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Dans la foulée de Drogba

LYON-OM Avril 2004: avec son état d'esprit européen, l'équipe de José Anigo s'impose à Gerland, Drogba a ouvert le score, Meriem l'a clôturé, sur deux passes décisives de Sylvain N'Diaye

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L'Europe a un parfum unique et à Marseille, on y est particulièrement sensible. Après avoir éliminé Liverpool, l'OM s'apprêtait à recevoir l'Inter en quarts de finale de la coupe de l'UEFA.Mais, à moins de remporter le trophée, la seule filière pour se qualifier de nouveau, c'était le championnat ; aussi, ce match à Gerland était-il à double tranchant, d'autant que l'OL commençait à grappiller son retard sur Monaco, lui-même occupé par la Ligue des champions, et dont les 10 longueurs d'avance fondaient. Lyon était en pleine bourre...

Mais l'OM aussi. L'OM des grands soirs du moins. "Effectivement, nous étions une équipe qui aimait les grands soirs, se souvient Sylvain N'Diaye. Nous avons connu des périodes un peu mouvementées, pas mal de joueurs, comme moi, étaient arrivés, puis il y a eu le départ d'Alain Perrin en janvier, beaucoup de chamboulements. Notre saison a été bipolaire."

L'esprit européen

"En championnat, nous avions laissé filer des points, peut-être parce qu'on décompressait après les grandes soirées de coupe de l'UEFA. Lyon, c'était un autre match de coupe d'Europe, l'OL d'alors n'était pas seulement un cador français, mais un grand club européen. Nous aurions dû faire un meilleur parcours en championnat. il y avait moyen de jouer un peu plus sur les deux tableaux. Nous n'avons aucune excuse."

 C'est parti sur des chapeaux de roue. Au bout de cinq minutes, l'OM menait déjà 1-0, but de l'inévitable Drogba. "Je crois que je lui ai mis une espèce de balle piquée, qu'il contrôle, avant de marquer, rappelle N'Diaye. Après, ils ont répliqué. Mais nous nous souvenions de l'aller, ils avaient gagné 4-1 chez nous. Je revois surtout le festival Govou face à notre ami Skacel. À Gerland c'était compliqué, mais nous avions une équipe solide. Il y a eu l'avant-José et l'après-José. On sentait vraiment beaucoup d'unité, sans dénigrer le moins du monde le travail d'Alain Perrin."

Effectivement, en dépit d'une rapide égalisation lyonnaise, signée Luyindula, l'OM allait résister avec un immense Barthez, notamment sur un coup franc de Juninho ou une frappe de Malouda. Mais aussi Drogba qui dégage sur sa ligne ou Meïté qui vient contrer Elber. Grosse domination de l'équipe de Paul Le Guen, mais nouvelle occasion pour Drogba qui frappe sur le poteau. Un OM secoué, un match passionnant.

 

L'Inter à la suite

"José avait réussi à donner un esprit d'équipe, une confiance nouvelle à des gars comme moi, ajoute N'Diaye, ou Habib Beye. Il a révélé Mathieu Flamini, qui a été le grand pari de José." Et alors que le nul semblait déjà être un bon résultat, l'OM allait chercher les trois points à six minutes de la fin, Mériem se jouant d'Essien et Réveillère avant d'ajuster Coupet.

Hommage de Juninho: "Nous avons affronté une grande équipe. Ils nous ont mis deux buts. Il faut dire bravo à Marseille".

"Sur le deuxième but, je crois que c'est encore moi qui lui donne le ballon, mais là, je n'ai aucun mérite, il s'est débrouillé tout seul pour éliminer et frapper, un peu comme il l'a fait ensuite à Milan", rappelle encore Sylvain N'Diaye. Et effectivement, ce succès allait en appeler un autre contre l'Inter au Vélodrome, confirmé quinze jours plus tard à San Siro. "Peut-être que ce succès a augmenté la confiance au groupe pour le match suivant..." Il reste l'exploit inoubliable d'une des équipes olympiennes les plus sympas de ces vingt dernières années.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Sylvain N'Diaye >>>

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