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Raymond revient aux affaires

STRASBOURG-OM Novembre 1992 : après cinq matches de D1 avec un seul succès, Jean Fernandez doit céder sa place à Goethals, qui débute par un nul avant d'aller à Glasgow

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C'est drôle comme la perception d'un match peut modifier les souvenirs et induire en erreur. En évoquant ce Strasbourg-OM du 20 novembre 1992, Éric Di Meco avait la certitude d'avoir perdu. Or, l'OM avait fait match nul. Point que nous ne qualifierons pas d'"obtenu" mais de "concédé", selon les souvenirs du défenseur olympien.

"Bien sûr, nous menions 2-0 et nous avons fait 2-2. Alors, en sortant, nous n'étions pas contents, je crois que Tapie avait gueulé, Goethals avait gueulé et moi, je m'étais attrapé avec quelqu'un en rentrant aux vestiaires. Il faut dire que le contexte était tendu, Raymond venait de remplacer Jean Fernandez et nous préparions notre premier match de Ligue des champions à Glasgow contre les Rangers.

L'ombre de Goethals planait

"Personnellement, je sortais d'une saison blanche après mon opération des croisés ; j'étais en partance pour Nîmes, mais 'Jeannot', qui succédait à Raymond comme entraîneur, m'a retenu, il n'était pas question que je parte selon lui et je suis redevenu titulaire. Avec le Belge, il avait d'excellentes relations ; quand il était son adjoint, il le conduisait, jouait aux cartes avec lui, discutait de foot pendant des heures.

 

 

"Mais lorsque Jean Fernandez a pris l'équipe, Raymond était toujours là, en stage, le long de la main courante, son ombre planait au-dessus de nous. Attention, il n'a pas savonné la planche de 'Jeannot', mais quand ça marchait moins bien, il avait son avis et la pression était forte, notamment avant le match retour de coupe d'Europe contre Bucarest.

"Quand nous avons aligné cinq matches sans victoire en D1, Bernard Tapie a enlevé Jean et remis Raymond, ça ne nous a pas surpris du tout, d'autant qu'il s'était passé la même chose un an avant avec Tomislav Ivic."

À la Meinau, sans Rudi Völler blessé, l'OM allait donc attaquer pied au plancher et marquer dans le premier quart d'heure par Alen Boksic, servi par Abedi Pelé. Puis, après la pause, une action initiée par Didier Deschamps, poursuivie par Jocelyn Angloma, un centre repris à bout portant par Franck Sauzée, donnait à l'OM un avantage de deux buts, alors que les Olympiens jouaient déjà à 10 contre 11.

 

 

Un rouge et un péno

"J'ai souvenir d'un tacle sur Marc Keller et du carton rouge brandi directement par M. Lartigot qui faisait partie de ceux qui ne me faisaient pas de cadeaux. Était-ce injuste ? Je ne me souviens plus..."

Les journaux d'époque affirment que oui, Jean-Michel Larqué ayant montré dans Téléfoot que Di Meco n'avait pas touché Keller, qui avait sauté et en redescendant, celui qui est aujourd'hui président du Racing, avait heurté le Marseillais et était tombé.

Mais la polémique allait enfler avec la réduction de l'écart par Frank Leboeuf sur penalty, le ballon ayant heurté le bras de Basile Boli, sur un centre contré, mais tout à fait involontairement. Et comme Etamé avait ensuite égalisé, Goethals était fou de rage. "L'arbitre est inacceptable, je suis scandalisé", criait le Belge.

"C'était très tendu parce que nous préparions Glasgow, répète Éric Di Meco. Là-bas, il s'est passé la même chose : 2-0 pour nous, puis 2-2, mais dans d'autres circonstances, une ambiance extraordinaire, où le public écossais applaudissait quand je taclais, sous la pluie. C'est l'un de mes meilleurs souvenirs européens."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Eric Di Meco >>>

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