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Futre sous son meilleur jour

ANGERS-OM 30 octobre 1993 : le duo des anciens de Porto fait des étincelles. Paulo marque sur un centre de Rui Barros. Mais jamais vraiment adapté à Marseille, il repart trois semaines plus tard

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Saison compliquée. L'année d'après la victoire en coupe d'Europe, l'année de l'affaire VA-OM. Abédi Pelé parti, Paulo Futre était arrivé pour le remplacer. "Un grand joueur, ballon d'argent quelques années auparavant avec l'Atlético de Madrid, c'était l'un des meilleurs joueurs européens de l'époque, rappelle Basile Boli qui a beaucoup admiré l'attaquant portugais. Et comme nous étions une équipe très sympa, nous l'avions bien accueilli, nous avons vraiment essayé de le mettre dans le bain, mais on a eu du mal, il parlait très peu français."

La fin de l'été et le début de l'automne ont été très pénibles. L'OM a été exclu de la coupe d'Europe, n'a joué ni la supercoupe, ni la coupe intercontinentale et a concédé des nuls malvenus contre Le Havre, Nantes, Toulouse, a perdu à Cannes, puis à la maison contre Metz, le Vélodrome a été suspendu ; à partir de là, alors que Marcel Desailly et Alen Boksic sont en passe d'être vendus au Milan AC et à la Lazio (à Angers, c'est le dernier match du Croate à l'OM), que Völler est blessé, un autre Portugais de Porto est arrivé en renfort de Monaco : Gil Rui Barros. Et lors de la 15e journée à Angers, le duo lusitanien va vivre son sommet olympien.

 

Un but totalement portugais

"Pour Paulo, c'était dur. Il est arrivé à Angers, qui venait de monter, et il a découvert un tout petit stade, vieillot, loin de ce qu'il avait l'habitude de vivre, raconte encore Basile Boli. Mais c'était un super joueur, un grand technicien et ce jour-là, face à l'équipe de Bruno Germain et Christophe Galtier, il a montré sa classe. Je revois cette action où Rui Barros a fait son numéro sur l'aile gauche, il a centré et Futre a récupéré le ballon dans la surface, il a fait une feinte et mis une bonne frappe qui a fait la différence. Après, il a failli rendre la pareille à Rui Barros, en débordant et en centrant, mais Barros n'a pas marqué. Et puis nous, après, on a fermé et on a gagné le match."

Un match après lequel Basile avait poussé un coup de gueule d'ailleurs : "J'en ai marre de toutes ces rumeurs, j'ai entendu dire que j'avais trente ans, que mon genou était abîmé et que j'étais cuit pour le football. On ne se posait pas ce genre de questions en mai dernier à Munich. Aujourd'hui, je suis satisfait de la victoire mais de mon match aussi."

 

 

"Il n'avait pas le moral"

"Je revenais de blessure", rappelle aujourd'hui l'ambassadeur de l'OM que Gérard Houllier avait eu la mauvaise idée d'écarter de l'équipe de France qui devait donc perdre contre Israël et aussi contre la Bulgarie de Kostadinov. L'OM, pour sa part, allait perdre Paulo Futre, parti pour le Milan AC quelques semaines après son coup d'éclat à Angers. Resté sans lendemain, alors que lui et Barros avaient marqué les deux buts de la victoire à Lille aussi, mais allaient manquer la prochaine journée, car ils devaient rejoindre la sélection portugaise. "Il n'était pas bien, il n'avait pas le moral, souligne Boli. Je n'ai pas su exactement pourquoi, si ça tenait au foot, à sa vie personnelle, mais il n'a jamais vraiment été à son meilleur niveau, comme on l'attendait. Et c'est un vrai gâchis, parce que Paulo était un grand joueur avec qui je suis d'ailleurs toujours resté en contact."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Paulo Futre >>>

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