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Meyrieu sauve les meubles

OM-TOULOUSE 22 mars 1986 : à 18 ans, le Varois, entré à un quart d'heure de la fin, égalise pour un OM qui joue le maintien. Belle récompense pour le centre de formation alors dirigé par Gérard Gili

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Durant l'hiver 1985-86 l'O.M. avait pris la fâcheuse habitude de perdre à domicile, ce qui empêchait de profiter de ses succès à l'extérieur. Aussi, arrivé à la 34e journée, avec un seul petit point d'avance sur le premier relégable, le club qui allait être repris par Bernard Tapie, avec Michel Hidalgo, n'était toujours pas sûr de se maintenir en D1. Plus que jamais tous les points pesaient lourd...

Recevoir le Toulouse FC, c'était alors un grand danger, car l'équipe dirigée par Jacques Santini jouait les premiers rôles.

"Ils s'étaient qualifiés pour la coupe de l'UEFA avec des joueurs comme Bergeroo, Durand, Domergue, Tarantini, Marcicio, G. Passi, Despeyroux et puis Stopyra qui avait ouvert le score", rappelle Frédérique Meyrieu qui devait être le héros du soir côté marseillais.

Un but égalisateur dix minutes après son entrée en jeu.

 

 

 

"J'avais à peine 18 ans et tout était allé très vite pour moi depuis le jour où Gérard Gilles m'avait recruté à Toulon, pour le centre de formation de l'O.M., avec Patrice Eyraud, nous raconte-t-il téléphone depuis l'Arizona. Je n'ai joué en juniors que quelques matches de Gambardella. Je suis directement passé en D3, puis je me suis vite entraîné avec les pros : Bell, Anigo, Bonnevay, Zanon, Flak, Brylle, Audrain, Diallo, Francini, Bade, Zenier. Et Zarko Olarevic m'a rapidement fait jouer ; j'ai même évolué une fois en pointe avec Zenier contre Nancy parce qu'il manquait du monde. Mais le match contre Toulouse fut très spécial".

En cette fraîche soirée, c'est en toute logique que le TFC avait pris l'avantage par Yannick Stopyra d'une volée du pied droit. "Seul un miracle pouvait éviter une nouvelle humiliation, car malgré leur bonne volonté, les Marseillais, tactiquement, techniquement, collectivement ne donnaient pas l'impression de pouvoir marquer le moindre but, écrivait alors le grand André De Rocca dans Le Provençal. Et le miracle eut lieu, il s'appela Frédéric Meyrieu, qui, avec un beau culot et un grand sang-froid, ajusta une reprise de volée, sur un service de Diallo". Beau coup pour celui que nous avions alors qualifié de "grand petit homme à la silhouette et au regard d'enfant".

"J'étais remplaçant et Zarko m'avait fait rentrer à la 70e minute. À la 84e, j'égalisais, raconte Frédéric. Pour un garçon de mon âge, dans ce stade, même s'il y avait moins de 15 000 spectateurs, c'était un grand événement. Et puis, les gens m'aimaient bien, le public apprécie les dribbleurs qui se battent comme moi. Et j'étais un jeune formé au club".

 

C'est fou le nombre de joueurs sortis par Gérard Gili !

Là était la caractéristique de cette époque. Outre José Anigo, titulaire indiscutable, Jean-Yves Francini et Eric Di Meco, qui jouaient régulièrement, Zarko Olarevic avait promu Éric Bruno, coupé en plein vol par une grave blessure en janvier et Christophe Galtier qui, à 18 ans, s'était imposé dès le départ. "C'est fou le nombre de joueurs que Gérard Gili a formés et qui sont devenus pros à cette époque : avec moi, il y avait Joël Cantona, Éric Soler, puis Patrice Eyeraud, Benoît Cauet, Didier Santini, André Basile. Et puis Di Giorgio, Régina Jean Alphonse..."

À l'arrivée, l'O.M. finaliste de la coupe de France avait sauvé sa place pour un point. Celui pris contre Toulouse peut-être...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche Frédéric Meyrieu >>>

 

 

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