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Un Baron pour un sommet

OM-LYON Octobre 1983 : le but de Lopez confirme l'OM en tête de la D2 face à son rival direct

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Trois saisons en deuxième division, ça suffit ! La quatrième sera la dernière ! À Marseille, à l'orée de la saison 1983-84, on se dit que c'est maintenant ou jamais : il faut remonter. À Nice et à Montpellier, descendus un an plus tôt et surtout à Lyon, qui vient à son tour de tomber, on a les mêmes pensées. Mais en plus, le Vélodrome a été rafraîchi en vue de l'Euro, l'OM a donc abandonné l'Huveaune et le club a recruté des joueurs d'expérience : Rubio, Olarevic, Dehon qui sera le seul échec, Kerjean une belle réussite et le duo d'anciens Olympiens Bracci-Boubacar, relais idéaux pour cet objectif.

Après un départ un peu poussif (nul à domicile face au Gym, défaite à La Roche-sur-Yon), l'OM de Roland Gransart a enclenché le mouvement : à la 10e journée, il prend la tête en dépassant la surprenante mais excellente équipe de Limoges. Quand Lyon se présente à la 17e journée, on sait ce qu'il en est : c'est un choc au sommet entre les deux prétendants les plus sérieux à l'accession.

Coups durs : les blessures d'Anigo et Boubacar affaiblissent un peu l'OM face à l'OL de Robert Herbin. "J'étais à l'armée, au Bataillon de Joinville, raconte Jacques Lopez, le libero des Minots ; donc, je ne sentais pas monter la pression autour de ce match, mais je voyais tous les jours Spadiny, l'attaquant lyonnais, militaire avec moi. L'OL avait une belle équipe avec Laurent Fournier, Fréchet, Zambelli, Topalovic, Ndioro..."

Un match très serré, un corner à la 85e mn

Entraînés par Robert Herbin, les Lyonnais faisaient même alors figures de favoris. Et ce match d'octobre 1983, devant 40 000 spectateurs, allait être très disputé, heurté, indécis. "Le match a été serré jusqu'au bout, nous nous étions fait quelques frayeurs, c'était très tendu", raconte Jacques Lopez, dit "Le Baron" pour son allure aristocratique sur le terrain.

"Marc Lévy dans les buts, avait été excellent ; Nous avions une puissance offensive impressionnante avec Olarevic, Bouba, Pascal, mais ce jour-là, nous n'avons pas pu nous libérer. Il a fallu attendre la 85e minute et ce corner..."

Un corner qui allait voir un buteur inattendu faire la différence : Jacques Lopez.

"D'abord, il y avait la qualité de Zarko Olarevic, qui mettait la balle où il voulait avec son pied gauche. Et d'ailleurs, dans ce type de match, les joueurs d'expérience nous apportaient leur maîtrise émotionnelle. Ensuite, il y a l'effet armée. Au bataillon, je travaillais beaucoup la détente et c'est ainsi que j'ai pu m'élever au premier poteau pour reprendre ce ballon de la tête. Nous avons vécu cela comme une libération, pour le match mais aussi pour la saison."

L'effet psychologique,

le rapport de forces

En effet, l'OM imposait là sa manière et allait faire la course en tête jusqu'au bout.

"Nous étions encore trop loin du terme de la saison pour qualifier ce résultat de décisif, mais psychologiquement, nous avions fait basculer le rapport de forces. Et quand nous avons gagné à Gerland au retour, nous avons assuré la montée, après avoir connu un petit passage à vide au creux de l'hiver.

"Nice a fini le championnat en trombe, mais notre gros adversaire, a été Lyon. Et avec l'ambiance des grands soirs au Vélodrome, nous avons assumé nos ambitions", conclue celui qui est devenu Conseiller technique Régional de la FFF à la Réunion. Lyon a dû attendre 1989 pour remonter.

 

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jacques Lopez >>>

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