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Résumé Le Provencal

du 13 septembre 1954

 

MARSEILLE débuta difficilement pour battre MONACO (2-1)

BEN BAREK et ANDERSSON auteurs des deux buts

(D'un de nos envoyés spéciaux Georges LEOST)

MONACO - De nombreux Marseillais que l'on avait évalué à 1500, avaient tenu à accompagner leur équipe à l'occasion de ce deuxième match de championnat joué à l'extérieur.

Un train spécial mis sur pied dans ce but, et des voitures particulières, assurèrent le transport de ces sportifs acharnés.

Malheureusement le temps sans être franchement mauvais, fut maussade, mais malgré le caractère exceptionnel de ce stade Louis II, ce n'était pas pour jouir de cette vue sur le large que les Phocéens prirent place au pied du célèbre rocher.

Comme les Marseillais ont donc pris décidément la fâcheuse habitude, leur départ fut particulièrement laborieux. Certes, il ne faisait pas trop s'attendre à trouver de cet O.M. opérant à l'extérieur le visage qui est le sien quand il s'agit de jouer à domicile.

On était donc disposé à voir les Olympiens ne pas jouer avec la même maestria au Stade Vélodrome ; c'est en fait ce qui se produisit les visiteurs eurent leur quart d'heure difficile, un quart d'heure qui se prolongea de façon inquiétante.

Chaque fois que Monaco descendait, Marseille était à l'épreuve. Mais contrairement à ce que l'on pouvait croire, c'est Marseille et non Monaco qui eut le plus de chances (3 contre 1n au cours de la première mi-temps).

Après la pause, le jeu changea et les Marseillais, qui avaient déjà affiché une grande homogénéité, s'imposèrent par un football plus équilibré.

C'est ainsi que Vandooren faillit donner, dès le début, l'occasion de marquer et si les joueurs de la Principauté se montrèrent encore dangereux, la balle en effet ne parvenait pas toujours jusqu'à l'ultime défenseur marseillais, ses camarades s'éloignant tant bien que mal, parfois avec la complicité de l'attaque adverse opérant en ordre dispersé, partant bien, mais finissant moins bien heureusement, mais frappe d'une virilité cerreusament.

On arriva ainsi au repos non sans que l'arbitre ait été obligé de rappeler les joueurs au calme ; les chocs étaient en effet sans méchanceté sans doute, mais frappés de virilité certaine.

Alors que chaque spectateur sentait confusément que le score ne tarderait pas à être ouvert, après deux essais de Marcel, à la 65me minute, Vandooren faisait une longue passe que Ben Barek suivait, sprintait à longues foulées, contrôlait calmement et battait facilement Boubekeur. C'était le but.

On s'acheminait vers la victoire que l'on sentait possible, alors que quelques instants plus tôt certains se seraient contentés du match nul.

Monaco constituait pourtant un péril, mais la défense marseillaise se jouait un temps au-dessus. Scotti opérant à l'arrière à la place de Palluch, intègre dans le quintette offensif. Celui-ci, de son côté, s'employait avec un esprit de suite indiscutable et aussi plus clairement en début de match. Tant et si bien qu'après une tentative de Nocentini, à la 70me minute exactement, Vandooren s'échappait, adressait à Palluch une passe aérienne qui trouvait bien le crâne de l'arrière devenu avant et Andersson recevait le cuir.

Promptement, il s'en débarrassait au profit de la cage monégasque.

L'écart creusé était ainsi de deux buts, mais le danger personnifié par des rivaux se ressaisissait après s'être désunis subsistait des avants faisant feu des quatre fers.

C'est ainsi qu'à la 81me minute Pedini réussissait à tromper la vigilance de Marcel : Angel plongée désespérément mais ne pouvait empêcher l'arrière local de sauver l'honneur.

Sur la fin, Monaco joua son va-tout, laissant pourtant à Marseille quelques occasions d'aggraver le score, mais rien derrière ne passait.

Angel et Marcel

Pour son métier et son sang-froid en mains trop occasion et son placement, nous citerons en premier lieu, Angel. Tout de suite après, nous penserons à Jean-Jacques Marcel, vraiment son maigre erreur qui permit à Pedini de marquer le but pour Monaco.

Ensuite, nous citerons Scotti pour son travail et son activité ainsi que sa science, Ben Barek et d'Andersson pour leur but et Mesas gros travailleur.

À Monaco émergèrent particulièrement l'arrière Zitouni, Gianessi (par instants), Nocentini, Saunier, et Brinek.

En résumé, un bon match que l'O.M. a gagné malgré un début difficile et après avoir tardé à s'imposer.

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L'OM a terminé au sprint

MONACO - Angel reçoit une superbe gerbe de fleurs devant Gianessi et M. Barberan siffle pour la première fois.

L'O.M. engage, Scotti lance Vandooren et Ben Barek manque la reprise. Andersson descend, hors-jeu.

Vandooren échappe à Pedini et centre mais la balle sort.

A la 3me minute Senequier tire au-dessus à la suite d'un coup franc.

Pedini donne à son tour un coup franc mais Senequier ne peut contrôler.

À la 6me minute Zitouni lance Saunier mais Angel intercepte.

Salem fait une toile, la balle voyage mais Nocentini met à côté.

À la 8me minute, Salem concède un corner devant Saunier ; Senequier le tire mais Marcel dégage sur Vandooren.

À la minute suivante Ben Barek adresse une balle à Boubekeur, Skiba descend, centre et Angel bloque.

Sur un autre corner tiré par Senequier, Salem dégage miraculeusement. Sur cette action, le goal de l'O.M. est touché.

À la 12me minute, Angel stoppe devant Saunier un centre de Batistella.

À la 14me minute Zitouni shoote un long coup franc sur Skiba mais Angel est encore placé.

Une splendide combinaison Le Gall Palluch Ben Barek Le Gall ne donne rien.

À la 15me minute Marcel descend ; Boubekeur plonge et met en corner. Sur mauvais retourné de Johansson, Saunier s'empare de la balle et c'est Marcel qui renvoie.

À la 20me minute, Vandooren tire splendidement à mi-hauteur mais Boubekeur arrête.

Sur shoot de Mesas, le keeper monégasque sauve miraculeusement. Saunier et Marcel se heurtent. À la 27me minute, Ben Barek, seul devant le goal local, met à côté. Gianessi contrôle de façon douteuse devant le Gall et sur le renvoi Angel se saisit de la sphère devant Skiba.

Saunier tire et Angel renvoie protégé par Mesas.

Monaco se fait pressant et le jeu est haché. Les accrochages se multiplient et les coups francs pleuvent.

À la 35e minute sur main sifflée contre l'Olympien Marcel, l'O.M. fait le mur ; Zitouni tire mais Marseille repousse. Sur touche de Vandooren passe à Ben Barek qui retransmet ; corner. Ce dernier n'est pas réussi.

La 38me minute Andersson est lancé par Ben Barek mais l'arbitre siffle hors-jeu.

Vandooren est arrêté par Nocentini et Zitouni. Skiba bénéficie d'un corner à la 41me minute mais la défense dégage.

Zitouni lance en avant sur coup franc mais Angel fait encore la loi.

Zitouni fauche Le Gall, Ben Barek tire le coup franc à la pointe des 18 mètres. Boubekeur écarte le danger et, à la 44me minute Scotti met en corner sur action de Saunier et c'est la mi-temps.

Dés la reprise l'O.M. attaque. Saunier passe Marcel, donne à Skiba mais rate lamentablement sa chance.

À 47me minute, Vandooren feinte, transmet à Andersson et Boubekeur est présent à la parade. Trente secondes plus tard Le Gall, seul s'infiltre ; son shoot passe nettement au-dessus.

L'O.M. se reprend quelque peu et son attaque procède par coups de butoir tandis que Monaco se contente d'agir par contre attaques toutes d'ailleurs fort dangereuses.

À la 54me minute, Nocentini à sa chance, il met à côté alors qu'Angel était seul. Au milieu d'un paquet de joueurs, Senequier tire à la 56me minute, et encore une fois Angel est bien placé.

Sur contre-attaque, Andersson botte en coin, Boubekeur plonge et ne peut que détourner.

La balle voyage dans les deux camps.

À la 61me minute, Senequier tire de loin à ras de terre. Angel plonge et stoppe magnifiquement.

Successivement Marcel arrête deux attaques et, à la 65e minute, sur long service de Vandooren, Ben Barek bat Boubekeur trop avancée et ouvre la marque.

O.M., 1 ; Monaco, 0

Vandooren descend, passe un peu tard à Andersson, ce qui permet à Boubekeur de dégager.

Nocentini met à côté à la 69me minute.

Une minute plus tard, Vandooren passe à Palluch qui, de la tête prolonge sur Andersson qui aggrave le score.

O.M., 2 ; Monaco, 0

A la 67me minute, Brinek tire un coup franc, passe à Zitouni dont le shoot frôle la barre. Palluch centre sur passe de Ben Barek et Andersson de la tête mais dans les mains du goal.

À la 81me minute, Pedini trompe Marcel. Angel plonge désespérément et Monaco sauve l'honneur.

O.M., 2 ; Monaco, 1

Marseille attaque encore. Monaco riposte et c'est la fin sanctionnant la victoire marseillaise.

G.L.

 

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Angel, Scotti et Marcel toujours les plus

brillants d'un onze marseillais courageux

(D'un de nos envoyés spéciaux Alain DELCROIX)

MONACO - Nous n'avons pas assisté à une rencontre de qualité au Stade Louis II, mais à une compétition forcenée entre deux formations également avides de victoire.

Ce fut du football de muerte et un combat disputé dans une ambiance de coupe.

Dans ces conditions le jeu spectaculaire ne fut pas monnaie courante, et il ne faut pas s'étonner que la technique ait été laissée au second plan. De plus, sur un terrain exigu, les défenses n'eurent aucun mal à apprendre l'avantage sur les lignes offensives.

Angel dans les bois donna de l'assurance à son équipe et à la dixième minute sauva une balle de Saunier qui pouvait faire but.

Salem, bien placé, fournit une très honnête partie devant le rapide Seneguier. Courageux, volontaire, Palluch ne donna pas l'occasion à Batistella de se mettre en position de tir. Il fut de plus à l'origine du deuxième but marseillais.

Marcel, bien plus à son aise que jeudi dernier, aéra son camp souvent menacé pendant le premier quart d'heure. Son jeu défensif fut excellent et il pris un net ascendant sur Saunier.

Johansson après un début assez difficile, s'assura l'avantage sur Skiba et ne lui laissa pas une balle de la tête.

Mesas avait la rude tâche de marquer Brinck ; il s'y employa avec ses moyens. Jamais battu il fut un précieux défenseur.

Vandooren faillit marquer un but en première mi-temps, mais fut malchanceux. Il s'avéra malgré tout le plus dangereux de l'attaque derrière Scotti qui fournit comme intérieur, puis comme demi-aile, une partie intelligente et efficiente.

Andersson ne réussit pas à prendre en défaut le solide Gianessi qui le suivait de très près.

Ben Barek fut un peu surpris par le rythme rapide de la partie et mis à son actif un but splendide.

Enfin Le Gall courut beaucoup et termina moins bien ses actions qu'il ne les commença.

Dans l'équipe monégasque, le gardien Boubekeur fut moyen sans plus. Élégant et vite, Zitouni est un arrière qui progresse encore. Pedina sauva l'honneur pour son camp. Ludo fut assez effacé. Giannelli se montra remarquable. Nocentini accompli une besogne inlassable. Batistella fut assez effacé, Brinek s'efforça de construire, Skiba se montra assez décevant. Saunier eut des départs dangereux et Senequier réussit quelques bons tirs

 

 

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