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De quoi avoir honte

SAINT ETIENNE-OM : 12 décembre 1999. Rouste mémorable, quadruple d'Alex. Les Supporter s'en vont avnt la fin et envahissent la Commanderie le lendemain. De la Ligue des champions, l'OM va passer au maintien in extremis

L'hiver a été terrible pour l'OM. Quand Bernard Casoni a été intronisé entraîneur, il a commencé par un nul à Nancy puis une victoire face au Havre. Mais ensuite, ça s'est gâté, avec une lourde défaite (3-0 en Ligue des champions à Feyenoord. L'année 1999 se terminera avec une défaite à domicile face à Lens et 2000 commencera par une autre gifle à Bastia. Entre-temps, il y aura eu une rouste à Saint Etienne et un envahissement de la Commanderie qui vont laisser de terribles traces.

Sébastien Perez aimerait bien les effacer. "Ca fait partie des souvenirs un peu délicats. Nous étions un peu émoussés par la répétition des matches et nous n'étions pas en grande confiance, il y avait eu le changement d'entraîneur, nous n'étions pas dans les meilleures conditions".

L'OM va donc vivre enfer dans le chaudron. Une erreur d'appréciation de Porato sur un tir lobé de Revelles et Alex ouvre la marque d'entrée. Peu après, un corner de Revelles est repris victorieusement par Potillon. Puis Alex en plante encore deux avant la demi-heure de jeu à des Olympiens amorphes, célébrant dela d'une démarche de panthère qui fait très mal aux supporters marseillais, se demandant même si les joueurs n'ont pas lâché prise plus ou moins volontairement. Ce qui n'est pas le cas

"En fait, nous avons été surpris par le pressing haut des Stéphanois, nous n'avons jamais pu répondre et le début a été un cauchemar, explique Perez.

Nous nous prenions des vagues, complètement déséquilibrés. Je suis encore plus touché parce que je suis né à 20 km de là, j'avais toute ma famille, mes amis, c'était encore plus blessant".

A l'arrivée, ca fait 5-1, et seul Christophe Dugarry a semblé se révolter sur le terrain. Ce sera pourtant son dernier match à l'OM, à cause de la suite des opérations. "La première explication c'est l'ambiance lourde à l'intérieur du club, avec le départ de Rolland Courbis. Il se fait virer (le 25 novembre après OM-Lazio) alors que nous sommes dans le peloton de tête, à quatre ou cinq points du premiers et qualifiés pour le deuxième tour de la Ligue des champions ; nous sommes désorientés, alors que nous avons fait deux bons matches contre Manchester United. Le groupe a été remanié, il y a de jeunes joueurs qui arrivent, le temps que la sauce prenne, il n'y a pas péril en la demeure. Virer Rolland, avec son expérience, son charisme, son management, ca a fait du mal au groupe, une sanction plus extra-sportive que sportive. Il savait tirer le maximum des joueurs, avec les bonnes paroles pour les titulaires comme pour ceux qui allaient entrer, il impliquait tout le monde, à aucun moment, il n'a été lâché par les joueur.

Il y avait beaucoup de jeunes, qui ont eu du mal avec la pression et il nous a manqué le papa qu'était Rolland. Mais en aucun cas le groupe n'a carré Caso ou le club et fait exprès de perdre.

Le problème, c'est que déjà, avec Courbis qui a mené l'OM en finale de l'UEFA et à la deuxième place, beaucoup sont crispés par l'échec dans la conquête du titre, pis par le départ de Laurent Blanc. L'Atmosphère va de venir irrespirable. Les supporters se rendent à la Commanderie le lundi, d'où, assez curieusement, le directeurs de la sécurité est absent pour remplir des papiers rue Negresko. Et là, ca tourne mal. Beaucoup de joueurs sont apeurés, alors que le but du eu était de les motiver.

"Le Lendemain, la venue des supporters à la commanderie a été préméditée et très très mal gérée. Ca a complètement décontenancé le groupe, parce qu'on ne s'est pas sentis soutenus. Nous étions livrés à nous mêmes. Au départ, on est prétendant au titre, et on finit la saison en sauvant notre place en D1 à la différence de nuts, malgré quelques coups d'éclats

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