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Heinze et Taiwo donnent le la

OM-LORIENT Août 2010 : après deux revers, le champion gagne enfin grâce à deux défenseurs

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En relisant tous les noms des protagonistes d'alors, on a l'impression que c'était il y a longtemps, très longtemps. Mais cinq ans seulement. Cinq ans et des coïncidences étonnantes : l'OM vainqueur du Trophée Louis-Dreyfus contre un grand d'Europe (Valence en 2010, Juventus en 2015), puis battu par Caen au Vélodrome pour la première journée de championnat et encore battu à l'extérieur le week-end suivant (à Valenciennes en 2010, à Reims en 2015). Et beaucoup de mouvements de joueurs.

La différence toutefois, c'est qu'en 2010, l'OM était champion sortant et venait de remporter le Trophée des champions contre le PSG. Mais y avait laissé des plumes : Diawara sérieusement blessé à une cuisse, rejoignant Mbia à l'infirmerie, celui-ci, arrivé en retard à la reprise, souffrant d'un genou, envisageant d'aller au Cameroun, tandis que Ben Arfa, entré en conflit avec l'OM s'apprêtait à partir, à Brême ou à Newcastle.

Niang, lui était bel et bien parti comme Koné, mais moins clairement, une fois le championnat commencé, pour aller gagner plus de sous à Fenerbahçe. L'OM avait recruté Loïc Rémy, mais ses débuts étaient retardés par une visite médicale inquiétante ; heureusement, les contre-expertises allaient révéler que son coeur allait suffisamment bien pour qu'il continue de jouer au foot. Pas contre Lorient toutefois, car du coup, il n'était pas prêt ; comme André-Pierre Gignac, l'autre recrue, légèrement blessé à Toulouse et en retard dans sa préparation.

"L'OM avait perdu ses deux premiers matches, et était obligé de gagner, rappelle Lionel Cappone, le Marseillais, formé à l'OM, toujours ému à l'idée de venir au Vélodrome et qui gardait les buts lorientais. "Audard était blessé et j'avais disputé les quatre, cinq premiers matches. Nous n'avions pas trop existé, l'OM avait fait un gros match. Ça avait mieux marché en 2008, l'autre fois où j'avais affronté l'OM, quand, menés 2-0, nous avions gagné 3-2. En 2010, tu sentais la pression, nous n'avions aucune chance..."

Effectivement, au bout de six minutes, Heinze, qui avait été mauvais à Valenciennes, pas encore prêt après la coupure post-Mondial, ouvrait le score, à l'arraché, sur un centre de Hilton. Deux défenseurs centraux efficaces. "Sur le premier but, André Ayew reprend de la tête, je repousse, explique Cappone, et Heinze qui a suivi, marque à bout portant. Le deuxième c'est une frappe de Taiwo légèrement déviée par mon défenseur, personne ne l'a vu mais moi, oui."

Un but marqué en deuxième période, à la suite d'un coup franc de Lucho Gonzalez mal repoussé pour le pied gauche du Nigérian. "Avec lui, ça partait à 2 000 à l'heure et il suffisait que le ballon soit légèrement touché pour être imprenable ; on ne pouvait pas agir. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un latéral gauche qui frappait aussi fort, il a mis quelques buts impressionnants à Marseille. Je me souviens que quelques semaines plus tard, il en avait mis un à Teddy Richert, contre Sochaux, pratiquement du bord de touche, une frappe un peu lobée. Il fait quoi maintenant Taiwo, il est au Qatar ?"

Eh bien, Taiwo est en Finlande où nous avons essayé de le joindre. En vain. Il n'a pas le téléphone et il a très froid. Le 21 août 2010, au Vélodrome, il faisait bien plus chaud...

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Fiche joueur Lionel Cappone >>>