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L'En-Avant sème le doute

OM-GUINGAMP Battu, l'OM redoute dépôt de bila, et National mais sera champion de D2

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L'OM en Deuxième division, c'était lors de la saison 1994-95, une sorte de retour aux sources. Sifflé presque partout en D1 pendant les mois qui suivaient l'affaire VA-OM, le club olympien allait retrouver à l'étage inférieur des marques d'affection, d'amour même, de la France profonde du foot, fière, de Dunkerque à Perpignan, d'accueillir l'équipe qui avait gagné la Ligue des champions quelques mois plus tôt et comptait encore en ses rangs Barthez, Durand, Casoni ou Ferreri, acteurs de cette heure de gloire. Remonter en D1 n'était pourtant pas une simple formalité, comme le rappelle Bruno Germain. "Le boss, Bernard Tapie, avait pris quelques joueurs d'expérience dont il était sûr, question état d'esprit et envie de remonter immédiatement. Il savait que nous serions irréprochables. L'OM, c'était mon club de coeur, je revenais et je voulais finir en beauté, comme Marcel Dib. Et puis Tony Cascarino et Michel De Wolf avaient l'expérience et la qualité. Notre maturité a fait la différence sur la durée d'une saison."

Le Graët voulait éviter le National à l'OM

Ce n'était pourtant pas toujours évident, dans des petits stades face à des adversaires surmotivés et peu glamour. Charleville, Poitiers, Beauvais...

 

"C'est sûr qu'après ce que nous avions connu, il n'était pas évident d'aller jouer à Saint-Brieuc, reconnaît Bruno Germain. Mais il fallait faire en sorte d'être sérieux tous les week-ends. Parfois, avec Michel, 'Caso', Marcel, il fallait qu'on bouge un peu 'Féfé' (Jean-Marc Ferreri), que j'adore, mais u'il était nécessaire de motiver pour ces matches-là, des pièges comme à Sedan. Or, on ne pouvait que remplir notre objectif."

L'adversaire principal de l'OM allait être l'En-Avant Guingamp, le club du président de la Ligue d'alors, Noël Le Graët, détesté à Marseille, mais qui s'efforçait d'éviter le pire à l'OM. Car en ce début de printemps 95, il était déjà question d'un dépôt de bilan. "Il faut éviter que l'OM tombe en National, quitte à trouver un artifice juridique."

Un but de Coridon et de fiers combattants

Or, son équipe, l'En-Avant, allait jouer un mauvais tour à l'OM en venant s'imposer au Vélodrome face à un OM tétanisé, en dépit des efforts du petit Franco Vignola, ailier virevoltant, mais blessé en cours de jeu. Un but de Charles-Édouard Coridon allait offrir la victoire aux Bretons et semer le doute à Marseille.

 

 

 

"C'est vrai que Guingamp qui, me semble-t-il, montait de National, avait une bonne équipe, avec des joueurs de qualité, rappelle Bruno Germain. Mais nous étions meilleurs, nous n'avions pas perdu beaucoup de matches dans la saison, trois ou quatre, je crois. Encore fallait-il prouver notre valeur, ne pas faillir ànotre tâche. Avec Luka Peruzovic, l'entraîneur croate arrivé en janvier, ça se passait bien, il était sympa, mais nous avions assez d'expérience pour n'avoir besoin de personne. Nous avions même joué deux tours de coupe UEFA. L'OM pouvait être fier de nous, nous étions de bons combattants."

De bons combattants qui iraient en demi-finale de la coupe de France (battus au Parc par le PSG de Weah, Ginola, Valdo) et qui arracheraient le titre de champion de France de D2. Le moyen légal de rester en D2 et de ne pas tomber en National après le dépôt de bilan, mettant fin à l'intermède Pierre Cangioni président, ce qui n'aura rien ajouté à la gloire du club. Place alors à la Société d'économie mixte, à Jean-Michel Roussier et à une nouvelle saison en D2, tandis que Guingamp et Gueugnon montaient en D1 pour la première fois de leur histoire.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Bruno Germain >>>

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