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Bracci imposé par le président

MONACO-OM Décembre 1971 : Diego Lopez blessé, Marcel Leclerc exige de l'entraîneur Lucien Leduc qu'il titularise le jeune international juniors marseillais comme arrière-droit. Une réussite

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La carrière de François Bracci à l'OM a été marquée par des présidents. C'est Jean Carrieu qui l'a mis à pied de façon injuste au printemps 1985. C'était Marcel Leclerc qui l'avait imposé en décembre 1971, de manière aussi brutale, lors du dernier match avant la trêve, que les champions de France en titre devaient atteindre en champions d'automne. Roger Magnusson et Jean-Pierre Lopez blessés, il devait y avoir du changement pour le match en Principauté. François Bracci raconte cette semaine particulière...

"J'effectuais mon service militaire au bataillon de Joinville, dont l'entraîneur était Lucien Troupel, ancien de l'OM. Nous nous entraînions deux fois par jour, et j'étais donc physiquement parfaitement préparé. Je venais d'être international juniors, puis militaire et espoirs. Mentalement, j'étais très costaud.

Lucien Leduc était plus prudent

"Je reçois donc un télégramme de Mario Zatelli le lundi, me demandant de rejoindre l'OM au plus vite, en vue du match à Monaco le dimanche. Je n'en ai pas dormi de la nuit ! La première division! Monsieur Troupel m'a libéré le mercredi et j'ai rejoint l'entraînement au Vélodrome où Lucien Leduc, l'entraîneur de l'OM était hésitant. Mario Zatelli m'a fait faire des longueurs et ils ont été rassurés sur ma condition physique.

 

"Le samedi, nous partons donc à Monaco, sans Magnusson, ni Lopez, blessés. Di Caro devait jouer à l'aile droite et Hodoul arrière droit. J'étais douzième homme.

"Le dimanche, nous déjeunons en fin de matinée à l'hôtel, à Beaulieu, et j'entends Monsieur Leduc, s'exclamer : 'Ah! Non !' J'ai compris qu'il devait être question de moi.

"Les journaux marseillais avaient fait du battage autour de ma présence : 'Enfin, un minot marseillais !' Mais Monsieur Leduc restait prudent et c'est le président Marcel Leclerc qui a ordonné, devant tout le monde, qu'on me fasse jouer d'entrée. Jean-Louis Hodoul a dit : 'Moi, je ne veux pas de problème, je reste douzième homme.'

"Monsieur Leduc est donc venu me voir dans ma chambre pour me dire honnêtement: 'Petit, je vous suis depuis longtemps, je connais votre valeur, je pensais vous préparer pour qu'un jour, vous jouiez dans cette équipe. Le président a voulu précipiter les choses. Je vous souhaite bonne chance, j'ai confiance en vous, vous avez un avenir'.

"Et j'ai fait un match de folie, face à l'ailier marocain Belghilt qui était extrêmement rapide. Ma carrière a commencé ainsi. Sur une victoire signée Bosquier d'une frappe puissante."

 

 

Le boulet de canon

de Bosquier

Un après-midi de fin d'automne ressemblant au printemps dans le vieux Stade Louis-II à la pelouse digne "d'un pré à vaches" selon Maurice Fabreguettes dans Le Provençal du jour, suggérant à l'ASM l'embauche d'un jardinier.

Et donc, une grande maladresse technique empêchant l'OM de profiter de sa domination. Jusqu'à ce milieu de deuxième période où l'intelligence de Gilbert Gress, après avoir éliminé un adversaire, fit la différence. Les défenseurs surveillaient Skoblar, il centrait en retrait où Bosquier, monté depuis sa défense, reprenait sans contrôle. "Un véritable boulet de canon, toujours selon Le Provençal. Quand une équipe gagne sans bien jouer, il faut y voir un signe encourageant..."

En juin 1972, le club olympien allait faire le doublé. Bracci marquait son premier but lors du dernier match, à Lyon, mais ne jouait pas la finale de la coupe, pas plus que l'autre jeune, Courbis, promu en fin de saison. Lucien Leduc avait été viré par Marcel Leclerc, lui-même renversé en juillet 1972. François Bracci allait s'imposer jusqu'à son départ en 1979...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur François Bracci >>>

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