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Jordan-Souley, " kif de fou "

LORIENT-OM : Décembre 2009 : la première entrée en jeu du jeune Ayew, 18 ans, permet d'égaliser. Le but de Diawara, à la 90e minute, apporte une victoire inespérée, encore très loin du titre.

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Les fameux barrages qualificatifs pour la coupe du monde 2010, qui avaient vu Thierry Henry effectuer un contrôle de la main, facilitant le but de Gallas et la qualification des Bleus aux dépens de l'Irlande, avaient poussé la Ligue à reporter la 11e journée de Ligue 1, du 28 octobre au 16 décembre. C'est donc un OM toujours "sur courant alternatif", mais avec "une idée commune bien meilleure dorénavant", pour reprendre les termes de Didier Deschamps, qui se présentait à Lorient.

Privé de Mamadou Niang, blessé à une épaule, et de Brandao, suspendu, l'entraîneur olympien avait placé Baky Koné et Fernando Morientes en pointe, avec Lucho Gonzalez en soutien, dans un milieu à quatre. Mathieu Valbuena et Hatem Ben Arfa étaient sur le banc. Comme le jeune Jordan Ayew, appelé pour la première fois.

Un banc d'où allait venir la lumière en seconde période, après une nette domination bretonne, ponctuée de deux sauvetages sur la ligne, signés Laurent Bonnart et Souleymane Diawara, puis d'un but sur penalty de Marama Vahirua pour une faute de Gabriel Heinze. L'entrée de Valbuena, puis celle d'Ayew après l'heure de jeu, allaient changer la physionomie de la rencontre.

Jordan Ayew : un but en 5 mn

"Ouais ! C'est ce fameux soir où mon petit Jordan faisait son premier match, s'exclame 'Souley' Diawara de sa grosse voix. Lorient, c'était le synthétique, ça me faisait mal aux tendons, ça m'emmerdait. Et puis, mon petit 'Jo' a marqué, et moi, aussi, après..."

 

Cinq minutes à peine après son entrée en jeu, Jordan Ayew est à la réception d'un centre en retrait de Koné, qui s'est joué de Genton sur la gauche.

"J'étais prêt pour cette rencontre, devait raconter Jordan le lendemain. Dans ma chambre, je me suis fait des films. Koné fait tout le travail, il m'a offert un super-cadeau. J'ai vu le ballon franchir la ligne et puis je me suis retrouvé démuni : je ne savais plus quoi faire, où aller. J'étais en état de choc, car j'étais tellement loin d'imaginer cette histoire."

"C'est un élément de talent, mais avec lui, il ne faut surtout pas aller plus vite que la musique", devait tempérer Didier Deschamps.

Une histoire qui allait embellir, avec le deuxième but, celui de la victoire, signé Diawara, à la 90e minute, pour un succès inespéré. "Ah oui, le coup franc à la fin, tiré par Lucho, je marque de la tête. J'étais doublement heureux, pour le petit 'Jo' et pour moi, j'avais kiffé de fou !, exulte encore Diawara. Avec Jordan, on s'est donné une grosse accolade dans les vestiaires. Une émotion de fou, avec la victoire, juste à la fin. Un gros souvenir ! Bon, ça n'était pas mon premier but avec l'OM, j'en ai mis plein cette année-là (4). Je ne me souviens plus des clubs, mais là, oui."

 

 

Très loin du titre

Un succès qui venait après ceux devant Nice (1-3) et Boulogne (2-0). "On a le bonheur d'enchaîner une troisième victoire d'affilée. Ce n'était jamais encore arrivé cette saison", remarquait Didier Deschamps. L'OM était alors deuxième, à six points de Bordeaux, avec un match en retard à jouer contre Sochaux, que l'OM gagnerait en avril...

"En décembre, on était loin d'imaginer qu'on serait champion, remarque aujourd'hui Souleymane Diawara . Après ça, on avait perdu 2-0 à la maison contre Auxerre. À la trêve, on était loin de Bordeaux et puis, à la fin, mes buts, ils ont bien servi.

"C'est la saison où nous avons gagné la coupe de la Ligue, on a été champions de France, la meilleure année. C'était la période dorée pour moi, champion avec Bordeaux en 2009, puis avec l'OM en 2010. Un kif de fou, papa !"

Un kif de fou comme dit Souley. Et il y était pour beaucoup...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Souleymane Diawara >>>

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