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Le péno arrêté d'Escale

et le triplé de Skoblar

LYON-OM : Octobre 1970 : le penalty stoppé par le gardien olympien à Gerland lance un OM enthousiasmant vers les sommets, avec un hat-trick de son futur Soulier d'Or

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En ce début d'automne 1970, le bel enthousiasme qui régnait autour de l'OM depuis le mois d'août n'avait pas été douché par la défaite à Saint-Étienne du 15 octobre (match en retard) consécutive à un penalty jugé imaginaire dans le camp marseillais, après un excellent match de l'équipe de Mario Zatelli, prouvant qu'elle pouvait prétendre déboulonner l'ASSE, quadruple championne de France. Le déplacement à Lyon une semaine plus tard, avait donc une certaine importance.

L'OM avait ouvert le score à la 13e minute, sur une longue ouverture d'Edouard Kula, rabattue de la tête par Didier Couécou vers Josip Skoblar, qui, d'un fouetté du gauche, avait trompé Yves Chaveau. Mais sous un beau soleil de dimanche après-midi qui baignait Gerland, l'OL avait poussé pour égaliser, avec ses techniciens Chiesa, Di Nallo, Ravier, au point d'obtenir un penalty (38e), pour une main de Jo Bonnel après une succession de frappes repoussées.

Le penalty d'André Guy repoussé des deux poings

"Et alors, c'est là que j'ai arrêté le penalty d'André Guy ? répond Jean-Paul Escale. C'est drôle, il me semblait que c'était en coupe, je dois confondre avec le péno que Guy m'avait marqué en demi-finale de la coupe avec Rennes. J'en arrêtais de temps en temps, non ? Il avait frappé très fort et j'avais boxé le ballon des deux poings en l'air. J'ai encore la photo à la maison de tous mes coéquipiers qui sont venus m'étouffer pour me féliciter !"

 

Moment crucial d'une rencontre débridée comme l'ont souvent été les OL-OM avec une ribambelle d'occasions, pour Bonnel, Perrin, Magnusson, Di Nallo, Novi, jusqu'à ce qu'un débordement de Roger Magnusson devant le petit Lhomme ne soit suivi d'un centre et d'une tête plongeante victorieuse de Skoblar.

Et de 3 pour Skoblar !

Les Olympiens étaient encore en train de se congratuler que Fleury Di Nallo réduisait l'écart et il fallait une nouvelle transversale de Doudou Kula pour trouver Skoblar démarqué et mener 3-1, avant le 4-1 signé Charly Loubet, content d'avoir mystifié Raymond Domenech, avec qui il s'était d'abord frité, l'un des deux poètes de la défense rhodanienne avec Jean Baeza, qui était pire.

Triplé de Skoblar : ce n'était pas rare. "C'était un monstre sacré, rappelle Jean-Paul Escale. Je me mets à la place de mes collègues gardiens : tu ne savais jamais comment il allait frapper parce qu'il n'armait pas, il tirait spontanément, avec fulgurance, il tirait même parfois du pied d'appui, intérieur, extérieur, droit, gauche, il était unique !

 

 

L'année ou jamais pour le titre

"D'ailleurs, je crois même que cette saison-là, s'il n'avait pas été la lutte avec Salif Keita pour le titre de meilleur buteur, il aurait encore marqué quatre ou cinq buts de plus. Mais là, il voulait tellement gagner ce duel à distance et nous offrir le titre, qu'il voulait tout faire : tirer les corners, les reprendre lui-même de la tête, se replier, défendre, dribbler, tirer ; il avait fallu le choper dans les vestiaires et lui dire : reste devant et claque des buts, laisse nous faire derrière ! Nous étions solides. Et puis devant, il y avait aussi "la Loube" (Charly Loubet) et Roger... Quand tu avais ce type-là avec toi, tu pouvais voyager..."

Gagner à Lyon 4-1, ça aidait, même si Saint-Étienne avait gagné à Bordeaux... "Cette victoire était importante, on sentait qu'on pouvait y arriver, il commençait à y avoir l'embrouille à Saint-Étienne avec le président Rocher, avant qu'il ne vire Bobosse et Georges (Bosquier et Carnus). Pour quelques-uns d'entre nous, c'était l'année ou jamais..." Ce serait la saison du titre...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jean-Paul Escale >>>

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