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.Article de om.net

du 10 août 2018

 

Le système de jeu proposé par les Olympiens, l'assistance vidéo à l'arbitrage, le doublé de Dimitri Payet, l'ambiance de l'Orange Vélodrome et le trophée de la Coupe du monde. Voilà ce qu'il faut retenir du premier match de la saison 2018-19.

Le système de jeu

4-4-2 (avec un milieu en losange ou en ligne), 4-3-2-1, 4-3-3... Rudi Garcia a tout essayé durant les matchs de préparation au niveau du schéma de jeu. Lors des dernières rencontres amicales, la défense à trois était privilégiée mais c'est finalement en 4-2-3-1 que l'équipe olympienne a attaqué la saison avec une charnière centrale Kamara-Gustavo, un trio Njie-Payet-Ocampos en soutien de la pointe Germain et un duo Lopez-Sanson devant la défense.

VAR... à jamais les premiers !

L'assistance vidéo à l'arbitrage a fait son apparition pour cette saison en Ligue 1 Conforama. On avait vu les bienfaits de la VAR lors de la Coupe du monde en Russie durant l'été. Il n'a pas fallu attendre une mi-temps pour que ce nouvel outil intervienne et vienne en aide aux arbitres... et à l'OM.

Les Olympiens dominaient les débats mais ne parvenaient pas à trouver la faille dans la défense toulousaine. Sur un centre de la droite de Lucas Ocampos, Valère Germain a placé une tête au duel avec Amian. Après quelques secondes, l'arbitre a consulté l'écran de la VAR et a finalement accordé un penalty pour l'OM. Le capitaine olympien, Dimitri Payet s'en est chargé et l'a transformé avec brio.

Dimitri Payet voit double

La fin de saison passée avait été douloureuse pour Dimitri Payet. Blessé, il avait tenu à jouer la finale de l'UEFA Europa League mais le mal s'est aggravé et il avait dû laisser sa place en plein coeur de la première période. Cette blessure l'a également privé de Coupe du monde avec les Bleus. Il est revenu gonflé à bloc pour la préparation estivale sous les couleurs de l'OM.

Face à Toulouse, le capitaine olympien a d'abord tenté de trouver la faille sur coup franc. Par deux fois, il n'a pas trouvé le cadre mais il n'a pas tremblé en fin de première période pour transformer un penalty et ouvrir le score. Il a doublé la mise sur une frappe de Bouna Sarr repoussée par le portier toulousain.

Un doublé pour attaquer la saison et une ovation lors de son remplacement par Florian Thauvin, il n'y a rien de mieux pour oublier les dernières semaines...

L'ambiance

La ferveur n'est pas retombée à Marseille. Depuis la fin de saison dernière, elle ne fait que monter. L'été et la victoire des Bleus en Coupe du monde a prolongé la folie. Et vendredi soir, pour OM - Toulouse FC comptant pour la première journée de Ligue 1 Conforama, les supporters marseillais ont fait honneur à leur réputation. Durant l'échauffement, les chants ont résonné dans les virages. 62851 spectateurs étaient présents dans l'enceinte marseillaise. Un record pour un match d'ouverture à l'Orange Vélodrome. Bravo !

La Coupe du monde au Vél'

Cela n'arrive pas tous les jours... Après le succès de l'équipe de France de football lors de la Coupe du monde en Russie, le trophée entame la tournée des stades où des Bleus évoluent. Le trophée était donc à l'Orange Vélodrome, vendredi soir contre Toulouse. Avant le coup d'envoi, Steve Mandanda, Adil Rami, Florian Thauvin et le docteur Franck Le Gall se sont vus remettre (encore une fois) par la présidente de la LFP, la Coupe du monde. Les quatre Olympiens ont été ovationnés comme il se doit par le public connaisseur de l'enceinte phocéenne.

Auteur :  Frédéric Rostain

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Article de La Provence

du 11 août 2018

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Les Olympiens frappent très fort

Le score a été ouvert sur un penalty dû à l'arbitrage vidéo et les Olympiens, encore loin de leur meilleur niveau, ont été impressionnants d'efficacité

Un an après, rebelote. L'excellent Baptiste Reynet a changé de club mais en passant de Dijon à Toulouse, il a commencé le championnat par la même punition : une large défaite à Marseille. Et comme l'an dernier, la victoire marseillaise aura été longue à se dessiner.

Logique, mais pour des causes différentes. L'an passé, l'OM avait déjà deux matches dans les jambes et notamment son retour à Ostende le jeudi en Ligue Europa. Cette année, c'est l'inverse. L'OM avait disputé sept matches amicaux, pour quatre défaites à la clef et, outre les quatre finalistes de la coupe du monde encore trop justes pour être titulaires, il y avait un Ocampos à peine remis d'une blessure à la cheville et qui n'avait joué qu'un quart d'heure en préparation.

L'Argentin aura pourtant été le premier en action, auteur d'un tir un peu trop croisé dès la première minute, d'une belle volée et d'un ciseau retourné en seconde période alors qu'on l'aurait cru grillé. Et puis, d'un centre tenu et aérien il a été à l'origine du déblocage d'une rencontre appelée à entrer dans l'histoire de l'évolution de l'arbitrage.

Ce penalty qui a évidemment pesé très lourd, a donc permis à Dimitri Payet de débloquer son compteur dès la première journée, ce qui, évidemment, tranche nettement avec ce qui s'était produit l'an passé où il s'était blessé contre Dijon et avait longtemps traîné ses problèmes musculaires.

Le coaching de Garcia décisif

Mais au-delà de cette heureuse occurrence, le Réunionnais, désireux d'évacuer très vite sa frustration avec une coupe du monde injustement ratée sur blessure, a été excellent. Passeur précis, ses orientations ont souvent lancé des actions dangereuses, comme celle qui avait vu Ocampos effectuer un contrôle trop long. Là aussi, la différence avec le succès de l'an passé contre DIjon est significative : l'OM avait fait le break grâce à un but marqué de la nuque par Clinton Njie. Cette fois-ci, c'est son meilleur joueur et capitaine qui a assis le succès olympien, au terme d'un beau mouvement collectif.

Certes, là aussi, c'est l'intervention du premier remplaçant et donc le choix de Rudi Garcia, qui ont été décisifs. Entré côté droit, en position offensive, Bouna Sarr a bénéficié d'un bon travail de Morgan Sanson pour conclure par une frappe puissante dans un angle réduit. Le ballon repoussé du pied par Reynet a fini devant Payet qui a conclu d'un plat du pied magistral.

Il ne restait à l'OM qu'à obtenir le même score que l'an passé. Il lui a manqué un peu de réussite pour Ocampos et surtout pour Valère Germain, qui, d'un coup de tête décroisé et sur une incursion axe droit, un peu similaire à celle de la finale de la Ligue Europa, n'a pas réussi à briser cette malédiction. Heureusement pour sa confiance, il est parvenu à trouver la cible, de fort belle manière aussi, d'un ballon enveloppé sur une passe en profondeur de Morgan Sanson. Aujourd'hui, cela peut sembler anecdotique, mais pour lui c'est important.

Plus important cependant est le succès de l'OM après une préparation aussi contrariée. Le fait que Florian Thauvin ait marqué le quatrième but pendant le petit quart d'heure qu'il a passé sur le terrain lance la saison sous les meilleurs auspices. Ne nous y trompons pas : cet OM n'est pas du tout à son meilleur niveau. Mais il a gagné 4-0 et il a surtout beaucoup de marge.

Steve Mandanda, Adil Rami, Duje Caleta-Car n'ont pas joué, Kostas Mitroglou non plus et quand Luiz Gustavo repassera au milieu, il y apportera ce qui a manqué. En attendant, l'OM a frappé très fort. D'entrée. Pour preuve, la dernière fois que les Olympiens ont gagné 4-0 leur premier match de la saison, c'était en 1977...

Auteur : Mario Albano

  

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L'assistance vidéo déjà décisive

VAR. Pour Video Assistant Referee. Dans la langue de Molière, cela donne plus simplement : l'assistance vidéo à l'arbitrage. Après avoir été inaugurée durant la coupe du monde en Russie (grâce à elle, Antoine Griezmann a notamment inscrit deux buts sur penalty, contre l'Australie lors du premier match, puis face à la Croatie en finale), elle a été lancée hier en Ligue 1. Et c'est un autre international, Dimitri Payet, qui restera dans les annales françaises pour avoir trompé Baptiste Reynet.

La première période, totalement insipide, touchait à sa fin. Lucas Ocampos, côté droit, centrait pour Valère Germain. L'ex-Monégasque reprenait le ballon de la tête. Le cuir heurtait la main de Kelvin Amian dans la surface. Très difficile à voir à vitesse réelle. Il y a encore quelques semaines, le jeu aurait continué. Olympiens et Toulousains seraient rentrés au vestiaire sur un score nul et vierge. Ce ne fut pas le cas hier...

Si elle sera toujours sujette à diverses interprétations, la technologie permet désormais de limiter les erreurs humaines et d'aider le maître des débats. Jusqu'au printemps, il était le seul homme au monde - avec ses assistants et les vingt-deux acteurs - à ne pouvoir revoir une action litigieuse dans la foulée. Une injustice pour lui, comme pour les clubs lésés (l'OM en sait d'ailleurs quelque chose).

Un message sur les écrans du stade

En cette chaude soirée estivale, Ruddy Buquet a donc été aidé. Après quelques secondes de flottement, l'écran géant du Vélodrome affichait le message "assistance vidéo en cours". L'arbitre central venait en effet d'être prévenu dans l'oreillette par Clément Turpin, en place devant son écran.

Quelques secondes plus tard, il désignait donc le point de penalty. Dans les virages, les supporters laissaient exploser leur joie. Ceux qui pestaient contre une possible attente pouvant dénaturer le spectacle seront amplement rassurés : il s'est écoulé à peine plus d'une minute entre la main d'Amian et le but de Payet, qui n'a pas tremblé.

Dans les prochaines semaines, il pourrait évidemment y avoir des couacs. Logique lorsqu'une telle évolution se met en route. Mais le temps où la terrible main de Vata brisait les rêves européens de l'OM version 1989-90 est révolu : les grossières erreurs ne se produiront plus, en principe. Une excellente nouvelle. "Ça ne va pas tout résoudre, évidemment, expliquait Rudi Garcia cette semaine en conférence de presse. Parfois, même avec la vidéo, on ne sait pas quelle décision prendre. Mais ça va quand même régler une grande partie des soucis. Je pense que s'il y avait eu la VAR l'an dernier, on serait en Ligue des champions. Il y aura donc beaucoup moins d'injustice cette saison."Le discours de l'entraîneur olympien a été le même hier soir après la rencontre.Sous les yeux de la présidente de la LFP, Nathalie Boy de la Tour, et du directeur technique de l'arbitrage, Pascal Garibian, l'inauguration de l'assistance vidéo en L1 a été une réussite. Durant la coupe du monde, Clément Turpin avait déjà officié devant son écran. Son expérience a aussi été précieuse.

Cette semaine, une étape supplémentaire sera encore franchie avec une rencontre pédagogique entre les représentants de l'arbitrage et les Olympiens. Petit à petit, les anomalies vont donc être réparées. Un grand pas en avant.

Auteur : Alexandre Jacquin

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