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Résumé Le Provencal

du 23 avril 1951

 

Rencontre sans couleur et jouée au petit trot par les locaux...

Un O.M. somnolent et apathique à concédé

un nouveau match nul contre SOCHAUX (0-0)

Un soleil radieux à présider ce match O.M.-Sochaux qui n'a été suivit que par 10.000 spectateurs.

M. Garreau donna le coup d'envoi à l'heure précise et dès la 6e minute, le team doubiste fut handicapé, Courtois souffrant d'une talonnade.

A la 9e se situa la première action dangereuse sur une faute de Salem. Buret s'échappa de l'aile droite, shoota dans sa foulée. Poncet plongea et renvoya en corner des deux mains.

A la 19e minute, Sboralski fit une tête qui passa à coté ; à la 21e minute sur un tir de Nekache un deuxième corner fut concéder par Fragassi ; à la 23e minute, Flamion botta très haut.

Reynier (29e minute), Courtois (34e minute) et Bruay (36e minute) réagirent mais leurs essais aboutirent tous sur la poitrine de Poncet.

A la 16e minute, Marseille faillit ouvrir le score. Sboralski dans sa foulée expédia un bolide qui s'écrasa sur la barre, Fragassi était battu.

Deux minutes après la reprise, Gandien manqua une occasion encore plus sensationnelle ; sur une passe de Janczewski, à cinq mètres de la cage, alors qu'il était dans une position idéale, il rata l'encadrement des filets ! A ce moment, une douce somnolence s'empara des deux onze, mais en particulier des locaux qui parurent heureux de se contenter du draw. Quant aux Sochaliens entrevoyant la possibilité merveilleuse d'arracher un point, ils replièrent leur ligne médiane, et c'est ainsi que nous baillâmes en assistant à un lent combat à distance.

Durant ce half, on nota une redoutable percée de Flamion à la 50e minute, qui fut démolie part le poing de Fragassi ; deux corners pour l'O.M., un tir à coté de Sbo et quatre shots "nuageux" de Gardien (50 et 83e minute), Bruat (68e minute) et Reygnier (81e minute)

 

Les avants de l'O.M.

dans "le brouillard"

Ainsi l'Olympique a perdu son douzième point de la saison sur son terrain ! Nous commençons à en prendre l'habitude Ah! les Phocéens ont bien joué en dégoûtés, à croire qu'ils avaient une indigestion de ballon rond !

Dans l'ensemble, la défense à sorti son épingle du jeu, mais sa tâche était faciliter par la grande timidité des attaquants "jonquilles" dépourvues de punch et d'expérience.

Par contre l'attaque locale - une fois de plus - a paru plonger dans une désespérante léthargie. Les avants avaient "l'air d'être dans le brouillard" ils se cherchaient sans jamais se rencontrer ! Sbo a fait de nombreux loupés ; Nekkache s'est montré très affecté ; Bouchouk a lutté, mais pas toujours avec clairvoyance. Alarcon a semblé emprunté au centre ; seul Flamion a réussi quelques raids efficaces.

Pour ajouter à cette absence de coordination, ne manquons pas de préciser que le team de Roessler, privé de tout, flamme, de tout courage, de toute ardeur, s'est laissé vivre et à maintes reprises a été battu dans la dispute de la balle, la rapidité d'intervention car si les Sochaliens n'ont pas offert un brillant spectacle, ils ont eu le mérite de vouloir. Volontaires et combatifs, ils ont compensé leur infériorité en puissance par une importante activité.

Les Olympiens ont été sifflés. S'ils font leur examen de conscience en toute honnêteté, ils seront forcés de reconnaître qu'ils l'on bien mérité !

 

Alain DELCROIX

 

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