OM1899.com

 .Article de om.net

du 23 octobre 2016

 

Première réussie

Les Olympiens ont mis fin à dix succès consécutifs du PSG contre l'OM. Le nul obtenu par une équipe investie est une victoire tactique pour Rudi Garcia, un bon point pour aller voir plus haut dorénavant...

Oui, l'OM a été dominé, les 64% de possession parisienne en attestent. Oui, l'OM n'a pas tiré au but. Oui, l'OM a eu de grandes difficultés, notamment en première période, dans la conservation et l'utilisation du ballon dans les phases offensives.

Mais l'OM a montré une solidarité intéressante pour tenir 92 minutes face à une formation possédant des qualités techniques largement au-dessus de la moyenne. Ce point ramené de la capitale est aussi celui de Rudi Garcia. Pour sa première sur le banc, le nouvel entraîneur olympien a réussi son coup. Tactique d'abord avec la mise en place d'un 5-3-2 destiné à fermer les espaces offensifs au PSG. Sakai et Bedimo ont contrôlé Aurier et Maxwell, le PSG n'a pas pu mettre en place ses circuits avec son aisance habituelle ni la percussion souhaitée. C'est un coup psychologique encore, car, fidèle à son tempérament, Rudi Garcia a harangué ses joueurs durant toute la rencontre pour les pousser à ne pas faiblir, à respecter les consignes. Le nouveau coach a envoyé un message en titularisant Rolando en défense centrale, pour valider le système choisi. Le joueur lui a bien rendu en rendant une copie d'une grande propreté, avec de la fermeté dans ses interventions et de la sobriété. Le système opté avait certes une sensibilité défensive prononcée, mais il était important de marquer les esprits, de souligner le bienfondé du plan du jeu face à l'une des meilleures formations européennes. La réussite de la soirée optimise la crédibilité du nouveau technicien olympien et lui ouvre de belles perspectives pour préparer les futures échéances.

Ce point a une réelle valeur en raison du peu de temps accordé au nouveau staff pour préparer la rencontre. 48 heures, c'est peu, mais il n'est pas interdit de penser au bon sens des joueurs, réceptifs au message adressé. Ce point aura encore plus de valeur si avec quelques jours de travail supplémentaires, cela ne sera malheureusement pas le cas car le 16e de finale de la coupe de la Ligue arrive très vite, les Olympiens réussissent à gommer leurs manques, notamment dans l'animation offensive, la gestion des phases de progression, les relations techniques. Il y a beaucoup à réfléchir sur le sujet, mais ce n'était peut-être pas la préoccupation de la soirée, quand bien même un technicien ne peut se satisfaire du rendu de la soirée dans ce domaine.

La concentration était ailleurs. En tout et pour tout, on note trois occasions pour le PSG : cela démontre combien l'équipe olympienne a été investie. Il a été question de poser des fondations, elles ont été solides.

Pour une première, elle est réussie. Il n'y a pas ici de satisfaction démesurée, juste un regard factuel, une prise en compte de la situation du moment. Depuis dix matches, l'OM était régulièrement battu contre le PSG. Ce soir, cela n'a pas été le cas. Il y a forcément une avancée...

 Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 23 octobre 2016

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Un point rudement gagné

Pour sa première sur le banc olympien, Rudi Garcia avait choisi d'aligner cinq défenseurs au coup d'envoi. Pari gagné puisque son équipe ramène un match nul du Parc des Princes (0-0)

Au terme d'une rencontre difficile - face à des Parisiens dominateurs -, les Olympiens ont réussi à conserver leur cage inviolée. Les hommes de Rudi Garcia, qui officiait pour la première fois sur le banc de l'OM, ramènent un match nul du Parc des Princes (0-0). Un premier point glané par les coéquipiers de Bafétimbi Gomis, capitaine pour la première de Garcia, sur un terrain qui a souvent peu réussi au club phocéen.

D'entrée de jeu, les Parisiens ont affiché la couleur en exerçant un pressing très haut qui a considérablement gêné les Olympiens pendant toute la première période. Comptant jusqu'à 82% de possession après dix minutes de jeu, le PSG a toutefois tardé à se créer de véritables occasions. Il a fallu attendre la 34e minute et un coup-franc tiré par Di Maria pour voir Cavani placer un premier coup de tête qui a fait passer un frisson dans les rangs olympiens en venant flirter avec la barre transversale de Pelé. Cinq minutes plus tard, c'était au tour de Lucas de se présenter face à Pelé. Sorti à sa rencontre, le portier olympien a été battu par le dribble du brésilien et s'est trouvé tout heureux de voir Doria dégager le ballon devant sa ligne de but. Cavani aurait ensuite pu bénéficier d'un penalty à la suite d'un duel avec Rolando mais M. Turpin a décidé de laisser jouer, l'attaquant parisien ayant largement exagéré sa chute. A la pause, l'OM pouvait s'estimer heureux d'avoir conservé un score vierge : 0-0.

Au retour des vestiaires, les Olympiens ont réussi à mieux utiliser la possession de balle, notamment grâce à l'entrée de Machach à la place de Njie, sans parvenir toutefois à se montrer réellement plus dangereux. Statistique impressionnante : les Parisiens ont tiré 17 fois au but alors que l'OM n'a pas tenté sa chance une seule fois durant toute la rencontre. En fin de match, les Olympiens ont subi la domination parisienne. Mais, heureusement pour l'OM, ni Maxwell (80e) ni Cavani (82e) n'ont su se montrer réalistes et efficaces pour tromper la vigilance de Yohann Pelé. Dans les derniers instants, l'OM a eu chaud. Les hommes de Rudi Garcia ont finalement tenu tête aux joueurs de Unaï Emery (0-0). Dans la douleur.

Avec ce point ramené du Parc des Princes, l'OM compte désormais 13 unités au compteur après 10 journées disputées. Les Olympiens pointent à la onzième place, à égalité de points avec l'Olympique Lyonnais et à 7 points de la 3e place occupée par le PSG. Prochain rendez-vous pour les hommes de Rudi Garcia ce mercredi soir, à 21h05 face à Clermont, en 16e de finale de coupe de la Ligue.

Auteur : Pierre-Antoine Trossero et Benoit Vinstock

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Ennui et bonheur, le paradoxe

L'OM a chloroformé le PSG pour éviter une onzième défaite consécutive. Le match nul dans toute sa splendeur

Depuis dix-huit mois, on s'ennuie. Et encore, nous restons polis. Si le stade Vélodrome a, peu à peu, été déserté, c'est surtout parce que la passion n'est plus au rendez-vous, que ce qui monte du terrain ne donne pas envie de s'enflammer. Les chèvres du printemps dernier n'étaient pas seulement celles qui ne gagnaient pas mais celles qui endormaient le public.

Seuls quelques matches à l'extérieur (Saint-Étienne, Bilbao, voire Nice cette saison) ont vraiment soulevé un certain enthousiasme depuis l'été 2015. Il faut remonter encore plus loin, février 2010, pour trouver trace d'une équipe olympienne victorieuse du PSG. C'était au Parc des Princes, sur la route du titre de champion. Deux punitions vécues avec une alternance de résignation et de colère de la part des supporters.

Comme les Minots de 2006

L'arrivée de Rudi Garcia a donc soulevé beaucoup d'espoir, justement parce qu'il incarne un jeu offensif qui sait gagner. Lui, il a été champion avec Lille, il n'a pas fini quatrième comme l'OM de Marcelo Bielsa. Pourtant, il savait très bien, en allant à Paris que le meilleur moyen de briser la série maléfique n'était pas de partir fleur au fusil.

Son effectif n'en a pas les moyens. Alors, l'OM a cadenassé le match et l'a même chloroformé, de la même manière que les Minots coachés par Albert Emon, en mars 2006, qui avaient obtenu un 0-0 très méritoire face à Pauleta et consorts alors qu'on leur promettait l'enfer.

On a retrouvé ce match-là hier soir : un OM qui n'a pas adressé un seul tir, totalement inoffensif. Mais en face, le prétendant à la victoire en Ligue des champions n'a pas été à la hauteur de sa réputation et de sa tâche. C'est là l'insigne mérite de l'OM : avoir chloroformé le monstre et montré ses limites. Celui de Laurent Blanc, avec Zlatan, aurait peut-être fini par trouver la faille. Pas celui-là. Et le flair de l'entraîneur aura été de le pressentir.

Évidemment, ce 0-0 n'est qu'un petit bonheur au regard de la manière qui n'aura sûrement pas de lendemain. Mais un grand, si l'on prend en compte ce que représente le PSG pour les Marseillais. Et l'espoir que ce bon coup peut susciter, avec l'adhésion d'un groupe à son entraîneur..

Auteur : Mario Albano

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Contre le PSG, l'OM a fait bloc

Particulièrement solides, les Olympiens ont ramené le nul (0-0) de Paris pour la première de McCourt, Eyraud et Garcia. Une performance encourageante

Underdog. Voilà un terme que Frank McCourt prononce souvent. Traduisez outsider. Le Bostonien adore les challenges, et notamment ceux qui peuvent être relevés grâce au fighting spirit. Ne pas être favori ne le dérange pas vraiment. Au contraire. Après la signature du rachat de l'OM, lundi dernier, en fin de journée, dans les bureaux du cabinet d'avocats Sullivan & Cromwell, l'homme d'affaires américain s'était par exemple montré très clair au sujet du Clasico. "Je suis réaliste mais j'aime les défis, nous confiait-il (La Provence du 18 octobre). Nous devrons être prêts dimanche, nous donnerons tout."

Sur ce plan-là, le nouveau propriétaire de la maison bleue et blanche a été servi hier soir. L'équipe mise en place par Rudi Garcia, en 3-3-2-2, a affiché une combativité et une unité de tous les instants. Un bloc compact, extrêmement difficile à bouger, qui n'a rien lâché et a su annihiler les velléités offensives des Parisiens pour ramener un point ô combien précieux et symbolique. Pour la beauté du jeu, l'animation et le football offensif, on repassera. Mais il ne faudrait quand même pas trop en demander tout d'un coup à un club qui, en l'espace d'une semaine, a changé d'actionnaire, de président, d'entraîneur et même de schéma tactique puisque Franck Passi n'avait jamais tenté une défense centrale à trois. L'association Fanni - Rolando - Doria semblait évidente et aurait dû être testée bien plus tôt... Même s'il ne s'agit sans doute que d'un coup ponctuel réussi par son successeur, adepte d'un 4-3-3 qu'il instaurera vraisemblablement à plus long terme.

Deux séances d'entraînement ont suffi à l'ex-technicien de la Roma pour analyser les forces et les faiblesses de son nouveau groupe et tirer le maximum de ses possibilités. C'est la force des grands. Son escouade a appliqué à la lettre ses consignes et réussi son pari.De quoi donner de bonnes bases à ce nouvel OM qui fera avec les moyens du bord jusqu'au mois de décembre avant, sans doute, d'être renforcé en janvier.

À défaut d'être brillant, l'OM s'est montré on ne peut plus sérieux

"Il faut du temps pour construire un vainqueur", avait aussi précisé McCourt lundi dernier. Il a raison. En revanche, force est de constater qu'il n'en a pas fallu beaucoup à Gomis et ses partenaires pour apprendre à ne pas perdre. Très souvent rejoints ou battus dans les dernières minutes depuis le début de la saison, les Olympiens n'ont, cette fois, pas tremblé. Ils avaient pourtant face à eux la plupart des meilleurs joueurs de Ligue 1... Pelé, gardien pas pressé, a rarement été mis en danger. Seuls Aurier et surtout, Cavani ont tenté leur chance. Mais il n'a jamais plié.

L'OM n'avait plus obtenu le moindre point face au PSG depuis le 7 octobre 2012 au stade Vélodrome (2-2, doublés de Gignac et Ibrahimovic). Élie Baup était alors sur le banc marseillais. Les successeurs de l'homme à la casquette, José Anigo, Marcelo Bielsa et Michel, avaient tous échoué là où Rudi Garcia a réussi hier soir... Et il faut remonter au 28 février 2010 pour retrouver la trace d'une performance olympienne à Paris. La bande à Didier Deschamps s'était alors imposée 3-0 dans la capitale grâce à des buts inscrits par Ben Arfa (alors dans le camp bleu et blanc), Lucho et Cheyrou. Quelques mois plus tard, elle était sacrée championne de France.

C'est donc un très bon début. Les supporters, absents hier soir, pouvaient d'ailleurs difficilement espérer mieux. À défaut d'être brillant, l'OM s'est montré on ne peut plus sérieux. Cette rigueur défensive avait fait défaut à Guingamp, Nice, Rennes et Angers. Cette fois, Doria et ses coéquipiers ont fait bloc. Ça repart de là !

Auteur : Fabrice Lamperti

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