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Déroute à la Beaujoire

NANTES-OM Septembre 1987, les Canaris marquent 5 buts aux Olympiens, dont un tir du jeune Didier Deschamps. Depuis, chez eux, ils n'ont plus jamais battu l'OM par 2 buts d'écart.

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L'OM venait de marquer les esprits ; une victoire 5-1 sur Saint-Étienne. Le FC Nantes était dans une période transitoire. On ne s'attendait pas à une rouste aussi retentissante : 5-0. Un parcours olympien tout en montagnes russes, à l'image de ce que serait cette saison, terminée au-delà des places européennes, mais où l'OM, après avoir passé l'hiver pour la première fois de son histoire, irait jusqu'en demi-finale de la coupe des vainqueurs de coupe. Le 1er septembre, on était encore loin de tout ca.

A Nantes, un jeune de 19 ans commençait à faire son trou : Didier Deschamps. "J'étais titulaire sans l'être vraiment, j'essayais de jouer le plus de matches possible, de faire mon trou, explique l'actuel sélectionneur de l'équipe de France. C'est quand (Miroslav) Blazevic est arrivé, en 1988, que je suis devenu titulaire, à part entière, comme libero. Là, il y avait encore de la concurrence."

"On baignait dans cette culture depuis le centre"

"Marcel Desailly jouait arrière droit. Nous avions Francky Vercauteren au milieu, l'Ecossais Mo Johnston devant, mais aussi Bracigliano et Bade, donc des joueurs issus du centre comme Amisse, Marraud, Kombouaré. C'était une période de transition avant que le contexte économique n'oblige le club à miser uniquement sur les jeunes. Ceux qui sortaient du centre baignaient dans une certaine culture depuis des années. Ceux qui venaient de l'extérieur n'avaient pas notre culture de jeu et c'est devenu encore plus compliqué avec Blazevic quand le club a plus recruté."

Ce vendredi soir-là, pourtant, les canaris avaient leur fluidité légendaire, et beaucoup de facilité à faire exploser un OM où l'ancien Nantais William Ayache commençait à souffrir, comme l'autre arrière latéral, pape Fall.

"Coco (Suaudeau) avait dû bien nous préparer tactiquement. Il passait beaucoup de temps sur les préparations, l'aspect tactique et ce 5-0 avait été un moment très manquant dans la saison. "Papinou", Giresse, Allofs, Forster, Domergue, Bell, des joueurs de renommée internationale, ça motive. Alors les battre 5-0... En face de moi, il y avait "Gigi" et j'étais souvent dans sa zone au milieu même si ce n'était pas moi qui le prenais en individuelle."

 

 

"J'avais marqué

du gauche ou du droit'

L'OM, mené au score dès la 15e minute sur un but d'Anziani, allait tenir jusqu'à l'heure de jeu avant de s'effondrer et d'encaisser quatre buts en 25 minutes, signés Amisse, Johnston, auteur d'un doublé et Deschamps, le jeune qui promettait.

"Mon but, c'était du pied gauche ou du pied droit ? C'était en dehors de la surface ; un tir croisé (du droit ndrl), le quatrième but, je pense. J'en ai tellement marqué que je ne peux pas me souvenir de tous (rires). Au début du moins, car à la fin, je n'en marquais plus du tout."

Surprise enfin en découvrant dan le journal d'époque qu'il n'y avait que 11 000 personnes à la Beaujoire. "Vous êtes sûr qu'il n'en manque pas une dizaine ? Ah ! Il était télévisé ! Ca ne fait pas lourd."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Didier Deschamps >>>

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