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Entraîneurs : et de quatre !

OM-TROYES Février 1974 : trois défaites consécutives, l'OM 16e, Riera remplacé par Zvunka

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L'expérience ! Non, la jeunesse ! Cette saison-là, l'une des plus agitées de l'histoire de l'OM, en 1973-74, s'est déroulée sur ce rythme. Non seulement sur le terrain où Carnus, Bosquier, Magnusson, Lopez allaient disputer leurs derniers matches sous le maillot blanc, mais aussi en coulisses, avec un changement de président en mars (René Gallian, puis un triumvirat, l'invention de l'OGASPOM, soit la section pro, puis Fernand Méric) et surtout sur le banc où le "vieux" Mario Zatelli avait vite laissé sa place à son élève, le "jeune" retraité Joseph Bonnel, lequel, manquant d'expérience, avait été supplanté par Fernando Riera à l'automne.

Le Chilien, à belle allure, chevelure argentée, crantée, avait mené son pays à la 3e place de la coupe du monde à la maison en 1962 et Benfica en finale de la coupe d'Europe un an plus tard. Il avait entraîné Porto, Boca Juniors, mais ses méthodes avaient pris de la bouteille.

Des entraînements de vingt minutes

"A l'entraînement, on ne foutait rien, se souvient Victor Zvunka, jeune stoppeur arrivé l'été d'avant. Au début, Riera bénéficiait de la préparation de Bonnel, mais après, on s'écroulait tout le temps en fin de match.

 

Parfois, on partait du Vélodrome où il nous parlait pendant une demi-heure dans les vestiaires, nous marchions jusqu'au stade Delort à côté du cinéma Drive-In. On s'entraînait vingt minutes, et c'était fini. Après, il allait boire son petit Porto au bar, en face du stade, en lisant les journaux. Il était censé parler français, parce qu'il avait joué en France, mais on ne comprenait pas tout ce qu'il disait. Il répétait tout le temps : 'Doucement ! Doucement !' Il ne voulait pas qu'on tacle. En match, on se traînait comme des cageots."

C'est ainsi que, début février, c'est au cours de la prolongation que l'OM avait craqué en coupe de France face à Béziers, entraîné, cruel détail, par Jo Bonnel, entraîneur-joueur qui venait de promouvoir le jeune Jean Fernandez, permettant à l'OM de le découvrir. Nouvelle défaite à Sedan ("Riera était au bar du stade jusqu'à une heure du coup d'envoi, se souvient Victor, et à la mi-temps, on l'avait oublié aux toilettes du vestiaire") et enfin, face à Troyes, en dépit de l'ouverture du score de Skoblar, d'un deuxième but de Kéruzoré. Mais Ilic, Watteau et Parizon devaient avoir raison de l'OM.

 

 

"Nous avions été nuls, ça, je m'en souviens bien, dit encore Victor Zvunka. On démarrait pas mal, parce qu'il y avait des joueurs, mais après, en seconde période, on se faisait bouffer, on n'avançait plus !"

En deuxième mi-temps, plus d'OM !

Conséquence : l'OM seizième au classement, avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable. Dès le soir même, la rumeur courait et elle était confirmée le lendemain : Riera partait, son fils, sympathique play-boy du Lycée Daumier, à la mob bleue, partait aussi, et Jules Zvunka entamait, après quelques mois d'équipe réserve, sa carrière sur le banc de l'OM. Où il sauverait son équipe, terminant douzième. Puis deuxième la saison suivante et vainqueur de la coupe un an plus tard.

"Pour Jules, ça n'a pas été facile au début, se souvient Victor. Il fallait travailler physiquement, rattraper le retard, et en même temps, obtenir des résultats. D'ailleurs, nous avions perdu le premier match, avant de rebondir et de finir fort."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Eric Victor Zvunka >>>

 

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