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Le titre de l'offensive absolue

OM-CAEN Mai 1990, Alain Roche est champion avec l'OM, après Bordeaux et avant Paris SG

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En ce 12 mai 1990, il ne restait plus qu'à porter l'estocade pour être champion. Un ballon de Jean-Pierre Papin pour Chris Waddle sur la droite, un centre repris par Philippe Vercruysse et le 1-0 allait suffire pour battre un Stade Malherbe de Caen, alors véritable creuset de futurs entraîneurs actuels (Philippe Montanier, Rudi Gardia, Franck Dumas, Hubert Fournier).

Il restait à célébrer cela dans le vestiaire (en douceur, car il y avait encore une demi finale de coupe derrière) où, sur la photo ci-contre, on revoit avec plaisir les visages juvéniles de deux joueurs appelés alors à partir : Didier Deschamps et Alain Roche.

"Didier état plus mûr que moi, souligne Roche. Quand il est revenu un an plus tard, il a voulu s'imposer à l'OM. Moi, je suis resté à Auxerre et j'ai lancé ma carrière. Mais cette année à Marseille demeure incomparable. J'avais déjà été champion en 19887 avec Bordeaux, je le serai encore en 1994 avec Paris et je ne pense pas que beaucoup de joueurs aient gagné le titre avec trois clubs différent. Mais de Bordeaux à Marseille, c'était un véritablement bouleversement ..."

A l'été 1989, en effet, Claude Bez avait signifié à son jeune espoir qu'il était l'un des rares joueurs vendables et qu'il allait partir pour Marseille avec Jean Tigana. "Au départ, je ne voulais pas, j'avais 20 ans, ma femme était enceinte, elle devait quitter son travail pour me suivre et je laissais un environnement feutré ou j'étais le jeune formé au club à qui on pardonne volontiers."

 

"Nous étions un rouleau compresseur"

"A l'OM, ce serait plus dur, dans une ville qui vit le foot, ou on te parle de l'OM quand tu vas chercher le pain ou prendre de l'essence. La pression est énorme et quotidienne. L'année d'avant, ils avaient fait le doublé et là, ils recrutaient Amoros, Mozer, Tigana, Francescoli, Waddle, puis Deschamps. Dès le premier match à Lyon, nous nous étions sentis très , très forts. Impressionnant !"

Cet OM là devait lutter longtemps avec le Bordeaux de Raymond Goethals, mais finirait par passer devant, grâce à une attaque de feu, marquant 75 buts en championnat, chiffre qu'il faudrait attendre le PSG de 2014 pour le voir de nouveau dépassé.

"Jean-Pierre marquait but sur but, mais il y avait aussi 'Véver', Chris, Francescoli, Mozer et Sauzée mettaient des buts sur coups de pied arrêtés, Patrice Eyraud aussi en avait mis. Nous étions un rouleau compresseur. Le doublé à bordeaux c'était bien, mais à Marseille, l'ambiance était incroyable, une autre dimension, un vrai délire. Ca s'est mal terminé avec la demi-finale de coupe contre le Racing, une semaine plus tard. J'avais raté une relance et nous avions perdu. Ma sortie du stade, en voiture avec ma femme avait été rude"

 

 

"Marseille c'est inoubliable"

Et pourtant, en 1996, nous avons le souvenir d'Alain Roche, dans une salle d'embarquement de Roissy parlant de l'OM à Zinedine Zidane, à qui Eric Di Meco était en train de dire : " Tu ne peux pas faire toute ta carrière sans aller jouer à l'OM." "Pour moi, ça n'a pas marché, mais c'est vraiment un endroit unique", disait le joueur du PSG qu'était alors devenu Alain Roche.

"Effectivement, j'avais vécu une année très marquante avec la main de Vata, le titre. L'OM, c'est dur, mais tu e remets en question, tu grandis au contact de grands joueurs, de l'environnement, de la pression du président, de la presse, des supporters. Ne pas avoir réussi à Marseille reste un regret mais en termes de vécu, il n'y a pas mieux. J'ai rencontré des amis comme Eric Di Meco ou Franc Sauzée. Marseille est inoubliable. Le titre a été un grand moment"

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Alain Roche >>>

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