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Kuszo, la joie de courte durée

OM-LENS 17 octobre 1973 : doublé d'Antoine Kuszowski après un triplé en UEFA. Trois mois plus tard, à 26 ans et demi, un genou blessé précipitera la fin de la carrière de l'ailier gauche

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C'est à l'AS Aixoise, en troisième division, qu'Antoine Kuszowski a officiellement mis fin à sa carrière, en 1977 ; mais c'est à partir de janvier 1974 à Marseille que le rêve s'est vraiment brisé. "À Aix, je ne pouvais même pas m'entraîner, je ne faisais que les matches, sous infiltration. Nous avions tout de même gagné la coupe de Provence, mais je ne jouais que sur une jambe."

 Quel gâchis ! Kuszo a évidemment forci, mais gardé ce sourire qui éclairait nos albums Panini, quand on ouvrait la page Reims ou Nancy (qui portait alors de gros numéros sur le devant du maillot), en pensant, après le départ de Loubet de l'OM en 1971, que cet ailier gauche ferait du bien à l'OM.

 "C'est grâce à Mario Zatelli que je suis venu à Marseille ; il s'intéressait à moi quand je jouais à Cannes, puis à Reims, en D2 et il voulait me recruter avant que je parte à Nancy. J'ai un peu succédé à mon ami Charly Loubet, que je revois régulièrement au cours de repas d'anciens de l'AS Cannes."

 L'arrivée d'Antoine Kuszowski, en même temps que Raymond Kéruzoré, devait rajeunir et impulser une nouvelle dynamique à l'OM. Skoblar avait besoin de ces techniciens pour recevoir de nouveau de bons ballons. Et face à Lens, c'est sur un centre d'Antoine que Josip allait marquer.

"Jouer avec Magnusson, Skoblar, Carnus, Bosquier, c'était d'autant plus fabuleux que ces joueursavaient non seulement du talent mais ils étaient simples, modestes, j'avais été très bien accepté, sans apprentissage."

 

 De fait, Antoine Kuszowski allait être le premier joueur dans l'histoire de l'OM à réussir un triplé en coupe d'Europe (contre l'US Luxembourg), totalisant aujourd'hui 5 buts sous le maillot blanc sur la scène européenne, comme Skoblar, Pires, Dugarry, Pelé ou Lucho. Et face à Lens, le 17 octobre, alors que les Artésiens arrivaient en leaders du championnat, l'OM retrouvait sa verve offensive, Bernard Bosquier réussissant même un doublé de la tête et "Kuszo" un doublé sur des passes de Trésor, puis de Le Boedec.

 

 

Appelé en vain en équipe de France

 "Sincèrement, je ne revois pas ces deux buts, plutôt ceux contre Luxembourg et surtout celui contre Cologne où nous avions gagné 2-0, Lopez marquant l'autre but olympien ; un gentil garçon, Diego. À Lens, il y avait Roger Lemerre, qui avait quitté Nancy en même temps que moi. Mais je n'ai pas amené à l'OM ce que j'aurais dû...

 

"C'était bien parti, mais mon genou a craqué et après, je n'en pouvais plus, ça a été un désastre. Je n'avais plus de cartilage, il était rongé, alors, le genou gonflait, je faisais des épanchements de synovie. J'ai consulté partout, j'aurais été prêt à aller en Chine pour me faire soigner, mais j'ai dû prendre tellement d'anti-inflammatoires, que j'ai maintenant de gros problèmes rénaux et que je suis sous dialyse.  

"Je n'avais pas encore 27 ans. Je n'ai pu faire que six mois à l'OM. C'était triste parce que j'étais au sommet de ma forme, Georges Boulogne m'avait même sélectionné en équipe de France, mais je n'avais pas pu y aller à cause de ce genou. Et à l'OM, j'ai tout de même connu quatre entraîneurs..."

 Il est vrai qu'après Jo Bonnel, en poste contre Lens, après Zatelli, était venu Fernando Riera, puis Jules Zvunka. Et des belles soirées comme ce 5-2 face à Lens, l'OM n'en vivrait plus cette saison-là.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Antoine Kuszowski >>>

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