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L'action d'un but à l'autre

MONTPELLIER-OM : Décembre 1998 : les Olympiens traversent le terrain balle au pied et Maurice signe la victoire. Louis Nicollin a son quart d'heure de poésie et traite ses joueurs de "gonzesses"

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En voyant cette image de Florian Maurice ajustant Philippe Flucklinger, on peut avoir l'impression qu'il s'agit d'un but classique: l'avant-centre face au gardien. Mais cette belle photo signée de notre ami regretté Michel Pisano, n'est que le dernier geste d'un mouvement exceptionnel, que même le dessin de Giem paru le surlendemain dans La Provence, ne résume pas totalement. En ce 16 décembre 1998, il ne s'était pas passé grand-chose sur la pelouse de la Mosson, mais on avait au moins vu cela. Un but qui est encore dans la mémoire du Lyonnais de l'OM. Un but parti d'une relance à ras de terre de Laurent Blanc vers William Gallas près du poteau de corner; avec un relais d'Éric Roy dans l'axe, le jeu en triangle se poursuit jusqu'à la ligne médiane, passe par Fabrizio Ravanelli qui sert Robert Pires sur le côté droit. "Je me souviens d'avoir fait un très bon appel quand Robert a eu le ballon, explique Flo Maurice. J'ai frappé à l'entrée de la surface, de l'intérieur du pied gauche mais le ballon aheurté le poteau et je suis allé le récupérer de l'autre côté pour le glisser dans le but, au ras du poteau opposé. Je n'ai plus qu'à pousser, à trois-quatre mètres du but. Je ne me souviens de rien d'autre dans ce match. Nous avions gagné combien, au fait ?"

 

Un succès bien utile

Un-zéro. À relire La Provence du lendemain, il n'y avait d'ailleurs pas grand-chose d'autre à retenir. Éric Puech écrivait que Maurice n'avait rien fait d'autre de remarquable avant d'être remplacé par Gourvennec à un quart d'heure de la fin. Et cette victoire

1-0 à La Mosson, souffrait, dans nos mémoires, de la comparaison avec le 5-4 du match aller au Vélodrome. Il est vrai qu'il n'y a guère de rencontres qui pourraient être comparées à celle-là. Tandis que le 1-0 du retour, c'est un classique. "Une telle victoire, dans une saison, c'est important. Il n'est jamais facile d'enchaîner les matches tous les trois jours dans ces périodes-là. Mais nous avions un effectif vraiment intéressant..."

Effectivement, l'OM qui avait éliminé Monaco en huitièmes de finale de la coupe de l'UEFA une semaine auparavant (sans Maurice, suspendu, ni Ravanelli blessé) sur un but de Camara, venait de battre Metz 3-0, avec des buts de Camara, Maurice et Gourvennec, avant de vaincre Le Havre 2-0, sur un doublé de Pires, alors que la Juventus avait tenté une approche pour acheter Dugarry. Des buteurs divers, qui attestent de la richesse du secteur offensif de l'OM de Rolland Courbis.

 

Le soir de la victoire à Montpellier, Bordeaux venait de perdre à Auxerre et l'OM comptait trois points d'avance.

Éternels regrets

"Nous pouvons nous mordre les doigts de ne pas avoir été champions. Nous avons réussi un parcours exceptionnel, Bordeaux aussi. C'est lors de notre défaite à Paris à la 36e journée, alors que nous menions 1-0, que nous avons perdu le titre. Nous avions aussi laissé beaucoup de forces en coupe d'Europe, nous avons souffert à Vigo, quel enfer ! "C'est incontestablement ma meilleure saison à l'OM, même si j'avais fait mieux à Lyon." De leur côté, les Montpelliérains avaient eu droit à la sortie pleine de poésie de Loulou Nicollin, après le match. "Nos joueurs ont joué comme des gonzesses". Une semaine plus tard, ils allaient gagner 5-2 à Toulouse. Il avait dû leur pousser quelque chose...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Florian Maurice >>>

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