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Contre les idoles de Galabru

MONTPELLIER-OM 30 décembre 1933 : les Olympiens perdent un point sur un penalty contestable. Supporter adolescent, le futur acteur Galabru rêvait d'être footballeur comme la vedette hongroise Zavadsky

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On pouvait se préparer à un bon réveillon en ce 31 décembre 1933. La veille, presse et public s'étaient régalés au stade du Pont Juvenal, si l'on en croit l'article de Georges Busnel dans Sports du sud-est. "Nous avons été comblés en cet après-midi de fin décembre. Soleil, public et beau jeu nous ont été prodigués. Il est bien juste que nous reconnaissions le plein succès de cet essai de match en semaine."

Cette première rencontre professionnelle entre le SOM et l'OM comptait sûrement, parmi les 7 200 spectateurs, un futur César du Meilleur Acteur. Michel Galabru a, en effet, toujours confessé son attachement au club héraultais, longtemps avant que ce ne soit La Paillade de Loulou Nicollin qui prenne le relais. "J'aurais dû être footballeur professionnel au FC Sète si la zone sud de la France n'avait pas été occupée en 1942, obligeant le club à se dissoudre momentanément. J'avais été retenu dans la sélection néo-pro. Je suis resté supporter de Montpellier. Et puis le théâtre, le cinéma ou le foot, c'est le même verbe : jouer ", expliquait-il dans France Football en 1998.

 

 

La défense olympienne mise en cause

Son idole s'appelait Istvan Zavadsky, international hongrois arrivé à Montpellier en 1932 et qui faisait rêver l'apprenti footballeur. Et contre l'OM, Zavadsky "fit plus d'actions méritoires que d'actions critiquables", écrivait Georges Longueligne, le bien nommé, dans Sports du sud-est, déplorant par ailleurs le manque de constance de l'OM en des termes fleuris : "Le défaut de la cuirasse apparaissait : une superbe ligne d'avants,cette lignede demis de bonne classe, n'avaient pas derrière eux une division à leur taille. Une fois de plus l'OM se montrait tel que souventes (sic) fois en de précédentes saisons et même au temps de sa grande gloire : un colosse aux pieds d'argile."

 

 

Un penalty trop sévère

Explications : après un tir de 30m de Pepito Alcazar qui avait heurté la transversale avant de rebondir derrière la ligne, puis un deuxième but signé Willy Kohut, l'OM avait laissé Montpellier revenir à 2-1, puis, une action Boyer-Zermani terminée par un but d'Eisenhoffer avait porté le score à 3-1. Mais deux nouveaux buts empêchaient l'OM de gagner ce dernier match de l'année.

"Zavadsky fut très bon, l'arbitrage de monsieur Leclerc aurait été parfait s'il n'avait pas sifflé un penalty beaucoup trop sévère contre les Marseillais en fin de match", expliquait Albert Lawrence dans Marseille Matin.

Peu importait sans doute pour le jeune Galabru qui avait dû se rêver Zavadsky à la place de Zavadsky le soir du réveillon. Soixante-douze ans plus tard, la butte l'avait célébré ainsi après son décès. "Grand Galabru, Montpellier te salue". Au fait, Zavadsky a eu un terrain baptisé à son nom dans le quartier de l'Antigone à Montpellier.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

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