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Berdoll, buteur retrouvé

MONACO-OM 2 septembre 1977 : l'avant centre que Josip Skoblar est allé récupérer en Allemagne signe un doublé face au futur champion, au terme d'un match époustouflant

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Au mois d'avril 1977, Marc Berdoll est tranquillement installé dans son salon, près de Sarreguemines, non loin de la frontière allemande. Il joue à Sarrebruck. Un erreur de choix qu'a commise le jeune avant centre révélé à Angers et que Stefan Kovacs a convoqué 5 fois en équipe de France entre 1973 et 1975. En 1976, il a choisi de partir jouer en Bundesliga. Mauvaise pioche;

"De toute la saison, je n'ai marqué qu'un seul but et à la fin, je ne jouais même plus. Un échec. Alors, quand ce fameux soir de mai, on a sonné à la porte et que j'ai découvert Josip Skoblar et celui qu'il ma présenté comme Djama Markovic, qui allait être entraîneur de l'OM, imaginez ma surprise ! Ils ne m'avaient pas appelé. La discussion n'a duré qu'un quart d'heure. Aujourd'hui, pour un transmet, ça prend des semaines sa discute de salaire, de primes, avec des agents. En 1977, quand un homme comme Josip Skoblar, qui avait marqué 44 buts en une saison en D1 avec l'OM, vient vous voir et vous demande si ça nos intéresse de venir de jouer à l'OM, qu'est-ce que vous dites ? Oui, évidemment ! et vite!"
Berdoll - Boubacar

20 buts chacun

Devenu manager général au printemps 1977, pour préparer la saison suivante, Josip avait fait revenir Boubacar Sarr, prêté alors à Toulon, et demandé conseil à son ami Roger Magnusson qui lui avait recommandé un milieu de terrain, Anders Linderoth. Pour marquer des buts, il était allé voir Berdoll.

"Linderoth était un milieu d'une grande finesse qui courait sans cesse, il a disputé la coupe du monde en 1978 avec la suède et en 2002, c'est son fils, Tobias, né à Marseille, qui l'a jouée.

Vers le mundial en Argentine

Voilà comment cet OM recomposé va affronter le leader monégasque début septembre 1977. "Un super match dans l'ancien stade Louis II avec, comme d'habitude, plus de Marseillais que de Monégasques dans les tribunes. Une belle équipe de Monaco avec Roland Courbis, Dalger, Onnis, Petit, Ettori, Gardon..."

Alors, reprenons : Raul Nogues, ex-Olympien, ouvre le score et Berdoll égalise de la tête, sur une remis de Bracci, consécutive à un corner de Florès. Dalger donne l'avantage à l'ASM. Florès égalise de la tête, mais le poteau. "J'avais demandé à notre kiné, Marcel Prévot, de dire à Berdoll de le tirer en allant soigner Florès, mais ils n'ont pas entendu", devait dire Skoblar après le match.

"Je l'aurais peut être raté moi aussi, rigole Berdoll, qui occupait la tête du classement des buteurs à égalité avec Michel Platini. Maintenant que vous le dites, je revois les images de mon but...". Il en mettait un deuxième, avant que Linderoth ne signe le succès olympien (3-2). Belle saison pour l'OM, champion d'automne, mais laissant le titre de champion à Monaco à la fin.

"La meilleur saison pour beaucoup de joueurs de l'OM. D'ailleurs, c'est grâce à l'OM que je dispute la coupe du monde1978 en Argentine. " Marc Berdoll allait même marquer contre la Hongrie, le jour où les Bleux jouaient en maillot rayé vert et blanc, short bleu, bas rouges ! L'OM devait attendre 1986/1987 pour revivre une aussi belle saison en D1.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Marc Berdoll >>>

"Bouba", il allait très vite, il était bon de la tête et super sympa. Nous avons marqué 20 buts chacun. Je connaissais Marius Trésor de l'équipe de France. C'était un Dieu à Marseille, mais sans avoir la grosses tête, il avait donc été très facile de s'adapter. Avec Migeon, Baulier, Bracci, Fernandez, Florès, Victor Zvunka... "

Skoblar manager à l'anglaise, Markovic s'occupait des séances d'entraînement, Jean Fernandez nous ayant expliqué plus tard qu'il allait chez son coach pour recopier le contenu des séances sur un cahier. "Markovic s'énervait vite, mais était sympa et gros bosseur, explique Berdoll. Josip, qui composait l'équipe arrangeait tout ; c'était lui le décideur."

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