OM1899.com

.Article de om.net

du 23 novembre 2017

 

Toujours maître de son destin

 

Comme à Bordeaux, l'OM a égalisé à la dernière seconde sur la pelouse de Konyaspor. Les Marseillais, toujours deuxièmes du groupe, devront s'imposer contre Salzburg pour valider leur ticket pour les seizièmes de finale.

Pour cette avant-dernière rencontre de phase de poules d'Europa League, Rudi Garcia a moins fait tourner que d'habitude. Le retour de Gustavo a permis à Sanson de monter d'un cran au poste de numéro 10 à la place de Payet et Germain était aligné en pointe au lieu de Mitroglou. Malgré ce peu de changements par rapport à la dernière sortie des Marseillais, ils ont mis un moment avant de véritablement entrer dans la partie. Amavi avait bien tenté de trouver Germain avant que les locaux ne réagissent avec une percée de Fofana qui manquait de peu la cadre. Fort heureusement, les Olympiens, grâce notamment à un excellent travail des latéraux, Sakai et Amavi, ont pris le dessus sur leurs adversaires. Dans le dernier quart d'heure de la première période, ils se sont procurés six situations intéressantes, étouffant par la même les Turcs.

Thauvin, récupérait tout d'abord un bon ballon mais son centre était contré. Sakai, ensuite transperçait l'aile gauche de la défense de Konyaspor avant d'être accroché dans la surface de réparation mais l'arbitre sifflait corner. Puis, Zambo Anguissa décalait Thauvin qui tentait sa " spéciale " mais Kirintili claquait la balle en corner. Au second poteau, Ocampos reprenait un centre de l'extérieur du pied droit et ne trouvait pas le cadre. Enfin Gustavo essayait de loin mais là encore le cadre se dérobait...

La seconde période était plus équilibrée que la fin de la première mi-temps. Le ballon allait vite, très vite d'un but à l'autre. Fofana et Skubic se procuraient des opportunités dangereuses sur des contres. Les Marseillais combinaient bien mais pêchaient dans l'avant-dernier ou le dernier geste. Les centres n'arrivaient pas toujours à destination et les frappes n'attrapaient pas forcément le cadre. Thauvin butaient sur le portier turc juste après l'heure de jeu sur l'une des meilleures occasions phocéennes.

Payet entrait alors en jeu pour tenter de débloquer la situation en se plaçant sur la gauche à la place d'Ocampos. Mais c'est Thauvin qui, coup sur coup, frappait deux fois au but avant de laisser sa place à Njie. Ça sentait le KO des deux côtés tant les équipes livraient toutes leurs forces dans la bataille. Un coup franc de Payet passait près du cadre alors que le public poussait encore un peu plus.

Konyaspor finissait par obtenir un penalty après une faute d'Amavi qui se faisait exclure. Skubic transformait l'offrande et donnait l'avantage aux siens dans un stade en délire. Sarr entrait pour les ultimes minutes durant lesquelles les hommes de Garcia se livraient pour égaliser. Ils y parvenaient, comme à Bordeaux, à la dernière seconde grâce à Njie qui voyait son tir dévié par Moke dans ses propres buts.

Comme à Bordeaux, l'OM arrache le point du match nul, conserve sa deuxième place au classement mais devra faire un résultat à domicile face à Salzburg dans deux semaines pour valider son billet pour la suite de la compétition.

Auteur : Frédéric Rostain

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Article de laprovence.com

du 23 novembre 2017

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Miraculé à Konya, l'OM terminera

au mieux 2e

En arrachant le match nul à la dernière minute en Turquie, les Olympiens ont préservé toutes leurs chances de qualification. Ils disent en revanche adieu à la première place

L'OM a frôlé le pire lors de son déplacement à Konyaspor dans le cadre de la 5e journée de Ligue Europa. Menés au score, les Olympiens ont égalisé de manière miraculeuse à la dernière minute. Comme à Bordeaux, les hommes de Rudi Garcia ont évité la défaite dans les dernières secondes. Leur niveau de jeu, en revanche, n'a pas rassuré.

La première période n'était pas un hommage au football. Après dix minutes équilibrées, les Olympiens ont été destabilisés par le pressing des Turcs et ont concédé la première occasion par Fofana. Après avoir récupéré un ballon contré au milieu de terrain, le joueur de Konyaspor est parti balle au pied et a éliminé Adil Rami d'un crochet extérieur avant d'enchaîner par une frappe puissante du pied droit qui a frôlé le poteau gauche de Mandanda (20e). Plus de peur que de mal, finalement, pour les Olympiens qui n'ont pas réellement été mis en danger durant cette mauvaise passe par des Turcs trop imprécis dans leurs choix. D'autant plus que les hommes de Rudi Garcia ont refait surface à la demi-heure de jeu, bien aidés par le duo Luiz Gustavo - Zambo-Anguissa qui a pris le dessus au milieu de terrain. Cette embellie a permis à Thauvin de se signaler par une frappe du gauche aux vingt mètres bien claquée par Kirintili alors qu'elle prenait la direction de la lucarne (36e). Avant la pause, Luiz Gustavo a également tenté sa chance après une récupération haute mais sa frappe flottante n'a pas trouvé le cadre (42e).

La seconde période n'allait pas voir le niveau technique augmenter. Seuls Skubic, qui manquait sa demi-volée à la réception d'un centre de Bourabia (56e), puis Thauvin, voyant ses deux tentatives repoussées par Öztorun puis par Kirintili après un centre en retrait de Sanson (62e), avaient l'occasion d'ouvrir le score. Mais la fin de match allait offrir un scénario incroyable. A dix minutes du terme, Amavi s'est rendu coupable d'un coup d'épaule dans le dos de Bourabia qui avait pris le meilleur dans la surface de réparation. L'arbitre n'hésitait pas et indiquait le point de penalty avant d'exclure le latéral gauche olympien qui sera suspendu pour la dernière journée. Skubic, omniprésent, transformait sans trembler et se voyait déjà offrir la victoire aux siens (1-0, 82e). Réduits à 10, les Olympiens s'en remettaient alors à Njie, qui avait remplacé Thauvin ; mais surtout à Moke, le défenseur central turc. Sur un ballon long qui semblait fuir en sortie de but pour Konyaspor, le Camerounais s'est arraché pour redresser la course du cuir et provoquer le but contre son camp du malheureux défenseur (1-1, 93e).

Après avoir eu une grosse frayeur, l'OM s'en tire finalement plus que bien et jouera sa qualification le 7 décembre prochain, au Vélodrome, contre Salzbourg. Les Autrichiens, qui ont battu Guimaraes 3-0, sont déjà qualifiés et assurés de terminer en tête du groupe I. Ce résultat signifie également que les hommes de Rudi Garcia ne peuvent plus finir premiers de leur poule. Il leur suffira toutefois d'un point pour rejoindre les 16es de finale.

Auteur : Benoit Vinstock

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 Article de La Provence

du 24 novembre 2017

 

Il y aura encore du suspense pour l'OM lors de la dernière journée...

Mené à la 82e contre Konyaspor, l'OM a égalisé à dix, dans le temps additionnel (1-1). Tout se jouera à la dernière journée, le 7 décembre prochain, contre le Red Bull Salzbourg

Un scénario que le meilleur showrunner des séries TV américaines n'aurait pu imaginer. Et pourtant ! En égalisant dans le temps additionnel de la rencontre grâce à un but contre son camp du malheureux Wilfried Moké, hier contre Konyaspor (1-1), l'OM a évité le pire.

Un sentiment que les Marseillais ont tout de même connu pendant une dizaine de minutes quand, pour une faute de Jordan Amavi sur Mehdi Bourabia (80), l'arbitre de la rencontre a expulsé - très sévèrement - le latéral gauche et a désigné le point de penalty. Dans la ville sainte de Konya, Nejc Skubic ne s'est pas fait prier pour prendre Steve Mandanda à contre-pied et faire exploser de joie les 20 000 supporters présents. "On est passé en quelques secondes d'une situation difficile à une autre, où on a de nouveau notre destin en main. L'égalisation change tout", a avoué Rudi Garcia, soulagé après le coup de sifflet final.

De là à parler de miracle dans le berceau des derviches tourneurs, il n'y a qu'un pas que l'entraîneur de l'OM n'a pas voulu franchir. "Les miracles arrivent par hasard ou par une opération divine. Comme lors du dernier match, à Bordeaux, l'équipe y a cru jusqu'au bout et n'a pas abdiqué malgré l'infériorité numérique, a-t-il jugé. C'est en jouant sur la qualité des entrants qu'on a égalisé (lire ci-contre), avec notamment la vitesse de Clinton Njie. Son centre-tir est dévié par le défenseur dans le but, mais on a réussi à amener le ballon jusque-là et dans les dernières secondes. Cela veut dire qu'on a oeuvré en équipe, même s'il y a plein de choses à revoir."

Il n'a pas tort. Pour la première fois de la saison sur la scène européenne, "RG" avait pourtant mis tous ses atouts de son côté en pariant sur un casting étoilé. Le technicien olympien avait ainsi aligné son équipe-type, ou presque, puisque seul Dimitri Payet avait pris place sur le banc au coup d'envoi, avant de remplacer le maladroit Lucas Ocampos après l'heure de jeu. Loin, finalement, des attentes du début de match.

C'est aussi un comble de se retrouver dans cette position dans un groupe largement à la portée des Olympiens. La large victoire du Red Bull Salzbourg, dans son antre face à Guimaraes (3-0), avait même déroulé le tapis rouge pour Luiz Gustavo et sa bande. Il ne manquait plus qu'un succès face aux Turcs pour valider la qualification pour les seizièmes de finale de Ligue Europa. Mais en plein coeur de l'Anatolie, sur cette route de la soie qui a vu tant de combats épiques, il était écrit que rien ne serait donné à l'OM. Et ce, en dépit de l'hospitalité et de la convivialité remarquables des hôtes de Konyaspor.

Sans allant, manquant d'envie et d'agressivité, de créativité, aussi, mais surtout défaillant techniquement dans les transmissions et la finition, l'OM était à deux doigts de se mettre dans de sales draps.

Un rebondissement de plus dans le parcours européen de Rudi Garcia et de ses ouailles, après les déconvenues subies en Autriche et au Portugal. À la différence près que cette nouvelle péripétie n'obère en rien les chances de l'OM. "On est de nouveau en vie, on est sûr de ne pas être premier, mais on veut se qualifier. Il nous faudra donc battre Salzbourg, ou battre Salzbourg (sic), a promis Garcia. Même si un match nul nous suffit, on n'en veut pas. Il faut finir avec un peu plus de panache cette Ligue Europa. Salzbourg viendra avec toutes ses qualités pour gagner et, dans l'autre match, Guimaraes a encore quelque chose à jouer mathématiquement. Rien n'est fait."

Du suspense, encore du suspense...

Auteur : Jean-Claude Leblois

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BIS REPETITA

Le bon temps additionnel

 

Comme à Bordeaux, c'est au-delà de la 90e minute que l'OM a égalisé. Mais la réaction a été plus rapide

Évidemment, il reste, un mois après, ce regret d'avoir vu Edinson Cavani égaliser au Vélodrome, le soir où l'OM pensait battre enfin le PSG (2-2), à la 93e minute. Mais depuis, les Olympiens ont largement eu l'occasion de bénir ce temps additionnel que l'on ajoute désormais automatiquement à la fin, à raison de trente secondes par remplacement, soit au moins trois minutes à tous les coups, plus le rab des moments perdus à se tordre de douleur par terre.

Hier soir, contrairement à ce qui s'était produit à Salzbourg puis à Guimaraes (1-0), l'OM a réussi à égaliser et l'a fait, comme dimanche dernier à Bordeaux (1-1), trois minutes après l'épuisement du temps réglementaire. Et si à Bordeaux, cela a juste permis de rester invaincu depuis le 10 septembre en L1, de ne pas perdre de terrain sur des rivaux directs et de perpétuer une série où l'équipe olympienne a marqué à tous les matches, hier soir le but contre son camp de Wilfried Moké, provoqué par Clinton Njie, peut valoir très cher. Il est arrivé très vite, par surprise, et permet d'envisager une qualification le 7 décembre, même en cas de match nul contre le Red Bull.

Le salut vient du banc

Et si à Bordeaux, c'est Morgan Sanson qui avait délivré ses partenaires, Bouna Sarr et Valère Germain avaient eu leur part de mérite dans ce but à l'arraché. Deux joueurs entrés en cours de jeu. Comme Clinton Njie, responsable de ce but salvateur, après avoir donné quelques espoirs par sa vitesse dont on a même pensé qu'il allait valoir à l'OM un penalty en sa faveur, ce qui n'est plus arrivé depuis le mois de février contre Montpellier au Vélodrome. Mais le tacle turc avait été licite.

Il est d'ailleurs à la fois ennuyeux et encourageant de constater que les entrants servent à quelque chose, et de songer après coup que Rudi Garcia aurait peut-être dû faire d'autres choix au départ en titularisant les remplaçants et inversement. Sauf que, à Guimaraes, on avait fondé pas mal de regrets sur l'absence de Florian Thauvin, meilleur attaquant olympien de l'année, et qu'hier sa présence au coup d'envoi n'a pas débouché sur des buts. C'est même, au contraire, sa sortie, son remplacement par Njie qui a débouché sur l'égalisation.

Comme on avait salué la performance de Morgan Sanson à Bordeaux, son placement en N.10 hier soir n'a pas non plus éclairé le jeu. Cela ouvre au moins des perspectives à ceux qui rongent leur frein au coup d'envoi et ruminent leur déception : le banc est le meilleur point de départ vers le but à l'heure actuelle.

Il faut donc espérer que Kostas Mitroglou y aura le déclic que Valère Germain n'a pas encore réussi à trouver. Mais surtout que lors du dernier match européen face à Salzbourg, où Amavi sera suspendu et où Sarr et Sakai pourraient se partager les côtés, que le salut viendra plus vite. "Si les dernières secondes comptent autant que les premières, ce serait bien qu'à l'avenir on n'ait pas besoin de ça pour ramener des points...", analysait Rudi Garcia. À force d'attendre, on peut finir par avoir une mauvaise surprise...

Auteur : Jean-Claude Leblois

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 "Ne pleurons pas derrière l'arbitre"

 

LES TROIS QUESTIONS À ADIL RAMI

Ce but vous permet de rester en course pour la qualification...

Il était très important de ne pas perdre, de garder la deuxième place de notre groupe. Nous restons maîtres de notre destin. À nous de gagner chez nous dans notre stade. Nous avons eu des occasions, les moyens de leur faire mal et on ne le fait pas. Après, on est puni et on court après le score. La case mentalité, elle est cochée, on a du caractère, des ressources. Maintenant, il va falloir faire mieux dans tous les compartiments. Ce n'est pas un miracle, ce serait un grand mot, on y a cru.

Qu'avez-vous pensé du penalty provoqué ?

Sur le moment, je me dis qu'il peut être sifflé comme ne pas l'être. Après, le carton rouge, que dit la loi ? Qu'il est dernier défenseur, annihile une occasion de but, l'adversaire allait tirer ; alors, oui, je pense que le carton rouge est peut-être mérité. On n'a pas à pleurer derrière l'arbitre, c'est nous le problème. Nous devons nous remettre au travail. Et puis, nous sommes encore deuxièmes...

Comment avez-vous enclenché cette passe presque décisive pour Clinton Njie ?

Je le vois, je me dis, il est frais, il va à deux mille, mets-lui par-dessus... C'est aussi simple que ça, son appel a facilité le timing et la passe. Le plus important, c'est la réaction collective. Mais il faut faire attention, ça fait deux fois qu'on passe juste, on est prévenu...

Auteur : Alexandre Jacquin

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