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Résumé Le Provencal

du 16 mars 1953

 

L'O.M. prend l'avantage dès la 3e minute par ANDERSSON

Metz se découvre, accentue sa perte

Et s'incline par 3 buts à 1

(De notre envoyé spécial : Jean PEYROCHE)

METZ - Les voyages en Lorraine se suivent et ne se ressemblent pas pour l'O.M.

Hier, à Metz, devant 9.699 spectateurs recette 1.765.075 francs, les hommes d'Henri Roessler ont vaincu le F.C. Metz par 3 buts à 1, sans jamais avoir été menés à la marque qui fluctua de 1 à 0 à 1-1, 2-1 pour prendre son visage définitif à deux minutes du terme de la confrontation.

L'O.M. réaliste

Il est indéniable que, par un juste retour des choses d'ici-bas, les événements servirent Roger Scotti et ses camarades.

Ne vit-on pas Metz, généreux désireux de redressement partir à fond dès le coup d'envoi donné par Marchal, tenter sa chance dès l'envoi et... encaisser un but de la troisième minute ? Ce but était la conséquence une contre-attaque olympienne qui avait eu pour point de départ un coup franc accordé à Johansson à vingt mètres des filets de Poncet.

L'aîné des Gunnar de l'O.M. tira le coup franc, loin lui, sur Andersson que marquait Fuschs. Pour son malheur Fuchs manqua l'interception. Vous pensez bien que... Gunnar il s'empressa d'en profiter.

Ce but "porta" l'O.M.

On a pour habitude d'épiloguer, de soupeser, de tailler, de... causer sur un match de football.

Parce qu'il avait marqué dès le début, le onze de Roger Scotti put se permettre de jouer en formation supérieure à sa rivale.

Dès cet instant, Metz attaque.

Une, deux, cinq fois la marée Lorraine soutenue par Aballay, Battiston même par le très offensif arrière Burda, ne heurta au mur olympien au Salem (est-ce un signe du printemps ?) fut encore supérieure au Salem en net progrès que nous avions apprécié ces dernières semaines.

Il faut dire que James Poncet, sobre et sur, avait dès l'abord inspiré une grande confiance à ses co-équipiers.

Au terme des 45 premières minutes au cours desquelles Metz domina territorialement, James s'était montré supérieur à son vis-à-vis Remetter et avait gagné la partie qu'il jouait en prenant la place d'Ibrir.

Il ne fut pas étonnant que l'O.M., conserva alors le maigre avantage acquis à l'heure où beaucoup de gens cherchaient encore leurs places dans la tribune et sur les gradins du Stade de l'île Saint-Symphorien.

L'égalisation messine :

un feu de paille

Il était maigre, en effet, cet avantage d'un but, mais il représentait tout de même un avantage qui commandait aux Mosellans d'attaquer et de se découvrir pour réduire à néant.

L'égalisation survint neuf minutes après la reprise, Metz attaquait alors et, sur un centre de Burda, Plewa prolongea de la main sur Hnatow qui, de la tête battit Poncet.

Malgré les protestations de l'O.M. M. M. Bureloux accorda le but.

Trois minutes s'étaient à peine écoulées que Dard, suivi sur la droite par Andersson, fonça. Et à la grande stupéfaction de Remetter et des défenseurs locaux le cuir se trouva au fond des buts.

Dès lors l'O.M. ne pouvait plus perdre. Mieux même, à deux minutes de la fin, Gunnar Andersson passait en franc-tireur affola Wattebled sur la droite et sur la gauche, avant de clôturer la marque.

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LE MATCH AU CHRONOMETRE

ANDERSSON OUVRE... ET CLORURE LE SCORE

15 h. Marchal donne le coup d'envoi. L'O.M. bénéficient d'un léger vent.

15 h 3. Coup franc de 20 mètres marseillais ; Johansson le tire loin sur Andersson, Fuchs rate l'interception et Andersson bat Remetter. L'O.M. mène déjà par 1 à 0.

15 h 8. Corner pour l'O.M. Tiré par Marcel, il échoue de justesse.

15 h 16. Intervention de Poncet devant Hnatow.

15 h 20. Andersson devient ailier gauche et Moreel avant-centre. Fatigué ? Nous ne pourrons le savoir qu'à la mi-temps.

15 h 23. Andersson servi dans le trou, démarre est sifflé hors-jeu... Très discutable la décision de M. Bireloux.

15 h 26. Belle combinaison Andersson- Rustichelli - Lanfranchi qui shoote. Dans son style grenouille, Remetter stoppe.

15 h 34. Coup franc contre l'O.M. aux 25 mètres. Deux corners s'ensuivent. Sur le second Poncet arrête adroitement et magistralement en hauteur.

15 h 43. Corner contre l'O.M. Hess le tire sur un paquet de joueurs. La tête d'Aballay émerge et le cuir frôle l'extérieur de l'horizontale.

15 h 45. Mi-temps. L'O.M. mène par 1 à 0.

16 h. Andersson remet en jeu. Metz contre-attaque et Hnatow tire au-dessus.

16 h 9. Attaque massive de Metz. Phases confuses devant les buts de Poncet à la suite d'un centre de Burda. Un homme stoppe, c'est Hnatow qui marque, mais Plewa avait mis la main. Malgré les protestations marseillaises l'arbitre accorde le but.

16 h 12. Dard suivi par Andersson sprinte et ne tarde pas à redonner l'avantage à son équipe.

16 h 16. Plewa déporté vers l'aile droite, est contré par Gransart, son fidèle garde du corps qui envoie en touche.

16 h 17. Sur remise en jeu Battiston tire à ras de terre vers Poncet qui plonge magnifiquement et bloque.

16 h 22. Montée offensive de Rustichelli qui donne à Andersson dans le trou, Remetter sort devant de Gunnar.

16 h 27. Coup franc aux 25 mètres marseillais. Aballay le shoote au-dessus du mur. Remarquable détente en diagonale de Poncet qui met en corner. Le même Poncet cueille avec aisance le coup de pied de coin.

16 h 36. Tirs de Hess. Poncet met à nouveau en corner.

16 h 38. Essai sous la barre la balle d'Aballay. Poncet stoppe et bloque.

16 h 40. L'O.M. est pressé par Metz, mais ce sont les Lorrains qui s'affolent.

16 h 44. Andersson, placé une nouvelle fois en franc-tireur, reçoit une longue balle. Il avance, crochette héros crochette Wattebled et parvint à quinze mètres de Remetter, le bat sur la droit à ras de terre.

L'O.M. est vainqueur par 3 à 1.

J.P.

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 JOIE DANS LE CLAN OLYMPIEN

Henri Roessler été loquace. Cela lui arrive, parfois cette saison. Mais nous avons quand même trouvé transformer au soir de la victoire sur Metz.

Il reconnaissait que les événements avaient été favorables à l'O.M. mais, faisait-il remarquer :

"A chacun son tour. Et puis si l'attaque messine a été maladroite, on ne peut tout de même pas parler de malchance... J'ai été inquiet après le deuxième but, lorsque Metz attaqua. Mais enfin c'est fini..."

James Poncet rayonnant, été heureux de la confiance que lui avaient témoignée ses camarades sans exception et expliquait de la sorte sa belle partie :

"Poncet a fait un match alla Ibrir."

Voilà une phrase qui dit bien n'est-ce pas, ce qu'elle veut dire !

Scotti jugeait Aballay en ces termes : "C'est un bon joueur et je ne l'ai pas marqué de bien près. Il ne m'a pas donné le mal que je craignais."

Comme nous demandions à Georges Dard (nous étions très mal placés) des renseignements sur son but, il nous présenta : "Pour une fois que je retrouve le chemin des filets, les journaux ne vont pas en parler. Je crois que le... mur de l'Atlantique ne m'aurait pas arrêté en la circonstance."

Chez les Messins évidemment c'était un autre son de cloche et le président Heslory, cardiaque et diminuer se plaignait :

"C'est ma première sortie depuis deux mois et je crois que nous aurions mérité le match nul..."

Et le matches se suivent et se ressemblent pour le F.C. de Metz.

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 L'O.M. a d'abord

mangé son gain noir

Au lendemain du déplacement de Metz, l'O.M. n'en a plus que 3 à effectuer : à Sète (5 avril), Nice (3 mai) et Roubaix (17 mai).

En outre (c'est bien le cas de le dire), les blancs s'apprêtent à recevoir cinq fois : Reims (22 mars), Racing (12 avril), Sochaux (19 avril), Nîmes (10 mai) et enfin Lens (24 mai).

Invaincu au Stade Vélodrome, l'O.M. peut cette saison, prétendre être avantagé en recevant ses adversaires. C'est pourquoi l'optimisme régnait dans la caravane marseillaise en revenant de l'île St-Symphorien.

Le succès de Metz renforçait cela va de soi, cet optimisme.

 

 

 

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