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Patrice, Eyraud du jour

OM-NANTES Juillet 1989:deuxième but en deux matches pour le jeune Varois, servi par Tigana

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C'était écrit : l'OM allait enchaîner sur un deuxième titre consécutif. Dans la foulée du doublé de mai/juin 1989, dix-sept ans après le dernier sacre national, l'équipe de Gérard Gili avait assommé le championnat en allant gagner à Lyon (1-4) lors de la première journée. Avant de recevoir Nantes, le samedi 29 juillet, le doute n'existait plus. Et pourtant...

Réclamation de Deschamps

"C'est vrai que les nouvelles recrues apportaient encore une dimension supplémentaire, se souvient Patrice Eyraud, le benjamin de l'équipe olympienne. Amoros, Roche, Mozer, Tigana, Micciche, puis Waddle, qui n'était pas encore prêt, et bientôt Francescoli... Il y avait du monde. Mais Nantes avait une bonne équipe en devenir, avec Desailly, Deschamps, Kombouaré, Le Guen, Bonalair, Eydelie, Henry, Loko, Burruchaga. Ils nous avaient posé certaines difficultés. Je me souviens forcément bien de ce match-là, puisque nous avions gagné 1-0, j'avais marqué, juste avant la mi-temps. Une passe de Jeannot Tigana entre deux, à l'entrée de la surface, à la limite du hors-jeu ;j'avais frappé sans contrôle, du plat du pied, au premier poteau de David Marraud. Le ballon avait d'ailleurs heurté le montant avant d'entrer. Après deux journées, j'étais le meilleur buteur du club, car j'avais marqué la semaine d'avant à Lyon. Pour moi, qui étais plus un relayeur ou un passeur qu'un buteur, c'était exceptionnel."

Un but qui n'avait pas été aussi limpide pour les Nantais, criant au hors-jeu et protestant encore plus fort dix minutes plus tard après un but refusé. À l'origine, un penalty, obtenu et tiré par l'improbable Jakovljevic, repoussé par Gaétan Huard, et repris victorieusement par Patrice Loko.

L'arbitre, M.De Zayas, avait non seulement invalidé le but, mais sifflé coup franc en faveur de l'OM, Loko étant entré dans la surface avant l'exécution de la sanction, suivant ainsi l'article 14 du règlement. Le capitaine nantais avait posé réclamation dès l'arrêt de jeu suivant. C'était Didier Deschamps, qui, quatre mois plus tard, allait être transféré à l'OM...

Prêté plus tard à Nantes

"Et moi, j'avais, du coup, été prêté à Nantes, précise Patrice Eyraud. Ce qui fut une erreur. Au départ, je me disais que je partais jouer dans un très bon club, mais l'entraîneur Blazevic était plus un bon communicant, un personnage un peu filou, qu'un bon entraîneur. Il n'a pas laissé d'héritage au club. Le jeu à la nantaise n'existait plus, Suaudeau était encore là, mais ne faisait rien ;avec lui, j'aurais sûrement beaucoup plus appris. Blazevic n'avait pas besoin de moi, j'ai très peu joué, j'aurais mieux fait de rester sur le banc à Marseille. D'autant que j'avais beaucoup joué au cours de la fin de saison précédente."

 

C'est d'autant plus dommage que ce jour-là, contre Nantes, Eyraud avait été considéré comme le meilleur Olympien avec Jean Tigana, selon André de Rocca, dans le Provençal. Gérard Gili n'avait aligné que le seul Jean-Pierre Papin en pointe. "Vercruysse et moi avions joué en soutien, devant Tigana, Sauzée et Germain, au milieu, plus Manu et Éric qui montaient beaucoup sur les côtés."

Souvenir inoubliable pour Patrice Eyraud que ce Vélodrome en furie... "Même si la victoire avait été difficile à assurer, le public se régalait, le stade était quasiment plein, les gens étaient contents. J'avais eu la chance de connaître Alain Giresse et là, j'étais passé à Jean Tigana. Quel plaisir !"

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Patrice Eyraud >>>

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