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.Article de om.net

du 13 décembre 2018

 

Réduite à 10 après seulement 6 minutes de jeu, l'équipe olympienne s'est inclinée 3 buts à 1 sur sa pelouse de l'Orange Vélodrome face à l'Apollon Limassol pour sa dernière sortie européenne de la saison 2018-19.

5 changements dans le 11

Avec le report de Saint-Etienne, cela faisait huit jours que les Olympiens n'avaient pas joué. Et avec le report de OM - Bordeaux, qui devait avoir lieu dimanche 16, Rudi Garcia a peut-être moins fait tourner que prévu son effectif car la prochaine sortie des Marseillais est programmée mercredi 19 décembre, contre Strasbourg en Coupe de la Ligue. Quoi qu'il en soit, le coach marseillais a fait cinq changements par rapport à l'équipe qui avait débuté à Nantes. Escales, Sakai, Caleta-Car, Lopez et Payet étaient titulaires face aux Chypriotes à la " place " de Mandanda, Sarr, Rolando, Sanson et Germain.

Le jeu

Après seulement 7 minutes de jeu, l'OM s'est retrouvé à 10 contre 11 après la faute de Kamara qui lui a valu un carton rouge. Maglica a transformé le penalty en trompant Escales. Mais l'avantage des Chypriotes n'a duré que 4 minutes puisque Thauvin a repris, de la tête, un centre de Lopez. Deux buts et un carton rouge après à peine plus de dix minutes de jeu, le ton était donné !

Après la sortie de Kamara, Luiz Gustavo a pris le couloir gauche de la défense. Lopez et Strootman se sont positionnés devant la défense.

Malheureusement, en infériorité numérique, les Marseillais ont souffert notamment en contre. Malgré quelques jolis mouvements et quelques opportunités, les Olympiens ont encaissé un but à la demi-heure de jeu par Maglica, qui reprenait de la tête un centre de Stylianou.

En début de seconde période, une tête de Rami puis une frappe lointaine de Strootman ont failli remettre l'OM sur de bons rails mais les Chypriotes jouaient les coups à fond et trouvaient une fois de plus la faille sur une très belle reprise en demi-volée de Stylianou qui trouvait la lucarne d'Escales.

Les changements opérés par Rudi Garcia (entrées de Sarr puis Radonjic et enfin Njie) ont apporté de la fraîcheur mais à 10 contre 11, avec la fatigue d'une équipe qui a beaucoup plus couru, la mission était trop difficile.

Une faible affluence

L'horaire du match, le froid, l'adversaire et l'absence d'enjeu... Tout était réuni pour avoir une faible affluence jeudi en fin d'après-midi à l'Orange Vélodrome. Cela a été le cas puisque 9274 spectateurs ont pris place dans l'enceinte marseillaise. Mais cela n'a pas empêché les supporters olympiens de faire du bruit. Le public des virages repositionné en Jean Bouin a donné de la voix en chantant et encourageant son équipe préférée durant 90 minutes dans le froid.

 

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Article de La Provence

du 14 décembre 2018

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Starlettes ridicules

Humiliés par Limassol dans un Vélodrome déserté, les Olympiens ont achevé leur parcours en Ligue Europa par une prestation indigne de leur statut

Il fallait les entendre s'égosiller, les journalistes chypriotes. Eux au moins vivaient le match à fond, malgré leur amertume. Déçus par l'ambiance et l'affluence extrêmement faible enregistrée hier au Vélodrome (9200 spectateurs), interloqués par l'absence de Kostas Mitroglou, leur héros grec (!), ils ont néanmoins eu de quoi commenter avec panache la prestation d'un Apollon Limassol aussi appliqué qu'impliqué. Tout le contraire de l'OM, en somme.

L'équipe de Rudi Garcia a encore été désespérante. Une honte. L'expulsion de Boubacar Kamara, coupable d'une stupide faute en pleine surface en tout début de partie, l'a, certes, handicapée (lire en page suivante). Elle n'explique cependant en rien le simulacre de jeu collectif proposé par Dimitri Payet et ses acolytes. Pire, à l'inverse du sketch de Francfort (4-0), où il avait fait confiance à plusieurs éléments en manque de temps de jeu, l'ancien technicien de la Roma a cette fois aligné une formation quasiment type. Et ce n'était finalement pas un cadeau pour Florian Escales, seul novice du onze de départ.

Eyraud insulté par les supporters

La défaite fait partie du sport, évidemment. Sauf qu'elle ne peut être acceptée dans de telles conditions. Force est de constater qu'en ce moment, les discours ne passent pas auprès des fantômes errant sur la pelouse. Ni celui de leur coach, ni ceux de leur président et de leur directeur sportif n'ont de l'effet. Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta voulaient remotiver les troupes en prenant la parole le week-end dernier, c'est raté...

Les guerriers adulés du printemps sont devenus les divas insupportables de l'automne. Il va bien falloir que quelque chose change, sous peine de vivre de terribles désillusions dans les prochains mois. L'entraîneur ? "RG" a été prolongé jusqu'en 2021 il y a deux mois. Son excellent boulot réalisé la saison passée plaide encore en sa faveur. Et même si son crédit s'épuise à la vitesse grand V, on voit mal ses dirigeants le limoger et tout remettre en cause dès maintenant. Les joueurs ? Ils sont évidemment les principaux fautifs. En Allemagne, lors de la 5e journée, ils s'étaient comportés en sous-doués. Face aux Chypriotes, Kevin Strootman et ses partenaires ont ressemblé à de mauvais clowns. Le hic, c'est que le comique de répétition a du mal à passer à Marseille et qu'ils ne font désormais plus rire personne. Les supporters leur ont d'ailleurs bien fait savoir en fin de rencontre en entonnant les célèbres "Même si vous ne méritez pas, nous, on est là !" et "Mouille le maillot ou c..."

Eyraud et Garcia en ont également pris pour leur grade via des chants insultants et des appels à la démission. L'espace de quelques minutes, on se serait même cru revenu trois ans en arrière, à l'époque de Labrune et Michel. Une drôle de fin d'année, donc. Heureusement, finalement, que la réception de Bordeaux, initialement programmée dimanche, a été reportée (lire par ailleurs). L'ambiance aurait en effet pu être délétère dans les virages. Reste à savoir comment sera accueilli l'OM face à Strasbourg en 8e de finale de coupe de la Ligue mercredi. Et ce, même si les Ultras ont appelé au boycott afin de protester contre la politique tarifaire discriminatoire décidée par le club contre leurs membres (les places leur sont vendues 15 au lieu de 5 pour les autres groupes), tout comme les Fanatics, qui ne voient pas l'intérêt de cette compétition.

La soirée d'hier devait marquer un nouveau départ. C'était son seul intérêt. Elle restera dans les mémoires comme celle de la fracture. Les starlettes ridicules ont fait basculer l'OM dans une crise plus profonde que prévu. Il va falloir être costaud pour s'en sortir...

 Auteur : Fabrice Lamperti

 

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La drôle de communication d'après-match

Rudi Garcia : " le VAR et l'infériorité numérique... "

L'entraîneur olympien a de nouveau fustigé l'arbitrage. Pourtant, les maux olympiens sont plus profonds que ça

N'allez pas lui dire qu'un sentiment de honte peut habiter l'OM après une prestation aussi lamentable... Rudi Garcia vous répondra que ce sera mieux l'an prochain, quand l'assistance vidéo sera instaurée en coupe d'Europe. C'est en tout cas ce qu'il a fait jeudi soir, en conférence de presse d'après-match. "Cette Ligue Europa a été très mauvaise, ça c'est sûr. Elle a mal démarré, elle se termine mal. Je ne peux pas non plus blâmer les joueurs qui, au bout de cinq minutes, se retrouvent en infériorité numérique. Quand il y aura le VAR, ce genre de situation n'arrivera plus", a déploré l'entraîneur olympien.

Certes. Mais cela justifie-t-il tant de léthargie sur le terrain ? Dans son analyse post-fiasco, "RG" a en tout cas choisi de protéger ses hommes, comme il le fait souvent (à quelques exceptions près). "On a réussi à égaliser à dix, on a tapé le poteau quand on était à 1-1, a-t-il souligné. On a joué plus de 85 minutes en infériorité numérique. Malheureusement, je voulais voir l'équipe dans un schéma différent, mais pour la juger, il faut qu'elle joue à égalité numérique. Cela n'a pas été le cas. Encore une fois, après cet énorme fait de jeu, les joueurs ont plutôt fait ce qu'il fallait pour revenir dans le match et essayer de ne pas le perdre. Malheureusement, on a été un peu moins bien en seconde période et ils (les Chypriotes) ont mis deux jolis buts. C'est comme ça, ça ne tourne pas dans notre sens. Il faudra faire en sorte que ça change."

Interrogé sur les "Garcia démission" entendus dans les tribunes, l'ex-coach au Losc a par ailleurs rétorqué ceci : "C'est triste de jouer dans un Vélodrome aussi vide. Malheureusement, on avait les virages suspendus. C'est notre histoire cette saison en Ligue Europa, on n'aura pas joué un seul match à domicile sans avoir nos supporters suspendus. Et ils sont importants, on l'a vu l'an dernier. Quand ils sont avec nous, c'est mieux. Pour le reste, je continue à donner, avec mon équipe et mon staff, le meilleur. Il n'y a pas de raison qu'on ne gagne pas les matches et qu'on n'atteigne pas les objectifs. Voilà." Jeudi soir, Rudi Garcia était donc aussi surprenant dans ses répliques que dans son coaching (Kamara à gauche alors qu'Amavi était frais et disponible sur le banc, Germain mis à l'écart tandis que l'OM a démarré sans attaquant de métier). De là à penser qu'il a fait ces choix-là pour montrer à ses dirigeants qu'il a besoin d'un avant-centre et d'un latéral au prochain mercato hivernal ? Mystère.

Jacques-Henri Eyraud, lui, s'est contenté d'une intervention au micro de RMC Sport, diffuseur de la rencontre, pour livrer son sentiment. Son discours était quelque peu différent de celui de son coach. "Je suis responsable et j'analyse les situations, a-t-il confié à nos confrères. Aujourd'hui, il n'y a pas d'excuse à aller trouver. Oui, il y avait peut-être un penalty qu'on peut discuter mais tout ça ne rentre pas en ligne de compte pour moi. C'est une immense déception. Les campagnes européennes se suivent et ne se ressemblent pas."

On l'avait remarqué !

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Kamara, le rouge qui tache

La double peine du jeune défenseur en a entraîné une troisième : l'humiliation de l'OM

L'avenir lui est promis et sa première partie de saison a régulièrement confirmé ces prédictions. Même si, depuis quelque temps, Boubacar Kamara traverse une période beaucoup plus délicate. Le minot de la Soude, qui vient de fêter ses 19 ans, n'est plus que l'ombre du défenseur sobre et fiable qu'il était il y a peu de temps encore. Le retour de blessure de Rolando, couplé aux problèmes défensifs récurrents de l'OM, l'ont fait reculer dans la hiérarchie. À tel point que, ces derniers temps, Rudi Garcia le laisse sur le banc de touche la plupart du temps, lui préférant des joueurs plus aguerris.

Sauf quand il a besoin d'une solution de secours en latéral gauche. À Nantes, le Marseillais a dépanné à ce poste, palliant l'énorme passage à vide de Jordan Amavi, aux abonnés absents depuis trop longtemps, et l'absence de doublure, raté du dernier mercato estival. Rebelote jeudi pour "Bouba", encore aligné dans le couloir, lui qui a été formé dans l'axe où il a tous ses repères.

Cette nouvelle expérience a tourné court face à l'Apollon Limassol. Sept minutes exactement, le temps de commettre une faute grossière sur Schembri, hors-jeu au départ de l'action, et de voir une double peine s'abattre sur lui, infligée par le Roumain Radu Petrescu. Penalty et carton rouge, le deuxième de sa carrière en coupe d'Europe après celui récolté à Guimaraes, en novembre 2017.

Ce genre de bévue ne ressemble guère à ce joueur racé, pourtant. Mais il a sans doute été emporté par sa jeunesse et sa naïveté. Et ce péché, que l'intéressé a lui-même trouvé "un peu" sévère, a fait basculer cette rencontre dans l'indicible, plongeant l'OM dans le ridicule d'une nouvelle défaite face à un nain européen.

À 0-1 à 10 contre 11 avec plus de 80 minutes à tenir, la mission olympienne s'est révélée encore plus délicate, presque impossible en ces temps de vaches maigres où rien ne sourit à Payet et sa bande, où le moindre coup du sort s'apparente à un coup fatal.

Cette 6e journée de Ligue Europa a basculé trop tôt, trop vite. Kamara a précipité cette chute.Personne ne charge l'apprenti olympien, objet de toutes les convoitises avant la signature de son premier contrat pro. Mais tous s'accordent sur le fait que le match n'a plus été le même, après. "C'était difficile après le carton rouge", lâche Kevin Strootman, mâchoire serrée. "Cette expulsion nous plombe, prolonge Payet. Le match est devenu encore plus compliqué à ce moment-là. Physiquement et mentalement, c'est dur à 10 contre 11. Mais on aurait pu faire mieux, même en infériorité numérique." Florian Thauvin, buteur de l'inutile, partage le triste constat de son capitaine. "On s'est mis trop vite en difficulté, puis on n'a pas réussi à faire ce qu'il fallait pour l'emporter", déplore le champion du monde.

En ce moment, un rien suffit pour effondrer ce château de cartes brinquebalant. Jeudi soir, c'était l'exclusion de Kamara. Un acte idiot, déplacé, au vu et au su de tout le monde, contrairement aux agissements de certains cadres qui se cachent et ne tirent pas l'équipe vers le haut en cette période de crise latente. Kamara, lui, poursuit son apprentissage et apprend de ses erreurs.

Auteur : Fabrice Lamperti

 

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