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Résumé Le Provencal

du 13 octobre 1952

 

DEUX BUTS olympiens puis...

PONCET décourage les avants messins

le onze marseillais assure son succès

en seconde mi-temps (3-0)

(Le match commenté par Alain DELCROIX)

Cette rencontre O.M. - Metz fut différente de celle de jeudi dernier. Si devant les Nancéiens les Phocéens éprouvèrent de sérieuses difficultés et furent souvent en danger, par contre face aux Messins ils rencontrèrent une opposition moins brillante, moins dangereuse.

En définitive, le succès des locaux n'est pas sujet à caution !

Au bout de vingt minutes le team phocéen avait déjà son escarcelle bien remplie (deux buts d'avance). Si le premier avait été assez chanceux, l'arbitre M. Panavieres, n'ayant pas fait tirer à nouveau le coup franc, le second obtenu par Andersson l'avait été de la façon la plus classique du monde.

En dépit de ce sévère handicap, les Lorrains ne se décourageaient pas et jusqu'à la fin du premier half conduisirent à leur aise les opérations. Puissants et décidés, ils inquiétèrent à maintes reprises les arrières locaux mais ils échouèrent sur un Poncet en grande forme !

Le brun James fit preuve de cran et de décision à trois reprises ; sur deux essais de Knatow et une tête de Maréchal.

On peut dire qu'il découragea les avants lorrains ! En défense en dehors du keeper, Johansson devait fournir une grande prestation. Il "trusta" les balles de la tête, pris avec flegme "la mesure" de Piewa et fut un Cerbère vigilant dont la garde ne fut la mais mise en défaut.

Andersson

affola les Messins

Durant quarante-cinq minutes, la défense de Rummelhardt endigua dans l'ensemble les assauts du terrible Gunnar mais au cours du second half elle s'affola littéralement devant le viking !

Fuch, qui s'était comporté honorablement face au buteur numéro un de France et de Navarre, perdit la tête et joua beaucoup avec les mains.

Ses camarades limitèrent et se crurent sans doute transportés pendant quelques instants au stade Libonati.

Gunnar bousculait, ceinturé, plaqué, se contenta d'un seul raid triomphal qui prit Remetter à contre-pied !

Si les tentatives messines en première mi-temps furent assez malchanceuses, il est bon de noter que durant les quarante-cinq minutes suivantes, les Marseillais enregistrèrent deux essais sur la barre, l'un de Lanfranchi, l'autre de Dard.

Ce match O.M. - Metz ne fut pas un choc d'une envergure sensationnelle, il manqua souvent de panache, de relief. Le onze de Roessler n'a pas paru forcer son talent et celui de l'adversaire a souffert d'un manque d'organisation, de coordination.

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LE MATCH AU CHRONOMETRE

Trois tirs vainqueurs

Andersson (2) - Mesas (1)

Les deux équipes s'alignent dans les formations annoncées, à Metz, Burda est demi droit et Battiston demi gauche. C'est l'arbitre M. Pannavieres qui dirige le débat.

À la deuxième minute, un retourné de Grabkowiak est bien arrêté par Poncet ; à la neuvième minute Lanfranchi tente sa chance, mais Remetter stoppe avec aisance. L'O.M. accumule trois corners sans effet.

Enfin à la quinzième minute, Mercurio tire un coup franc le long de la touche gauche, Mesas s'échappent, surprend Burda et Fuch, et la balle entre dans les filets. Auparavant le référee avait sifflé pour faire retirer le coup franc, mais en définitive il accorde le point.

O.M. : 1 - Metz : 0

A la vingt et unième minute, Scotti lance Mercurio dans de parfaites conditions, celui-ci se débarrasse de Burda, adresse un joli centre à Andersson qui déséquilibre la défense messine et trompe Remetter sans rémission.

O.M. : 2 - Metz : 0

A la vingt neuvième minute, le team lorrain manque de peu de réduire le score. Hnatow expédie un boulet dans sa foulée. Poncet plonge et pousse avec brio, Maréchal reprend le cuir, mais le met à côté.

À trente-neuvième minute Hnatow passe la balle en hauteur à Maréchal qui exécuté un heading dangereux ; une fois encore Poncet intervient avec décision. L'O.M. a eu chaud.

À la quarante-deuxième minute Hnatow tire en force sur le keeper marseillais qui arrête.

Scotti à l'aile gauche

En seconde mi-temps Scotti devient ailier gauche et Mesas demi gauche.

À la quarante-huitième minute, Fuch arrête de la main à la limite. Andersson donne le coup franc. À la cinquante-sixième minute, sur un essai de Mercurio, Remetter exécute une excellente parade.

Quatre minutes plus tard Remetter plonge dans les pieds d'Andersson qui allait marquer sans aucun doute. Tris minutes s'écoulent et Dard tire sur la barre.

A la soixante quatorzième minute, Dard centre sur Andersson, qui feinte Fuch, Remetter sort pour réduire l'angle de tir, mais il est trop tard, Le Suédois à le temps de shooter et la balle roule doucement vers la cage Lorraine.

O.M. : 3 - Metz : 0

A la soixante-seizième minute Lanfranchi perce en force, il botte de plein fouet, mais la transversale renvoie la sa balle.

Quelques minutes s'écoulent et Andersson perse encore, Fuch le retient par la culotte et Delgado le saisit à bras-le-corps !

Un bolide de Scotti et un but d'Andersson hors-jeu et ce sera le coup de sifflet final sur le score de 3 à 0 en faveur de l'O.M !

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Ils disent :

Andersson :

"C'est la première fois que notre défense n'encaisse pas un but"

Les visages étaient détendus dans le camp marseillais après la victoire sur Metz.

ROESSLER, très laconique se contenta de nous dire : "Eh ! bien, ça fait deux points de mieux !"

PONCET fut un peu plus prolixe : "Nous avons joué avec un coeur énorme, mais les Messins sont assez irréguliers !"

ANDERSSON, en souriant nous confia : "Je suis heureux pour la défense ; c'est la première fois de la saison qu'elle n'encaisse pas un seul but", et il ajouta : "Les Nancéiens sont deux fois plus forts que les Messins !"

MESAS était mécontent : "Ils bousculent, ils accrochent, ils ne vous laissent pas jouer !"

Autre son de cloche, évidemment, chez les Messins.

REMETTER été du même avis que son entraîneur et s'écriait : "Si j'avais su que l'arbitre ne fasse pas redonner le coup franc, j'arrêtais facilement la balle ! Mais pendant une heure, nous avons donné aux Marseillais une leçon de football. Évidemment, sur la fin, nous aurions pu en prendre un wagon !"

 

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