OM1899.com

_________________________________________________________

 

Paulo Cezar éclipse tour

OM - STRABOURG : 2 août 1974 : le jeune René Charrier débute dans les buts olympiens, mais c'est le Brésilien, buteur pour les trois coups, qui est l'objet de toutes l'attention, malgré un nul décevant

 

 

À jamais le premier ! Avant Paulo César, aucun champion du monde n'avait évolué dans le championnat de France. Alors, même si le Brésil avait été dépossédé de sa couronne en RFA, sans briller lors de cette coupe du monde marquée par les Pays-Bas, l'arrivée de Paulo Cézar pour succéder à Roger Magnusson à l'O.M. était un immense événement.

Les débuts marseillais n'avaient pas été tonitruants, avec une défaite en amical contre le PSG. Mais ce qui comptait, c'était le championnat, face à Strasbourg. L'O.M. compter quatre autres recrues : le milieu nantais Georges EO, remplaçant comme son collègue d'Angers Jacky Lemée, arrière droit Corse Albert Vannucci et le gardien de l'équipe de France espoirs René Charrier. Mais dans les journaux, on ne parlait pas d'eux : c'était Cézar, Cézar...

René Charrier sans pression

"Normal, c'était un événement, sourit René Charrier. Moi, j'arrivais de Sedan, je me retrouvais au Vélodrome en compagnie d'un monument, même si ma culture footbalistique n'était pas celle que j'ai acquise par la suite, Paulo César et plus tard Jairzinho, ça me parlait, c'était immense. Je changeais de monde, à Marseille, en telle compagnie".

 

 Finalement, cette prééminence médiatique (même si le mot n'était pas alors jamais employé) ôtait toute pression au jeune gardien.

"J'étais en équipe de France espoirs, Stéphane Kovacs venait de prendre les "A" et c'est lui qui a conseillé à Fernand Meric de me recruter. Il était venu me voir à Monaco avec Sedan, un jour où j'ai pris 6 ou 7 buts. Meric avait dit à Kovacs : 'mais je ne peux pas prendre ce gardien ! Pas possible'. Et Kovacs, avec son accent lui avait rétorqué : 'Je te dis que oui, prends-le, il est bon !' Je succédais à Georges Carnus et il y avait Jean-Paul Kraft qui avait joué les derniers matches de la saison, mais qui m'avait mis plus qu'à l'aise en me disant : 'Il n'y a pas de concurrence, c'est toi le numéro 1, moi je vais t'aider'. Belle rencontre ! Il m'avait enlevé la pression".

Avant baladeur et buteur

De fait, le but encaissé en fin de match sur un coup franc, un mauvais rebond et une reprise de Spiedel n'avait pas été trop reproché René Charrier, malgré le résultat décevant à domicile (1-1). Il n'était question que de Paulo Cézar ! Déçu lui aussi, comme le préciser un jeune stagiaire du "Provençal" nommé Gérard Ejnes, le préparateur physique - traducteur arrivé avec Paulo Cézar, Claudio Coutinho.

 

"Je suis très content, il a bien joué, il ne faut pas lui donner de consignes, mais en dépit de son but, il est très déçu de ne pas avoir gagné".

Paulo avait démarré meneur de jeu, avec Noguès ailier droit et Emon à gauche, soutenu par Buigues et Leclercq au milieu. À la pause, Jules Zvunka avait sorti Emon, fait entrer Albaladejo au milieu et placer le Carioca en faux ailier gauche. Une réussite. "On a trouvé une voie pour Paulo comme avant baladeur, au milieu il doit faire trop d'efforts," expliquait Jules.

Son but avait été marqué depuis cette position. "Récupérant le ballon au milieu du terrain, il effaça plusieurs adversaires, transmit à Skoblar sur la droite, avant de se trouver à point nommé pour récupérer la remise de ce dernier et tromper Dropsy", racontait Alain Pécheral dans "Le Provençal". On n'avait pas fini d'entendre parler de Paulo Cézar...

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Paulo Cezar >>>

-----------------------------

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.