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Le sprint lancé, on y croyait

NANTES-OM Avril 1987 : le succès, signé Bonnevay et Diallo, place l'OM en tête. Mais Bordeaux guette

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En ce 2 mai 1987, le titre semblait déjà acquis aux Girondins de Bordeaux depuis leur nette victoire (3-0) au Parc Lescure sur leurs challengers marseillais. Et pourtant, l'espace d'une douce soirée à la Beaujoire, conjuguée à un succès (2-3), de Toulouse à Bordeaux, l'OM allait reprendre la tête et ses espoirs pour le titre.

"Les Girondins avaient une expérience largement supérieure à la nôtre, ils jouaient ensemble depuis plusieurs années, Battiston, Dropsy, Specht, Tigana, Girard, avec Aimé Jacquet, et possédaient de grosses individualités, comme Touré, Vujovic, Ferreri, Vercruysse, il était normal qu'ils soient champions", rappelle Jacky Bonnevay, qui, d'un autre côté, évoluait dans un OM en "reconstruction", en "reconquête". "Pour moi, ce fut une année formidable, à jouer avec Giresse et Förster au sommet de leur art et puis des Domergue, Bell, Papin. Ils sont parmi les meilleurs joueurs avec lesquels j'ai évolué, un OM de haut niveau."

 

 

 

Bonnevay de la tête

Évidemment, Jacky Bonnevay, aujourd'hui adjoint de Vahid Halilhodzic à la tête de l'équipe nationale du Japon, se souvient fort bien de ce match à Nantes. "Je n'en ai pas marqué cinquante dans ma carrière, alors celui-là, de la tête, je le revois parfaitement. J'évoluais au milieu du terrain, ce qui m'était arrivé au début de ma carrière à Sochaux, mais jamais à Marseille. Nous avions accompli un très bon match face à un FC Nantes costaud, avec Le Roux, Burruchaga, Kombouaré, Amisse, Bracigliano, Bertrand-Demanes..." Bonnevay avait ouvert le score à la suite d'un long centre de Jean-Pierre Bade, dès la dixième minute.

Et, après de nombreuses occasions ratées par Jean-Pierre Papin (époque JPP , "J'en peux plus"), c'est Abdou Diallo, d'un tir croisé rebondissant sur le poteau, après un service de Blaz Sliskovic, qui avait assis le succès marseillais.

"Un grand pas vers le titre", avait titré notre confrère André De Rocca dans Le Provençal, prédisant d'ailleurs cinq victoires pour les cinq derniers matches. Alors qu'en fait, l'OM allait craquer et en perdre quatre, contre Nice, Lens, Paris et Monaco, laissant le titre aux Bordelais.

 

Le sprint raté pour le titre

"Nous avons mal terminé, mais cette saison était le début de l'aventure Tapie, qui avait ramené l'ambition à Marseille pour reprendre le titre de son émission télé de l'époque, rappelle Jacky Bonnevay. Il y avait de l'envie, de l'enthousiasme, plus de moyens qu'avec Jean Carrieu, un nouveau staff médical, Michel Hidalgo et Gérard Banide qui arrivaient de l'équipe de la France, à la tête de l'équipe technique.

"C'était très riche, techniquement et émotionnellement, nous avions fait une tournée à Tahiti, le tournoi en salle de Bercy, Bernard Tapie nous avait dynamisés mentalement, nous croyions en nous, il y avait ces animations au stade Vélodrome, la musique à l'entrée des équipes sur le terrain.

"Et cette soirée à la Beaujoire, c'était un très beau moment, car nous ramenions du suspense. De l'espoir. Il faut se souvenir d'où nous venions, après un maintien difficile. Avec Tapie, le public est redevenu heureux, cette saison avait été très belle. C'était le début d'une autre ère..."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jacky Bonnevay >>>

 

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