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Jean Jacques Marcel signe l'exploit

OM-REIMS 01 avril 1956, Premier succès depuis quatre ans, grâce à un coup de tête, sur corner, du capitaine international face au futur finaliste de la coupe d'Europe

 

Les temps changent. Aujourd'hui , la Ligue des Champions vampirise tout. Au printemps 0956, alors que le Stade de Reims s'apprête quatre jours plus tard, à disputer, face à Hibernians, la demi finale aller de la toute première coupe d'Europe des club champion, pas un mot dans les journaux, qui relatent le succès marseillais sur les champions de France.

La scène européenne, ou l'OM n'entrera sur la pointe des pieds qu'en septembre 1962, est vraiment très loin de Marseille.

La vraie référence, c'est la coupe de France, cette épreuve dont l'OM s'était fait un spécialiste et dont il a encore disputé la finale deux ans auparavant, dernier fait de gloire d'une décennie maudite. L'esprit coupe colle à l'OM du Droit au but même en championnat. "L'OM impose son jeu heurté", titre d'ailleurs Tony Salvatori dans "La Marseillaise".

"Non, ce n'est pas un Poisson d'avril ! C'est une authentique victoire acquise par onze joueurs décidés, rendis à une meilleure santé sportive, chargé de poudre fraîche et combatifs comme aux plus beaux jours de leur histoire. Oui, nous avons retrouvé tout cela, hier, à travers les assauts d'une équipe récoltants les fruits de son assiduité", écrit par ailleurs Lucien d'Apo, mettant son lyrisme au service de son grand talent.

 

Jean Robin a pris les commandes

Il est vrai que l'époque est maussade, malgré la présence des Gunnar (Andersson et Johansson) et d'autres joueurs de qualité : l'OM n'a plus gagné depuis le 11 décembre. Près de quatre mois ! Douze jours plus tôt, le Racing est même venu l'humilier (4-1) au Vélodrome. Il faut préciser que Jean Robin vient à peine de reprendre les rênes de l'équipe, après une déroute subie en coupe contre Nancy (6-1). Roger Rolhion, peu apprécié des joueurs, n'est pas encore officiellement ciré, mais Robin est aux commandes;

Sorti major du stage des entraîneur en 1953 à Reims, l'ancien grand joueur de l'OM, qui, plus tard, sera trahi pas sa trop grande gentillesse, est d'abord un rassembleur, qui sait motiver son équipe contre Reims et adopter la tactique adéquate, Lucien d'Apo soulignant "(...) l'autorité de l'équipe dans l'application de cette tactique visant à disloquer, détruire le jeu rémois (...) la solidité et la clairvoyance de Roger Scotti étant à la base de ce résultat."

En lisant entre des lignes écrites à la gloire de l'OM, on comprend tout de même que l'arbitrage a été un peu "maison", un pénalty n'étant pas accordé de Michel Hidalgo, lancé par Raymond Kopa, alors que Mimi Mesas l'a nettement fauché, comme le public l'a senti lui aussi.

 

Raymond Kopa est même obligé de préciser après le match qu'il n'a pas pris d'avertissement, ce que croit la presse, car à l'époque, les cartons jaunes et rouges n'existent pas .

Marcel et ses partenaires de l'équipe de France

Et puis, il y a eu l'éclair, peu avant la pause : Raoul Schollhammer, qui, plus tard; sera le grand bâtisseur de l'AS Mazargues des années 60-70, est alors un jeune défenseur de Reims. Il intervient devant Albert Durand pour mettre en corner. Fanfan Mercurio le tire, Durand reprend et René Jacquet dévie de nouveau en corner. Et là, c'est Jean-Jacques Marcel qui reprend, cette fois-ci victorieusement, de la tête.

"Il était au beau milieu de ses amis de l'équipe de France et tout naturellement, il a voulu se rappeler à leur bon souvenir", écrit encore Lucien d'Apo. deux jours après, Jean Jacques Marcel se mariait à l'église du Sacré Coeur. C'était sa semaine !

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jean Jacques Marcel >>>

 

 

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