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L'OM y croit, Merci Oliver :

Lille-OM 20 septembre 1959, Première confrontation en D, entre deux monuments en péril du foot français. Menés 3-1, les olympiens l'emportent grâce à un double d'Olier, qui permet de croire à la remontée.

Lille et l'OM ont été deux des meilleures équipes françaises depuis l'instauration du professionnalisme, en 1932. Lille a été champion en 1933, 1946 et 1954, vice champion en 1948, 49, 50 et 51, vainqueur de la coupe 1946, 47, 48, 53 et 55, finaliste en 45 et 49. L'OM a été sacré en 1937 et 48, vice-champion en 1934, 38, 39 a gagné la coupe en 1924, 26, 27, 35, 38, 43, a été finaliste en 34, 40 et 54.

Mais le Losc a été relégué en 1956 et l'OM, dernier club de l'élite à n'avoir jamais évolué en deuxième division, est tombé en 1959. Au mois de septembre, les deux clubs se rencontrent donc pour la première fois en deuxième division. Le match va d'ailleurs tenir toutes les promesses d'une confrontation entre gloires déchues. Après sa rélégation, l'OM a perdu quelques-uns de ses cadres, comme Marcel, mais en a gardé certains, qui sont au dessus du lot comme les internationaux Norbert Eschmann (suisse), plus quelques Marseillais qui ont goûté à l'élite , tels Ramon, Molla, Bruneton, Peri ou Leonetti. Et Gransart est fidèle au poste, même s'il est absent à Lille.

Tout commence pour le mieux pour l'OM, qui obtient un penalty par Durand, pour la troisième fois en trois matches.

Et comme précédemment, Celestin Oliver feinte à droite, tire à gauche et il ouvre le score. Malheureusement, les erreurs de Camille Fisbach, le gardien olympien, vont coûter cher. Il a été sauvé sur sa ligne par Georges Bobik (les deux hommes sont décédés, à quelques jours d'intervalle, entre mars et avril 2020), mais une sortie ratée sur corner et un tir relâché ont donnée l'avantage aux lillois à la pause. Pire : Le Losc prend le large dès la reprise.

Mais l'OM ne s'avoue pas vaincu et une belle action de Leonetti se conclut par un superbe but de Norbert Eschmann, futur brillant journaliste à "24heures", de Lausanne, couvrant plusieurs coupes du monde lui qui en avait joué deux avec la Suisse en 1954 et 1962.

C'est une blessure qui allait bouleverser l'équilibre olympien, pour le meilleur. La blessure au front de Francis Peri, qui allait d'ailleurs finir la soirée à l'hôpital, non sans avoir participé au match jusqu'au bout, mais comme ailier gauche, entraînant de nombreux changements de postes (il n'y avait pas de remplacements autorisés). L'attaquant Boulle, qui, quelques selmaines plus tard, partirait à Grenoble, égalisait sur un centre de Durand, puis lançait Oliver pour le but d'une victoire inattendue, mais très méritoire. L'OM, deuxième, croyait alors à la remontée. Mais il faudra attendre 1962   pour savourer ce bonheur.

"Je ne me souviens pas de notre état d'esprit ou de nos ambition, ca remonte vraiment trop loin", sourit André Tassone, qui, encore junior, allait effectuer ses débuts en D1, trois semaines plus tard.

"Mais 'Tico' Oliver m'a laissé un souvenir impérissable. Non seulement, c'était un bel attaquant, qui avait participé à la coupe du monde un an et demi avant, mais il état d'une aide précieuse pour les jeunes, d'une humilité remarquable. Jamais une réflexion, contrairement à Knayer. Toujours à encourager, à corriger, à aider, comme fanfan Milazzo quelques années plus tard ou Jean Djorkaeff et Marcel Artelesa en 1966, de grands messieurs. "Tico te rassurait, te permettait d'apprendre ton métier, je n'ai pas été étonné que par la suite, il devienne un grand éducateur".

En effet, Celestin Oliver, décédé en juin 2011, a été le maître d'oeuvre de la section sports études du collège de la Grande Bastide dans les années 70-80-90, ou il a eu, entre autre Eric Cantona et Christophe Galtier sous ses ordres. Un grand monsieur d foot provencal.

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Fiche joueur Celestin Oliver >>>