OM1899.com

_________________________________________________________

 

Touré a mis un peu le oaï

OM-NANTES : 30 août 1985. Un but de Benoit sur coup franc et une défense héroïque offrent une belle victoire, bouclée dans la confusion et les bagarres

 

Le début de saison a été très délicat pour l'OM. D'abord deux défaites, puis cinq en sept journées, pour une seule victoire et un nul, avant un beau sursaut à Sochaux, en deux temps, le match étant reporté du samedi au dimanche pour des pluies diluviennes (en août). Quand arrive Nantes, invaincu à la 9e journée, ça ne va pas fort. Pourtant, l'OM va livrer "un match comme on les aime, un défi prenant, non dénué d'intérêt au lan technique, permettant de découvrir une équipe solidaire et un jeune nommé Christophe Galtier, étonnant de sang-froid, de culot et de maîtrise" écrit André De Rocca dans le Provencal.

Ce qui détone en cette soirée électrique, c'est que l'OM prend très vite la direction des opérations. Une faute de Vahid Halilhodzix (qui n'en restera pas là) sur Kenneth Brykk, un coup franc à vingt-cinq mètres, une feinte de frappe de Jean-Louis Zanon, un décalage vers Eric Benoit et un tir pleine lucarne que le grand Jean-Paul Bertrand-Demanes ne peut pas aller chercher. 1-0. Après ça, il va falloir tenir, avec une défense très solidaire menée par le nouveau Jacky Bonnevay.

"J'avais été très surpris que Zarko Olarevic me donne le brassard, alors que j'arrivais de Sochaux, explique l'ancien adjoint de Claude Puel à Saint Etienne (et de Halilhodzic au Japon...). Je me sentais beaucoup moins légitime que José Anigo qui était là depuis des années, incarnait le club et je m'en étais ouvert à José, que je connaissais depuis longtemps, comme Marc Levy. Nous Avions joué ensemble en sélections scolaire, minimes, cadets, espoirs.

 

D'ailleurs José m'avait trouvé un surnom, il m'appelait "Sucre" parce qu'il trouvait que j'avait les dents bien blanches devant. Et donc, il m'avait convaincu que c'était bien que je sois capitaine, dès mon arrive à l'OM."

Deux penalties ratés

Nantes cherche donc à égaliser, les occasions se multiplient de part et d'autre, les deux gardiens ont du boulot et le défenseurs effectuent souvent des interventions musclées. Ce n'esp pourtant qu'un simple croc en jambe sans méchanceté, mais synonyme de faute évidente, de Galtier sur Loic Amisse, qui va faire passer un frison dans les tribunes. Halilhodzic pense égaliser sur penalty qui s'ensuit lais Joseph Antoine Bell, qui commence à s'imposer dans les coeurs marseillais, le repousse et le dévie en corner en deux temps. Il e, arrêtera d'autres, y compris en finale de la coupe de France.

La seconde période allait se poursuivre sur le même mode avec une reprise de la tête de Zenier, juste au dessus, puis un contre assassin sur des nantais vainement dominateurs ("nous avons en ce moment un manque de confiance en attaque", dira d'ailleurs Jean-Claude Suaudeau, l'entraîneur des Canaris). Le contre olympien voit Abdou Diallo servir Brylle et ce dernier éliminer Michel Der Zakarian, qui, comme l'autre ancien des Caillols, Galtier, provoque un penalty en fauchant la jambe d'appui du Danois.

 

Un final très électrique

Qui pour le péno ? Zenier et Brylle, qui en ont déjà raté un, se défilent, Bell, qui avait l'habitude de les tirer en Egypte ou au Cameroun, est prêt, mais Olarevic lui dit de rester dans ses buts. Plus tard, le coach yougoslave nous expliquera : "Jo était le meilleur joueur de notre équipe et je ne voulais pas qu'un éventuel raté de penalty le désigne comme cible du public et ébranle sa confiance". C'est donc Antoine Martinez qui' s'en charge. Et le rate lui aussi.

La dernière demi-heure voit donc les Nantais à l'attaque, les Olympiens défendre de tout leur coeur, et les nerfs prendre le dessus. Entre Anigo et Halilhodzic, ça bastonne sec, mais c'est surtout Touré qui va se distinguer défavorablement en frappant Brylle, après avoir souvent essayé d'intimider Galtier. Brylle KO, Touré est exclu est Anigo, qui était son grand pote depuis l'armée, sera fâché avec lui. "Nous nous connaissions bien aussi avec Touré, nous étions dans la même chambre à l'armée avec Ayache et Stopyra, explique encore Bonnevay, je ne l'ai revu q'il y a quelques années, alors qu'il faisait une... cure de repos."

 

 

Mario Albano

-------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jacky Bonnevay >>>

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.