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Résumé Le Provencal

du 11 octobre 1965

 

L'A.C. AJACCIO NETTEMENT DOMINE A L'HUVEAUNE (2-0)

Deux buts en finesse d'ERHARDT

Matérialisent mal la supériorité de l'O.M.

Deux à zéro. Ce n'est pas cher pour l'A.C. Ajaccio qui, dominé de bout en bout, aurait pu encaisser un "carton" sans que l'on criât à l'injustice.

Vous lirez dans un notre brick, le compte des occasions ratées par l'O.M., dont un penalty qu'Erhardt tira à portée de plongeon d'Alberto.

Ces occasions furent extrêmement nombreuses et auraient dû permettre à l'O.M. de terminer la rencontre au pas de promenade.

Mais il n'en fut rien et jusqu'à la 75me minute, l'O.M. ne menant que par un but à zéro, but d'Herardt, dut attendre un deuxième but du même Erhardt pour être complètement libéré.

Deux buts curieux d'Erhardt

Ces deux buts furent d'ailleurs curieux. Sur le premier l'arrière calédonien Moïse fit littéralement cadeau - faute d'inexpérience - du ballon à Erhardt.

Ce dernier s'avança jusqu'à sur la ligne de camp et, de là, sous l'angle plus ferme possible, logea la balle dans la cage d'Ajaccio, alors que tout le monde y comprit Alberto attendait le centre.

Erhardt a-t-il raté son centre où réussi un tir à effet ?

N'essayons pas approfondir et accordant le bénéfice complet de ce but au brillant petit ailier droit olympien.

Le deuxième but fut très fin dans sa conclusion, fut entaché au départ d'une faute bien inhabituelle.

Sur "pied en avant" d'un défenseur d'Ajaccio contre Joseph, on entendit un assez strident coup de sifflet. Le jeu se poursuivit et Erhardt, encore lui, mystifia une nouvelle fois Alberto, sous un angle presque aussi fermé que le premier.

Le coup de sifflet était d'un spectateur.

S'il eut été de l'arbitre, Corse aurait pu faire casser le match pour faute technique.

La règle de l'avantage, en effet ne peut s'appliquer que si l'arbitre à laisser jouer. Qu'il siffle au contraire, et tout ce qui peut se passer après ne compte pas.

Barrou et Moyano

Les Ajacciens peuvent donc s'estimer lésés : mais il faut bien avouer que leur équipe ne méritait ni le partage des points, ni encore moins de victoire.

Leur entraîneur, il est vrai, peut faire état de deux excuses.

Barrou dont on se rendit compte ; à deux ou trois reprises combien il pouvait être redoutable quand disposant de tous ses moyens, joua un simple rôle de figurant par la faute d'un genou en mauvais état.

Moyano pour des raisons qui nous échappent, fut pratiquement absent du côté du débat. S'il existait un record de la non-participation la rencontre, l'Argentin aurait certainement et largement battu hier.

Mais ces excuses ne résistent pas à un examen sérieux.

On savait, avant la rencontre, que Barrou était blessé et l'on ne pouvait ignorer avant de le recruter que Moyano est un récidiviste de ses absences sur le terrain.

Mistre le meilleur Corse

Le reste de l'équipe corse, peut-être, démoralisée par ces deux handicaps, subit le jeu 90 quatorzièmes minutes durant, sans même manifester de ses sursauts d'orgueil caractérisant ordinairement les représentants de l'Ile de beauté.

Alberto joua deux fois le centre présumé, au lieu de jouer le ballon, et il n'en fut cruellement puni.

Cette réserve faite et qui se peut excuser, il n'en fit pas moins un bon match.

Parmi les défenseurs, le meilleur a été Mistre et Moïse le plus doué et le plus inexpérimenté à la fois.

Les deux buts venant de lui, on pourrait presque écrire que "MOISE A SAUVE L'O.M. DU ZERO".

Moscadelli joua très honorablement tandis que Thétard et Casties se signalèrent par beaucoup de mauvaises passes.

Les trois attaquants restants en piste, Durand, Peretti et Segone se montrèrent également effacés.

À Erhardt le numéro un

L'O.M. ayant vite pris la mesure de son adversaire, mit à son actif le meilleur jeu et l'on devrait même le créditer d'un excellent match, si ses attaquants n'avaient gâché autant d'occasions dont certaines véritablement en or.

Rarement vit-on une équipe dominer aussi nettement et en tirer un aussi petit profit.

L'homme du jour et du match fut Erhardt, qui, dans toutes les positions le "à plat ventre" compris, fut assez loin l'attaquant le plus dangereux et le plus précis sur le terrain.

À l'opposé, Brotons, voulant sans doute trop en faire, ne réussit qu'à en ajouter utilement.

Casolari et Joseph dans le style qu'on leur connaît, firent de leur mieux, si et malheureux au possible dans leurs tirs.

Match facile pour Hatchi et Gauthier, maîtres absolus du milieu du terrain.

Escale n'eut qu'un tir à arrêter mais quel tir (de Peretti) ! A Nîmes, on lui eut accordé les deux oreilles et la queue.

Bon match, assez facile aussi, des quatre arrières avec mention bien une fois de plus au sobre Sejrena.

Maurice FABREGUETTES

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ERHARDT héros heureux (2 buts)

et malheureux (penalty manqué) du match

L'ailier droit de l'O.M., Roland Erhard, à assura le score à lui seul.

À la 15me minute, il prit le meilleur sur Moïse, fila vers la ligne de but et de là, battit Alberto qui s'attendait plutôt à un centre, d'un tir tendu de 15 mètres.

À la 76me minute, il marqua le second dans des circonstances curieuses. On entendit un coup de sifflet. Les joueurs ajacciens buant à l'arbitre. Erhardt s'empara de la balle et battit Alberto d'un tir à ras de terre, tandis que l'arbitre faisait signe de jouer. Ce fut profondément un spectateur qui joua ce mauvais tour aux visiteurs.

Le jeu

Il se déroula tout à l'avantage de l'O.M. qui domina dès le coup d'envoi une équipe visiteuse dont le meilleur buteur, Barrou, était très diminué. On assista donc à une débauche d'attaques marseillaises, les avants locaux bénéficiant d'un nombre rarement atteint d'occasions de buts. Il est curieux de constater qu'ils & rdeu ent-? -? -? -?.nkk- durent, pour s'imposer, se contenter d'une erreur d'Alberto et d'un véritable incident de jeu.

Les contre-attaques ajacciennes trop rares se mirent pratiquement peu à l'épreuve la défense marseillaise.

Les faits marquants

Au nombre des occasions marseillaises, nous citerons :

22me : une belle détente de Alberto sur coup de tête de Joseph.

42me : un débordement irrésistible de Casolari qui donna en retrait... dans les pieds de Casties qu'il prit par Erhardt.

64me : sur centre aérien de Casolari, coup de tête de Joseph, à bout portant en plein sur Alberto.

65me : Série de tirs marseillais repoussés ou... ratés devant le but des visiteurs.

70me : Erhardt tire en force un penalty accordé pour main de Moise et bien repoussé par Alberto.

80me : un dribble et un tir à ras de terre de Brotons, bien arrêté par Alberto.

82me : "Caso" et Erhardt très près des buts, voient leurs tirs successivement repoussés.

85me : "Caso " de près, tir en plein sur Alberto.

Côté ajaccien :

A la 27me minute Barrou lance Moyano qui échoue totalement alors qu'il était bien placé.

81me : très bon tir tendu de Peretti que Escale, bien placé et frénétiquement applaudie, va chercher dans la lucarne.

chercher littéralement dans la lucarne.

Les joueurs

La nette supériorité étalait par l'O.M., nous empêcha, vraisemblablement, de situer exactement la valeur des joueurs ajacciens.

Alberto n'a rien à se reprocher, en dehors du premier but. Mistre fut l'un des meilleurs défenseurs sur le terrain, Moscatelli se défendit très bien devant Joseph, Barrou, très diminué montra qu'il était le meilleur attaquant insulaire.

Dans l'équipe marseillaise, et suivant l'expression consacrée personne ne démérita. Escale eut une parade sensationnelle, Tassone et Bérange appuyèrent généreusement l'attaque, Hatchi fut le grand maître du milieu de terrain soutenu par Gauthier.

En attaque, Brotons, tenta les choses les plus difficiles, mais ne les réussit pas toujours.

En fin, Erhardt, buteur du jour, eut finalement le dernier mot au cours de son duel avec Moise, dont des qualités sont "trahies" par un mauvais placement.

L'ambiance

On attendait un débat haut en couleur... En fait, la supériorité de l'O.M. et la correction des deux équipes enleva toute passion dans l'affaire. Les spectateurs ne s'échauffèrent qu'à l'occasion des tentatives marseillaises enrayées de justesse. Et l'on sait qu'elles furent nombreuses en seconde mi-temps.

L'arbitre

M. Rios eut quelques démêlés avec les Ajacciens, contre lesquels il siffla un penalty qui surprit tout le monde est accorda un but dans des conditions exposées plus avant. Mais véritablement que pouvait-il faire, puisqu'il n'avait pas sifflé !

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MIRO : "L'O.M. méritait la victoire"

Dans le camp ajaccien, les joueurs et dirigeants n'étaient pas accablés. L'équipe avait fait son devoir et pourtant elle avait du s'incliner.

L'entraîneur Muro nous a dit très simplement : "Le genou de Barrou n'a pas tenu, mais malgré ce handicap, on ne peut mettre en cause la victoire de l'O.M. ! Elle est méritée !"

Le goal Alberto faisait remarquer : "On ne doit jamais s'arrêter. Sur le 2me but Moïse a stoppé son action parcequ'il a cru que l'arbitre avait sifflet ! Mais les Marseillais incontestablement étaient meilleurs que nous !"

Durand constatait : "L'O.M. ne pouvait pas être perdant en voyant opérer le cru 1965 on comprend qu'il soit en tête."

Barrou était effondré : "J'ai mal. Ne me parlez pas de ce match ! J'ai tapait dans la terre. La cheville et le genou ont été en l'air !"

Casties s'efforçait de demeurer souriant : "Il est dit que je ne pourrais jamais gagner à Marseille ! Aujourd'hui, il n'était pas question de prendre un point. Nous n'avons pas bien joué !"

Peretti soupirait : "Nous avons souvent été en mauvaise posture et le penalty n'a rien changé de la situation".

Segonne s'exclamait de son côté : "L'arbitre a vu le geste de Moïse qui a fait mine d'arrêter le ballon avec la main et c'est alors qu'il a sifflé penalty !"

 

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