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Article om.net

du 05 février 2019

 

L'OM se donne de l'air

Un onze inédit

Avec les nombreuses absences dues aux suspensions, blessures et non-qualification, Rudi Garcia était contraint de se passer de Rami, Payet, Thauvin, Balotelli, Strootman... L'entraîneur olympien a aligné un 4-4-2 avec le retour de Sakai, finaliste malheureux de la Coupe d'Asie, une charnière Caleta-Car - Kamara et Amavi à gauche. Sanson et Lopez étaient à la récupération, Germain et Njie en pointe soutenus sur les ailes par Ocampos et Sarr.

Bordeaux à 10

En raison du huis clos, il n'y avait pas grand-monde à l'Orange Vélodrome : joueurs, membres du staff, ramasseurs de balle, personnel de sécurité, journalistes, cadreurs, techniciens... Et pourtant un Bordelais a quitté le rectangle vert avant tout le monde. Auteur d'un tacle par derrière dangereux sur Ocampos à la 25e minute, Kalu a été exclu du terrain.

Kamara buteur

Face à des Bordelais réduits à dix, l'OM a encore un peu plus maîtrisé la première période. Costil, jusqu'alors imparable sur sa ligne, avait repoussé les tentatives de Sakai, Germain ou Ocampos. Mais en fin de mi-temps, sur un corner de Sarr au premier poteau dévié de la tête par Germain, Kamara trompait (enfin) Costil à bout portant et donnait l'avantage aux siens. Un but qui venait conclure une bonne première période de l'OM. Le joueur formé au club marquait ainsi son premier but en pro sous le maillot olympien.

Lopez omniprésent

Déjà auteur d'un très bon match à Reims, où il a touché énormément de ballons et réussi de nombreuses passes, Maxime Lopez a encore une fois réalisé une très belle performance face à Bordeaux : 156 ballons joués, 145 passes, 95,9% de passes réussies, 99 passes dans le camp adverse, 94,9% de passes réussies dans le camp adverse, 4 ballons récupérés, 3 passes avant un tir, 2 tirs dont 1 cadré. Du grand Lopez !

Un bond au classement

Dixièmes avant le coup d'envoi de la rencontre, les Olympiens ont fait une bonne opération en s'imposant à huis clos à l'Orange Vélodrome en match en retard de la 18e journée de Ligue 1 Conforama. Avec 3 points en plus et comme ils étaient les seuls à jouer, les Marseillais ont grimpé à la septième place à 3 longueurs de la quatrième place. Toutefois le classement n'est pas encore à jour : de la 4e à la 6e place, Saint-Etienne, Montpellier et Strasbourg comptent un match de moins.

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Article de La Provence

du 06 février 2019

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Le minimum vital

Dans un stade vide, privé de 6 joueurs majeurs et avec Rudi Garcia en tribune, l'OM a renoué avec le succès face de faibles Bordelais lors du match en retard de la 18e journée

L'OM tient enfin sa première victoire à domicile en 2019. Un petit événement que personne ne doit bouder car le club olympien n'avait plus gagné à Marseille depuis le 11 novembre dernier contre Dijon (2-0). Une éternité. Ce matin donc, maintenant que le match en retard de la 18e journée a eu lieu, les compteurs sont remis à zéro. Les trois points engrangés contre les Girondins permettent à Mandanda (qui a retrouvé le brassard hier) et sa bande de se replacer en 7e position au classement. Le podium, objectif affiché, reste encore à 9 longueurs.

Ce court succès, le deuxième de l'année après Caen, ne fera toutefois pas oublier la purge ultime que l'OM et Bordeaux ont proposée à l'heure de l'apéro. Une partie sans rythme ni intensité, marquée par les imprécisions techniques et la faiblesse des 22 acteurs, qui restera malheureusement dans les annales. Une rencontre collector qui s'est déroulée dans un Vélodrome soumis à un huis clos total, le deuxième de la saison après Francfort, et durant laquelle Rudi Garcia, suspendu, a observé les débats derrière les vitres fumées d'une loge. Sans clameur ni fureur, l'ambiance était tristounette et même un brin sordide. Avec des "Oh" et des "Ah" à gogo, et des "Reviiiiens !" à tire-larigot, on était loin de la ferveur des chants du virage.

Privée de Rami et Payet (blessés), mais aussi de Mario Balotelli (non qualifié), de Luiz Gustavo (malade) et du duo Strootman-Thauvin (suspendu), l'escouade de "RG" a renoué avec la victoire à l'abri des regards. Et grâce à un but 100 % marseillais inscrit juste avant la pause : corner de Maxime Lopez, déviation de la tête de Valère Germain et but de Boubacar Kamara (43).

Pourtant en supériorité numérique dès la 25e minute de jeu, après un carton rouge distribué au bien nommé Kalu, auteur d'un tacle assassin sur Ocampos, l'OM n'en a pas pour autant profité. Bien au contraire. Lucas Ocampos a buté sur un Benoît Costil (7) souvent impeccable, tout comme Germain en bout de chaîne après un joli numéro (38) ou de la tête en fin de match, et l'OM a trop souvent raté. Incapables de sceller le sort de la rencontre à 11 contre 10, la VAR ayant été utilisée pour annuler en toute logique un but de Bouna Sarr (90) pour une position de hors-jeu, les Olympiens ont néanmoins pu compter sur la nullité des Bordelais. Et à voir la performance du club au scapulaire, qui a attendu le temps additionnel pour cadrer son premier tir par l'intermédiaire de Nicolas de Préville, certains supporters marseillais ont pu se rassurer sur le niveau de leur Olympique.

Il n'en reste pas moins que cet OM devra afficher bien plus de moelle pour parvenir à grignoter son retard d'ici la fin de saison. Car même hier, on n'a pas senti de force collective ni de fulgurances individuelles. Pour la qualité du jeu, en revanche, il n'y a pas grand-chose à espérer. Le contenu du match est resté dans le droit fil de cette saison mais, paraît-il, il ne faut pas trop le dire.

"Content pour ses joueurs", Rudi Garcia préférait voir le verre à moitié plein en attendant le début d'un embryon de série. Marqué par l'ambiance glauque de cette soirée, Jacques-Henri Eyraud, qui s'est invité devant la presse au coup de sifflet final, a pour sa part vécu un moment "épouvantable malgré la victoire". "Ce à quoi on a assisté n'était pas un match de football, ça m'a rendu triste", a poursuivi le président de l'OM, furax sur le sujet du huis clos. "C'est une victoire qui arrive à un moment important. Désormais, il faut enchaîner une bonne série", a conclu "JHE", encore venu défendre son entraîneur. Hier, l'OM a assuré le minimum vital.

 Auteur : Jean-Claude Leblois

 

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Garcia respire un peu mieux

Il a vécu ce rare plaisir en solitaire, calfeutré derrière les vitres fumées de la loge du président. Pendant ce temps, Jacques-Henri Eyraud, Andoni Zubizarreta, Florian Thauvin ou Mario Balotelli passaient la Chandeleur au balcon du Vélodrome. Bouteille d'eau et talkie-walkie en main, Rudi Garcia est resté bien au chaud, pouvant zapper sur les quatre écrans installés sur les murs de ce salon cosy. Le contesté entraîneur de l'OM n'avait qu'un programme en tête : la prestation de ses protégés face à Bordeaux (1-0).

Depuis son perchoir offrant une vue panoramique sur le Vel', il a communiqué avec son staff et donné les consignes à son fidèle Frédéric Bompard, propulsé en première ligne pendant cette suspension décrétée de manière surprenante par la commission de discipline de la LFP pour réprimander son comportement contre Lille (1-2). "C'est compliqué (à vivre)", consent-il simplement sans s'étendre davantage.

Ébranlé par les critiques, secoué par la crise que traverse le club, il a dû pousser un immense ouf de soulagement lorsque Jérôme Brisard a sifflé la fin de cette rencontre d'une tristesse infinie et d'un niveau affligeant. De cela, le technicien olympien s'en moque éperdument. Par les temps qui courent, seule la victoire est belle. Surtout avec six absents majeurs et un Vélodrome à huis clos pour la deuxième fois de la saison. "Ces huis clos sont horribles ; il n'y a pas d'ambiance, ce n'est pas du football", assène-t-il.

Voilà pour les aspects négatifs. Car, même s'il ne grimpe pas au rideau, ce court succès suffit à son bonheur. Il lui offre un peu d'accalmie et un répit bienvenu, à trois jours du déplacement à Dijon. Ce résultat ressemble à une bouffée d'oxygène après trois mois sans victoire à domicile, aussi bien pour lui que pour ses troupes.

Il préfère botter en touche sur le sujet, se contentant d'une réponse mâtinée de langue de bois. "Les gars sont récompensés de leur travail, c'est bien, on ne ménage pas notre peine. On s'est beaucoup appliqué, même si on a été moins tranchant en seconde période, se borne-t-il à réciter. Si ça nous rassure ? Réponse vendredi, les gars doivent être contents de ce qu'ils ont obtenu." Alors qu'il continue d'apprivoiser cet environnement bouillonnant et excessif, Jacques-Henri Eyraud s'est extirpé de sa réserve présidentielle pour critiquer le traitement médiatique réservé à celui qu'il est allé chercher pour incarner son mal nommé projet OM Champions. "J'ai lu des choses et des mots sur Rudi Garcia qui m'ont choqué ces dernières heures : 'procès', 'sursis'... Alors quoi ? Il a commis un crime ? C'est tellement excessif d'employer ces mots-là. Tout le monde travaille pour changer la dynamique, mais j'aimerais que l'on sache garder raison et ne pas employer ces mots-là."

Les amoureux de l'OM aimeraient simplement que l'équipe de Garcia continue à gagner. Sur ce point, tout le monde se trouve sur la même longueur d'onde. "Il faut que ce soit le début d'une série, Dijon arrive vite, insiste l'ancien entraîneur du Losc et de la Roma. Trois points, c'est bien, mais ça ne suffit pas, il faut une dynamique positive." Personne ne le contredira cette fois...

 Auteur : Fabrice Lamperti

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