OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 21 mai 1951

 

L'O.M. mena 2 à 0, puis 3 à 2, mais

BORDEAUX égalisa à deux reprises

Andersson ayant été blessé, les Marseillais éprouvèrent

quelques difficulté à sauvegarder le "match nul"

L'O.M. fort de sa triplette centrale suédoise, allait-il se révéler irrésistible... à une journée de la fin du championnat.

On le crut dans les premières minutes, à voir les avants "marseillais" tenter résolument leur chance.

A la troisième minute, Salem, montant à l'attaque servait Ekner qui alertait Johansson. Ce dernier lançait très en avant Andersson qui, seul devant Villenave et à la limite du hors-jeu, amortissait sa balle et la plaçait sur la droite du goal bordelais.

Six minutes plus tard sur corner tiré par Dard, Johansson effectuait deux têtes successives. La seconde fois, Villenave rabattait du poing le ballon dans les pieds d'Andersson qui marquait à bout portant.

Bordeaux paraissait long à se reprendre en dépit de quelques tentatives de Dove et de Mustapha.

Villeplane devait encore plonger dans les pieds d'Andersson (24me), de Caussemille (29me), arrêter un shoot d'Andersson à ras de terre (34me), plonger de nouveau dans les pieds de l'avant centre suédois, laisser échapper la balle et la capter dans une belle détente sur le tir immédiat d'Andersson (35me)

Bordeaux : 2 buts

en deux minutes

On en était encore à noter la lourdeur des athlétiques attaquants bordelais lorsque ceux-ci en deux minutes, comblèrent leur retard.

A la 39me minute, sur un mouvement offensif amorcé à l'aile gauche, Karau, en position d'ailier droit, décrocha, de vingt-cinq mètres, un très joli tir dont la trajectoire se termina sur la droite de Poncet, à l'intérieur de ses buts.

A la 41me minute, De Kubber lançait au centre Baillot qui ayant passé Salem, battait Poncet avancé.

Deux à deux, peu avant le repos. Tout était remis en question, d'autant que Gumna Andersson, blessé par Swiateek à la 42me minute, devait quitter le terrain.

Trois à trois

score acquis

à la 48me minute

Boitant bas, Andersson reprit cependant sa place en seconde mi-temps.

Mieux. A la 46me minute, Caussemille centrait de l'aile gauche, Merignac essayait d'intercepter la balle de la tête mais la manquait. Dard s'en emparait, shootait. Andersson, sur la ligne de but, détournait dans les filets le tir de Dard.

Deux minutes plus tard, Doye bénéficiant d'une mésentente Rodriguez-Haddad filait vers les buts et battait de près Poncet.

Trois à trois. Le score final était acquis.

Bordeaux domine

et se voit refuser

deux buts

Durant plus de vingt minutes, l'O.M. sombra dans une sorte de torpeur, tandis que Bordeaux devenait pressant.

Andersson -très handicapé au centre - finit par être placé à l'aile droite (70me), alors que cette permutation avec Dard eut dû s'effectuer dès la reprise.

Quoi s'il en fut, Bordeaux équipe plus homogène, mérita au cours de cette seconde mi-temps, de prendre l'avantage.

Certes, Andersson fut bousculé dans la surface par Mérignac (72me), mais Dove avait été fauché (52me), sans que le public protesta.

D'autre part, si Andersson fut physiquement amoindri, Garriga boita durant toute la seconde mi-temps.

Aux 74me et 88me minutes, Bordeaux marqua par Dove et Garriga deux buts, tous deux refusés pour hors-jeu, alors que l'un d'entre eux, au moins, la décision de l'arbitre parut discutable ;

Raymond Gimel

 

ANDERSSON, JOHANSSON

SALEM, meilleurs Marseillais

Mais Bordeaux mérita

de vaincre en fin de partie

Le départ foudroyant de l'O.M., l'égalisation éclair de Bordeaux avant le repos, le début fulgurant de la seconde mi-temps donnèrent un réel attrait à ce match.

La blessure d'Andersson, les réactions assez violentes du public, les décisions contestable de l'arbitre en fin de partie, la pression de Bordeaux dans les dernières minutes, passionnèrent un débat qui menaçait vers la 50me minute, de sombrer dans la torpeur.

L'O.M. inconstant

L'O..M qui enthousiasme son public au cours du premier quart d'heure, perdit peu à peu de sa maîtrise et laissa marquer Bordeaux deux buts en deux minutes avant même que Gunnar Andersson ne fut blessé.

L'O.M. qui perd ainsi un nouveau point sur son terrain, apparut, une fois encore, comme une équipe inconstante, incapable de maintenir son rythme de jeu.

Brillante au départ, la triplette suédoise fut désorganisée par la blessure d'Andersson, vraiment très dangereux.

Johansson - équipier régulier par excellence - fut supérieur à Ekner qui baissa pied.

Ce fut une erreur de ne point faire immédiatement permuter Dard et Andersson après le repos. Le Suédois blessé, ne put utiliser les nombreuses balles qu'on lui adressa au centre, alors que Dard, très volontaire était délaissé.

Caussemille, pour ses débuts, se fit remarquer par sa vitesse de course, sa grande spontanéité d'intervention qui confina, parfois, à la précipitation. Il fit parfois d'opportunisme et donna de bonnes balles à ses partenaires.

Salem fut le meilleur élément de la défense.

Mais il se comporta par la suite en équipe complète et puissante, pratiquant un jeu plus homogène, plus étudié que celui-ci de son adversaire.

Villenave effectua des arrêts excellents et ses blocages en hauteur furent une grande netteté. Swiateket Mérignac utilisèrent souvent leurs moyens physiques.
Dans la ligne d'attaque, Doye qui glissa à l'inter, se signala par son sens du jeu. Baillot par sa volonté, lorsque, devenant avant centre - il n'eut plus affaire à Salem ; Mustapha un peu lourd, par ses services Kargu marqua un but splendide.

En fin de partie, Bordeaux eut mérité de gagner

R.G.

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.