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Le seul but de Jean Fernandez

NIMES - OM 4 novembre 1978 : son unique réalisation sous le maillot blanc met son équipe, alors dans une mauvaise passe, sur la voie d'un succès au stade Jean-Bouin, confirmé par Hervé Florès.

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Tous les signes annonciateurs n'ont pas été suffisamment détectés à l'époque, mais la saison 1978-79 a vraiment mis l'OM sur le chemin de la descente un an plus tard, bien aidé par un mauvais recrutement à l'été 79. Mais dès l'été 1978, Skoblar n'ayant pas été écouté, le ver était dans le fruit et le début de la saison s'est mal passé alors que la précédente avait vu l'OM flirter avec le titre. La venue de Didier Six avait notamment fait polémique. "Il avait une réputation de chat noir, rappelle Jean Fernandez sans agressivité. Et dans le relationnel, il n'a pas été bon, beaucoup l'ont vite pris en grippe, comme Temime l'année d'après."

Au bout de 17 journées, l'OM était donc 17e au classement avec le même nombre de points que le Paris FC, 18e, et deux longueurs de mieux que Nice, avant dernier. Les dirigeants ont don décidé de sortir Mario Zatelli de sa retraite, pour venir donner un coup de main, sans empiéter sur les plates bandes de Josip Skoblar, manager général qui composait l'équipe, et Djama Markovic, qui l'entraînait. Les deux hommes, arrivés ensemble commençaient eux-mêmes à ne plus s'entendre et la situation, devenue encore plus confuse, n'allait pas s'arranger.

 

Jeannot n'était pas loin du doublé

Mais lors de ce match à Nîmes, c'est plus le coup tactique de Skoblar, faisant reculer Six comme quatrième milieu, retrouvant le schéma en 4-4-2- de la saison d'avant, qui allait faire la différence. Avec deux buts, dont un totalement inédit. "J'avais un peu manqué à mes débuts à Béziers, explique Jean Fernandez, milieu défensif, et puis une fois en équipe de France olympique, contre la Roumanie en éliminatoire des JO, avec Platini, entre autres. Rouyer avait mis un triplé et moi le quatrième. A l'OM, ce but à Nîmes a été le seul". Un but concrétisant une bonne première période dans une ambiance chaude, comme d'habitude. "Le derby, ce n'était jamais anodin, ils avaient des joueurs durs comme Girard, Jouanne. Le couloir qui menait au terrain, à Jean-Bouin, c'était quelque chose ! raconte encore l'ancien joueur puis entraîneur olympien. L'année d'après, à Marseille, par un Mistral épouvantable, Marguerite, qui était attaquant, m'avait mis une terrible semelle, qui avait nécessité sept points de suture. J'ai encore la cicatrice!"

 

Là, c'est sur un contre bien mené avec Berdoll et Zvunka, stoppeur offensif, que Fernandez allait marquer avant la pause, d'une frappe croisée. "Je revois Martinelli, le gardien nîmois, qui était très grand, il avait plongé et n'avait pas pu aller chercher la balle vers le petit filet. Le plus drôle, c'est que j'ai l'occasion de réussir le doublé à la reprise, le gardien nîmois déviant une autre frappe qui prenait le chemin de la lucarne."

Un succès sans lendemain

En dépit d'une égalisation du fameux Gilbert Marguerite, l'OM allait trouver le chemin de la victoire, grace à Hervé Florès, l'autre grand bonhomme de la soirée, buteur élégant et décisif. "Ah ! Hervé, quel talent gâché ! Quel dommage !" soupire encore Jean Fernandez.

Ce joli succès n'allait malheureusement pas faire des petits, Skoblar, puis Markovic partant à leur tour, Zvunka revenant aux affaires et l'OM ne gagnant de nouveau que deux mois et demi plus tard. Malgré le sursaut initié par Jules sur le banc, les leçons n'allaient pas être tirées et Jean Fernandez ne marquerait plus pour l'OM.

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jean Fernandez >>> 

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