland Courbis avait choisi Fischer plutôt que Teddy Bertin. Mais l'OM avait résisté tant bien que mal à la grosse domination messine de la première période, matérialisée par un but de Rodriguez de la tête après un corner tiré par Meyrieu.

"Metz avait une grosse équipe, notamment avec Robert Pires qui est venu chez nous ensuite. Mais nous avions vraiment la volonté de gagner", souligne encore l'actuel président du syndicat des joueurs ivoiriens, installé à Abidjan depuis six ans où il dirige aussi une académie.

Deux égalisations

Une volonté alors démontrée par Cyril lui-même, auteur d'une montée balle au pied avant l'heure de jeu, d'un décalage vers Xavier Gravelaine, servant à son tour Fabrizio Ravanelli, auteur du but égalisateur et véritable inspirateur offensif de cette seconde période plus à l'avantage de l'OM.

"Nous avons essayé de revenir puis de gagner, mais le but de Rigobert Song a fait très mal, Et puis on a encore craqué juste à la fin."

 

Un but très spectaculaire avec aile de pigeon, jonglage et frappe du gauche de Song allait effectivement redonner l'avantage aux Lorrains, avant que Frédéric Brando, d'une tête plongeante sur un corner, n'égalise à nouveau.

Malheureusement, cet OM amorphe au début, puis révolté par la suite, allait de nouveau céder sur un débordement de Dany Boffin, un long centre vers Bruno Rodriguez côté opposé, un crochet court sur Hamada Jambay et une frappe enroulée qu'Andreas Köpke ne pouvait pas aller chercher.

Les Lorrains prenaient trois points qui écartaient l'OM, doublé aussi par le RC Lens, futur champion en embuscade. "Nous avons tout de même décroché l'Europe pour la première saison de Rolland qui nous a préparés à la saison suivante où nous avons raté le titre de très peu."

 

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Cyril Domoraud >>>

 

 

 

 

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.