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Résumé Le Provencal

du 01 septembre 1952

 

DEUX BUTS D'ANDERSSON, UN DE SCOTTI (penalty)

et l'O.M. animé d'une flamme qui lui fit défaut l'an passé

bat le Stade Français 3 à 2

(De notre correspondant parisien, P.J. CATHALA)

PARIS - Temps couvert, température très acceptable. Le match n'ayant pu avoir lieu au Parc des Princes en raison des championnats du monde cycliste, se dispute à Saint Ouen devant une foule considérable. En lever de rideau, Besançon s'amuse du C.A.P. et gagne bien plus facilement que ne l'indique le score pourtant sévère : sept à zéro.

Le Stade et l'O.M. se présentent dans la formation annoncée.

L'O.M. engage. Le premier tir sérieux vient de Lanfranchi et Colonna arrête difficilement. Un second tir de Dard passe à côté. Le Stade riposte par ses rapides ailiers mais Gransard jugule Beaucomont !

Emotion, Andersson passe Guerin et tire au-dessus alors que la route est libre. Le Stade domine alors largement pendant un assez long moment. La défense de l'O.M. s'affole mais les avants Parisiens font de multiples erreurs.

Le match des erreurs

La partie est pour l'instant vraiment médiocre et il est difficile de dire qui fait le plus de toiles, y compris l'arbitre qui "compense" à outrance. Quelques matches à deux, Gransard-Beaucomont et Dard-Drouet rompent un peu la monotonie.

Un cafouillage... Un but

A la 20me minute une phase confuse se produit devant Colonna. Dard, Lanfranchi, Mercurio, Mesas tirent tour à tour dans la forêt des jambes et finalement Andersson loge la balle dans les filets. O.M. 1 but.

Deux tirs durs du même Andersson ratent ensuite la cage d'assez peu, puis Jonsson reprend de volée et à bout portant un centre de Beaucomont : le poteau renvoie la balle.

Jonsson arrière... de l'O.M.

et Nocentini avant

du Stade...

A quoi pense Jonsson ? Il tire soudain en arrière une très longue balle. Salem n'eut pas mieux fait... Mesas la reprend file et tire... dans l'extérieur des filets. Hélas, l'exemple est contagieux. Sur la phase qui suit Jonsson centre et Nocentini, rabattu, loge une balle imparable dans les filets de Poncet. Egalité.

Tirs et exploits alternés

Dard place un tir très dur juste au-dessus. Salem sauve par une acrobatie qui enchante le public. Toutefois l'O.M. se reprend et inquiète la défense bleue et rouge. Mercurio obtient un corner, dégage par un coup franc sur lequel Poncet arrête magistralement un tir puissant de Beaucomont.

Second but stadiste

Un dégagement de Gransard longe la ligne de but et sort justement avant le poteau de coin. Sur le corner qui suit Jonsson reprend d'une tête splendide et Poncet est battu.

Stade : 2 - O.M. : 1. La mi-temps est sifflée aussitôt.

Seconde mi-temps

Le soleil a percé les nuages et le Stade l'a dans les yeux. Une descente d'Andersson aboutit à un centre qui frôle Mesas bien battu.

Le Sade attaque avec décision. Un tir remarquable de Favre est détourné par Poncet que la barre qui renvoie... Un tir de Jonsson est arrêt non sans peine.

L'O.M. revient. Dard obtient un corner puis Nocentini s'avance et place un shoot très appuyé qui aurait pu faire but si la jambe de Drouet n'avait pas été là.

Avantages mitigés.

Les deux équipes dominent tour à tour mais semblent accuser fatigue... et soleil. Celui ci vu l'heure tardive est très gênant. Andersson et Guerin ratent ensemble une balle à suivre. Andersson joue à gauche et réussit une série de choses remarquables. Salem toutefois a les faveurs de la foule. Dans l'ensemble le Stade a l'avantage territorial mais les contre-attaques de l'O.M. dans le style Olympien de toujours sont, plus mordants.

Baisse de qualité

mais but d'Andersson

Le match baisse soudain de qualité. Il devient étriqué, maladroit, quelconque. Fatigue, manque de forme ? Andersson n'en demande pas tant. A la 70me minute, il bondit entre Colonna, Guerin et Drouet et, reprenant du gauche, dans une position impossible, expédie la sphère dans les filets. Guerin proteste, mais l'arbitre accorde le but fort justement, cependant que le public applaudit longuement. Egalité encore...

Un centre d'Andersson, ne déviation de Désas, une tête splendide de Mercurio et Colonna est battu. Hélas, il y avait hors jeu. D'ailleurs, pendant un instant, les avants olympiens de pointe vont se faire prendre à diverses reprises en position d'off side.

Andersson, toujours en position d'ailier gauche, déborde Grillon qui le plaque brutalement. C'est le penalty indiscutable. Scotti le tire et ne laisse aucune chance à Colonna (81me minute).

O.M. : 3 - Stade : 2

L'O.M. ferme le jeu et a peut être tort car le Stade se reprend.

Un centre de Dard est détourné par Drouet, et c'est d'un rien que Andersson rate la reprise et le but. L'O.M. repart à l'attaque, rate un but... et c'est la fin.

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L'O.M. a su forcer

la victoire

PARIS - Non, ce ne fut pas du grand football. Ce ne fut même pas un joli match. Il fut émaillé de trop de maladresse, de trop d'erreurs et sa technique fut souvent trop pauvre mais il plut au public en ce sens qu'il fut grandement disputé.

Les puristes diront que le Stade ne méritait pas de perdre. Possible. Mais il ne méritait certes pas de gagner.

Et l'O.M. malgré ses erreurs, ses maladresses et son jeu simpliste, a eu au moins le mérite de "vouloir" jusqu'au bout. C'est avec Andersson, atout N.1, ce qui lui a voulu la victoire.

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Andersson

a dominé le match

Andersson a dominé le match. Après lui, Gransard, Salem, Dard et même Nocentini, malgré son erreur méritent la citation. Toutefois, l'O.M. dot la technique a besoin de beaucoup progresser, est apparu animé de cette flamme qui lui fit tant défaut l'an passé.

Au Stade Brezniak, Favre, Jonsson peut-être, méritent seuls d'être cités, mais que d'erreurs à l'actif de leurs camarades...

Le public vraiment, a été très déçu par l'exhibition de ses favoris. - P.J.C.

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(photo : Collection Tonton)

 

 

 

 

 

 

 

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