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Résumé Le Provencal

du 06 mai 1963

 

MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS !

O.M. : 4 - RENNES : 2

Une victoire indiscutable

Depuis sa victoire sur Reims (1 à 0, le 3 mars), l'O.M. n'avait plus gagné une seule rencontre de championnat.

Aussi n'a-t-on pas été tellement surpris de voir les joueurs marseillais, qui menaient 3 à 1 à la mi-temps, se replier en défense pour protéger leur avantage... et la prime de victoire.

Quand on a pris l'habitude de la défaite, il est difficile de croire que le mauvais sort va être enfin conjuré.

Cet état d'esprit a d'ailleurs failli coûter cher aux "Oémistes", qui risquèrent de se faire remonter par un adversaire pourtant toute petite forme.

Une victoire méritée

Car, la victoire de l'O.M., confirmée par un but à la 87me minute est bien celle de la meilleure équipe du jour.

Malgré le handicap d'une blessure survenue à Dogliani en début de rencontre (luxation du coude), les joueurs olympiens se montrèrent beaucoup plus dangereux que les Rennais, tant qu'ils voulurent ou purent sacrifier à l'offensive.

Certes, le Stade Rennais a joué très au-dessous de son habituelle valeur ; sans doute a-t-on relevé beaucoup d'imperfection dans la manière marseillaise ; mais enfin nous sommes plus à bouder une victoire au demeurant méritée.

3 à 1 à la mi-temps.

La partie s'était pourtant assez mal engagée pour l'O.M.

A la 15me minute, Leonetti faisait un croc à Bourras, dans la surface de réparation. Penalty que Pellegrini transformait imparablement en but.

Cinq minutes plus tard, Sansonetti profitait d'une mauvaise passe en retrait de Lavaud, pour égaliser.

Ce n'était pas fini.

La 28e minute, Roy servait Sanso sur la gauche. Ce dernier passait et centrait en retrait juste devant le pied de Roy. Un très beau but... 2 à 1 pour l'O.M.

À peine venait-on d'engageait que Viaene s'infiltrait dans la défense de Rennes. Son tir était repoussé par Boulet. Le ballon ricochait vers l'arrière. Tir direct de Sansonetti... et tête de Viaene. L'O.M. menait par 3 à 1.

Un beau but pour terminer

En deuxième mi-temps l'O.M. misa sur la défense pour protéger son succès.

Il s'en suivit une longue, monotone et inefficace domination rennaise.

Le plan de l'O.M. était-il le bon ? On le crut jusqu'à la 76e minute.

C'est alors qu'un pied levé de Milazzo au niveau de la tête de Bourras fut sanctionné par un coup franc indirect, dans la surface de réparation.

Ziemzak feinta la passe à Loncle et servit Pellegrini. Reprise de volée de celui-ci et but.

3 à 2 seulement pour l'O.M.

Allait-on vers un nouveau match nul ?

Non, tout de même faire. À la 87me minute Dogliani, habilement démarqué par Pavon, centra, au centimètre en direction de Sansonetti. Reprise direct du "11" marseillais et but très classique.

À Sanso l' "Oscar" du jour

On aura déjà remarqué que Sansonetti, auteur de deux buts a participé à conclusion des deux autres.

A lui donc, l'Oscar de la journée.

Par ailleurs, les rentrées de Pavon, Milazzo et Moulon ont été semble-t-il, bénéfique pour l'équipe.

Une équipe qui, sans atteindre les sommets, a tout de même parue en regain de forme, par rapport à ses dernières rencontres.

Le Stade Rennais, lui, a franchement déçu. Où étiez-vous, Loncle et Jubert, tous deux de l'ex-fameuse triplette ?

En gros et en détail, seul Ziemzack justifia sa réputation et l'on peut accorder une mention à Pellegrin à Boutel.

C'est bien peu.

Les arbitres de touche

abusifs

Un dernier mot, au sujet des arbitres de touche.

À une époque où l'on reproche au football de manquer de panache, il est navrant de voir des arbitres de touche interpréter (abusivement) la règle du hors-jeu à l'avantage des défenseurs.

Jusqu'à preuve du contraire c'est au moment du départ du ballon et non pendant sa course que doit être appréciée la position hors-jeu ou en jeu les attaquants.

Maurice FABREGUETTE

         

 

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