OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 02 novembre 1960

 

L'O.M. n'a pu vaincre

le béton strasbourgeois (0-0)

Nous aurons pu faire le compte rendu de ce premier OM-Strasbourg de Seconde Division sans assister à la rencontre...

Boutade ? Oui sans doute, mais lorsque notre ami André Gascard nous eut communiqué la composition de l'équipe visiteuse, notre opinion était faite... Le placement du défenseur Stieber au poste d'intérieur dévoilait on ne peut plus clairement les intentions de l'entraîneur Veinante...

Dès e coup d'envoi, le demi Haan, qui colle le bon vin, s'améliore en vieillissant, prit la place d'arrière centrale, Strieber prit celle de demi et Jonquet se vit confier un rôle si indéterminé qu'il ne sut jamais que faire ni comment se placer en dehors des toutes dernières minutes où il vint carrément doubler son ami Haan.

Ce faisant, en laissant aux jeunes Fenus, Gress et Hausser, et à l'excellent Kosa le soin de marquer u but si les hasards de la guerre le permettaient. Veinante prenait un risque... Celui que les Marseillais concrétisent par des buts la domination inévitable qu'imposait cette tactique défensive...

Comme les Strasbourgeois ont réussi à préserver leur but tant bien que mal, et, dans l'ensemble, plutôt bien que mal, ils recommenceront la prochaine occasion.

Nous pensons personnellement que Veinante à tort... non seulement moralement, car su toutes les tactiques sont licites, leur application systématique dégoûte le public du football, mais pratiquement.

En effet, l'O.M. a eu des occasions de marquer et seul un concours de circonstances a empêché les locaux d'obtenir ay moins un but. Quant on établit un plan de bataille il ne faut toute de même pas tabler sur la maladresse des adversaires, sur la rapidité des réflexes, sur l'invulnérabilité de son propre gardien fut-il Remetter.

On ne peut non plus tabler sur l'indulgence de l'arbitre. Tous ne seront pas aussi disposés que M. Debroas...

Voila pourquoi M. Veinante n'a pas raison

Nous pensons que, par ailleurs, Strasbourg possède une équipe assez valable, en Seconde Division tout au moins, pour essayer de gagner, même à l'extérieur les rencontres qu'elle dispute.

Son avant-centre Kosa se battit tout au long du match pour une cause désespérée. Mieux soutenus, rien ne dit que lui ou le jeune Gress n'aient pu marquer.

C'est la défense, on le sait, qui soutint toute la pression marseillaise. Nous avons dit que Remetter sauva son camp au moins deux fois.

Les défenseurs et demis marseillais s'entêtant à envoyer à leurs avants des balles hautes. Haan, qui excelle à ce genre d'exercice, passa u très bon après-midi...

Hauss livra un combat de force à Ugolini et l'emporta 8 fois sur 10... Un homme nous surprit très agréablement. C'est Schweitzer, rapide, adroit et possédant une frappe tendue dont nous avions perdu le souvenir. Ce garçon doit être l'un des bons arrières français actuels.

Koss excepté, tous les autres se battirent comme ils purent. Gress donna un aperçut de ses possibilités. Jonquet ne se manifesta que par son influence sur M. Debroes. On ne sut jamais s'il était inter, demi ou arrière... lui non plus !

Côté marseillais, grosse satisfaction avec un Misiasek en forme optima et le retour à la surface de Maurice Gransart. Corazza ne fut guère inquiété et n'arrêta pas le moindre tir. Molla blessé à la pommette, livra un rude duel à Kosa...

De tout le reste de l'équipe seul Sansonetti, mal servi, mérite par son obstination la citation. Il suivit toutes les balles qu'il pouvait suivre. Yansanné flamba une mi-temps puis il prolongea ses dribbles.

Enfin, il est malheureux pour l'O.M. que Vescovali et Ugolini se soient v uoffrir, comme sur un plateau, les deux meilleures occasions de la rencontre. Ils sont jeunes, leur bonne volonté ne fait pas l'ombre d'un doute, mais ils ne dont pas adroits.

Pour l'accomplissement d'une grande carrière c'est un vise rédhibitoire. A eux de nous démentir !

Louis DUPIC

 -----------------

La défense alsacienne

a supporté le poids du match"

Malgré l'avantage assez net que fut donné le vent et le repli massif de l'équipe alsacienne, Remetter ne fut nullement inquiété pendant de longues minutes.

Pas plus que Corazza d'ailleurs.

Mais alors qu'on venait d'atteindre la 24me minute, l'es gardien de l'équipe de France connut des instants très critiques.

Cinq minutes dramatiques

Remetter commença par plonger sur un centre en retrait de Yansane et à la souffler de quelques centimètres à Sansonetti.

La balle repartit mais revint très vite vers Milazzo qui tira très fort. Nouveau plongeon de Remetter qui repoussait la balle du bout des doigts vers Sansonetti, toujours à la pointe du combat. L'avant centre marseillais tira fort et vite, mais Remetter plongeait pour la troisième fois et cette fois-ci contrôlait la balle.

Il avait eu chaud.

Deux minutes ne s'étaient pas écoulées et Haan passait trop mollement la balle en retrait à son gardien. Sansonetti encore lui arrivait en vitesse, dribblait Remetter, mais malheureusement pour lui en dehors du cadre...

Son centre ne trouvait personne à la réception.

Ces cinq minutes de pointe se terminaient par un incident... Sur un centre de Yansane qui lobait Remetter, Schweitter contrôlait la balle très nettement de la main.

Les protestations marseillaises ne pouvaient leur valoir un penalty indiscutable.

A la 36me minute, Milazzo prenait à contre pied la défense alsacienne et mettait la balle dans la foulée de Vescovali, qui avait bien suivi mais dont le pied gauche dans une position pourtant idéale s'avéra d'une indigne faiblesse...

La mi-temps survenait peu après.

Après la pause, Strasbourg allait bénéficier de l'appui assez net du vent.

On pensait donc que les Alsaciens allaient sortir de leur coquille et que l'O.M. allait passer de mauvais moments. Il n'en fut rien.

L'O.M. continua à dominer. Peut-être un peu moins nettement mais Strasbourg procéda toujours par contre attaques tandis que de petits incidents éclataient de temps en temps en raison de l'arbitrage curieux de M. Debroas.

Ugolini "in extremis"

Remetter dut rependant dévier un corner deux tirs précis de Peri puis de Sansonetti aux 35me et 37me minutes.

Mais alors que l'O.M. encouragé par son public, multipliait les attaques, c'est Ugolini qui allait avoir la dernière occasion.

Une bonne passe de Peri et l'ailier droit, à 5 ou 6 mètres de la cage poussait mollement la balle dehors tandis que Remetter rampait désespérément. C'était fini Strasbourg avait atteint son objectif.

  -----------------

Un sifflet pour Jonquet

Dans un rôle qui n'était pas fait pour lui, nous avons vu l'ombre de Robert Jonquet, mais sa réputation est telle qu'il influença par ses gestes et paroles l'arbitre M. Debroas que l'on vit siffler à retardement après ses interventions.

Cela indisposa grandement le public marseillais qui s'en pris à l'ex-Rémois et au directeur de jeu. Nous avons entendu notamment :

"Allons ! Donnez donc un sifflet à Jonquet. C'est lui l'arbitre !" Sévère mais juste.

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.