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Résumé Le Provencal

du 20 novembre 1951

 

Le béton lensois tint une heure...

...un shot d'Alarçon le détruisit

Le match O.M. - Lens en dépit du médiocre classement de l'équipe visiteuse attira dimanche après-midi une foule très convenable que l'on put évaluer à 13.000 spectateurs environ.

Les sportifs Marseillais assez satisfaits des récentes performances de leur team favori s'étaient déplacés au boulevard Michelet pour assister à un brillant succès des Phocéens.

Ils furent passablement déçus. Les Olympiens certes, arrachèrent la victoire mais ils n'y parvinrent qu'après beaucoup de difficultés (1 à 0) et après avoir frisé le match nul.

Cette rencontre plutôt désangue disputée sur un rythme saccadé, sans envolées spectaculaires n efut attractive qu'à de très rares instants.

Les "Mineurs"

bétonneurs

Les Nordistes ne compatient faire des miracles en terre de Provence. Ils espéraient limiter les dégâts, ils y sont parvenus avec une méthode peut être pas très élégante mais dans tous les cas très efficace.

Dupal avait dit à ses dirigeants en quittant le pays d'Artois : "Privés toujours de Levandowski, je crains que mes jeunes avants ne marquent pas beaucoup de buts mais nous ferons notre possible.

Dupal craignait par-dessus tout chez les Marseillais l'action constructive d'Alarcon, pour lui, l'avant adverse le plus redoutable. Aussi dès les premières minutes de jeu déplaça-t-il ses pions défensifs sur l'échiquier. Marrese d'arrière gauche devint policeman, Louis de demi-centre passa au demi droit afin de marquer le Sud-Américain, Grévin glissa d'un cran et Krayske joua en "volant" tantôt à l'attaque, tant en défense.

Des Mineurs bétonnaient, ils révélaient ainsi exactement leur acceptation d'être dominés.

Les avants Marseillais s'installèrent à maintes reprises dans les huit mètres ennemis mais ils ne surent pas concevoir des coups de bélier suffisamment puissants pour abattre le mur ennemi.

Il faut dire qu'Andersson le puncheur numéro un des Phocéens relevant d'une angine n'était pas dans une condition optime et qu'il ne put se débarrasser que très rarement des deux gardes du corps dont on l'avait flanqué !

Alarcon luttait avec obstination mais Louis très à l'aisent jugeant très clairement la situation ne lui permettait pas souvent de travailler en toute tranquillité !

Le plan de Dupal faillit réussir car les avants Marseillais se heurtèrent également à un Duffuler en très grande forme qui réalise des arrêts fort spectaculaires. A la 36e sur un coup franc botté astucieusement par Scotti, il dut intervenir avec à-propos, il stoppa à la 38e, à la 42e, à la 55e des shots violents de Caussemille et d'Andersson. À la 65e un "paquet" du Suédois l'oblige même à détourner du poing en corner.

Alarcon surprit

une fois Duffuler

Le système défensif à outrance, à ses bons et ses mauvais côtés, il suffit en effet d'un seul coup de pied pour réduire à néant une somme énorme d'efforts.

Et c'est ce qui s'est produit au cours de l'O.M. - Lens à la 60e. Lanfranchi donna la balle à Andersson, celui-ci la transmit à Alarcon qui la reprenant directement de 25 mètres expédmia dans les filets de Duffuler malgré u nplongeon désespéré de ce dernier.

En dehors de Duculer, Louis fut l'élément le plus en relief des visiteurs. Il opère avec une incroyable facilité. C'est un pur Sang de grande classe, il seconda sa défense avec brio et sauva même sur ligne de buts une balle "bolée" d'Andersson.

Grenier fut le plus redoutable de l'attaque mais ses essais manquèrent de précision.

À l'O.M. Johansson revint en forme, il a "chaperonné" Van Lent sans faiblesse, Scotti a oeuvré avec bonheur, certaines de ses montées semèrent le désarroi, dans l'attaque Aznar se dépensa sans compter, il joua le rôle de "winger" de façon très satisfaisante. Alarcon ne s'avéra jamais vaincu.

Deux points de mieux pour l'O.M. c'est un gain toujours intéressant bien qu'acquis de justesse!

 

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