OM1899.com

.Article de om.net

du 21 mai 2016

 

Et l'histoire se répète...

 Malgré une bonne copie d'ensemble, l'OM s'est incliné en finale de coupe de France 2016 face au PSG au stade de France. La troisième défaite de la saison contre Paris.

"Une finale, ça se gagne", dit l'adage. L'OM n'a pas gagné celle de coupe de France 2016 face au Paris Saint-Germain mais comme en Ligue 1, les Olympiens ont tenu la dragée haute contre le champion de France et tenant du titre. A cause de deux entames de mi-temps poussives, les hommes de Franck Passi ont couru après le score pendant la majeure partie du match. En championnat au stade Vélodrome, les Marseillais avaient encaissé un but après seulement deux minutes. Cela a encore été le cas en finale. C'est Matuidi qui a ouvert le score, bien servi par Di Maria malgré la toute première tentative, signée Barrada, qui est passée à côté des buts de Sirigu. L'OM, poussé par un public fantastique, est rapidement revenu dans la partie, profitant d'un temps fort durant lequel il a réussi à priver les Parisiens de ballons, ce qui n'est pas une mince affaire. Thauvin, l'homme en forme de cette fin de saison, trouvait le petit filet de Sirigu à vingt mètres des buts. Tout était relancé et l'ambiance montait d'un cran au stade de France.

L'OM donnait alors l'impression de pouvoir prendre l'avantage mais les opportunités étaient trop rares et pas assez dangereuses. Paris s'en procurait quelques-unes en fin de période avec notamment Ibrahimovic qui frappait trois fois au but sur un même coup franc ou sur frappe au second poteau déviée par Thauvin (de la main...). A un partout à la pause, l'espoir était encore permis pour les amoureux de l'OM mais, encore une fois, les premières minutes, après le retour des vestiaires, ont été déterminantes. Matuidi s'enfonçait dans la surface marseillaise, au duel avec Nkoulou, et jouait bien le coup pour obtenir un penalty alors qu'il avait trop poussé son ballon. L'arbitre, Clément Turpin n'hésitait pas bien longtemps avant de désigner le point de penalty. Le géant suédois du PSG ne se privait de marquer pour son dernier match sous les couleurs parisiennes.

Et si l'OM refaisait le coup de la première période ? Il en était capable, il l'avait déjà fait moins d'une heure avant. Nous le savions, les supporters olympiens aussi mais les joueurs du PSG également. Ces derniers ont accéléré pour se mettre à l'abri. L'occasion de Fletcher, qui manquait le cadre, le leur rappelait. Au cas où... La bonne période parisienne continuait et se concrétisait par un nouveau but de Cavani, idéalement servi par Ibrahimovic. 3-1 pour le PSG, il était difficile d'imaginer Paris, l'équipe ultra-dominatrice sur le plan national, s'effondrer dans la dernière demi-heure.

Cabella, Djadjédjé ou encore Nkoudou entrés pendant la seconde période n'ont pas changé le cours de la rencontre. Sûrs de leur force, les Parisiens ont tout fait pour, en fin de match, faire marquer Ibrahimovic dans le jeu. La première tentative était bloquée par Mandanda, la deuxième était manquée mais la troisième était la bonne. Avec trois buts d'avance, les hommes de Laurent Blanc laissaient la balle aux Marseillais qui se procuraient les dernières opportunités. Batshuayi s'essayait deux fois avant de trouver la faille, pour la réduction du score.

Le temps défilait vite, trop vite. Le virage marseillais retenait son souffle sur un tir de Nkoudou, le dernier du match, juste au-dessus de la barre parisienne...

Le PSG conserve son titre, remporte une seconde coupe de France de rang et revient à égalité avec l'OM au palmarès au nombre de succès dans la compétition (10). Les Marseillais n'ont pas à rougir de cette troisième défaite de la saison face à Paris. Les supporters marseillais ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en applaudissant chaleureusement leurs joueurs après le coup de sifflet final. Franck Passi avait raison en disant que l'écart au classement ne reflète pas l'écart de niveau entre les deux formations. On l'a vu trois fois en 2015-16, mais cet écart existe tout de même...

 Auteur : Frédéric Rostain

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Article de laprovence.com

du 21 mai 2016

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Une nouvelle fois trop fort pour l'OM, le PSG remporte la coupe de France

Les hommes de Franck Passi ont été battus par le club de la capitale qui obtient la 10e victoire de son histoire dans la compétition et égale le record des Olympiens (2-4)

La marche était trop haute. Loin d'être favori avant le coup d'envoi de la finale de la coupe de France, ce samedi soir à Saint-Denis, l'OM s'est bien battu pendant la première période avant de sombrer face au Paris Saint-Germain et de repartir avec une défaite sur le score de 4-2. Un revers qui ponctue un exercice 2015-2016 marseillais extrêmement médiocre et permet au club de la capitale d'égaler le record des Olympiens avec une 10e victoire dans la compétition.

Comme trop souvent cette saison, les hommes de Franck Passi ont totalement raté leur entame de match. Pourtant, Abdelaziz Barrada avait frappé d'entrée de jeu (1'). Sans succès, à l'inverse de Blaise Matuidi qui ajustera sans trembler un Steve Mandanda totalement abandonné par sa défense (2', 0-1). Face à ce début cauchemardesque, les partenaires de Florian Thauvin n'ont cependant pas abdiqué, rivalisant avec les troupes de Laurent Blanc, loin d'être à leur niveau habituel dans les duels. Une faille que l'Orléanais a exploité en égalisant dix minutes après le score d'une jolie frappe à ras de terre (12', 1-1).

Loin d'être une ode au beau football, ce premier acte a surtout fait la part belle à l'engagement de l'OM, qui s'est malheureusement envolé comme par enchantement dès le retour des vestiaires. Très décevant depuis plusieurs mois, Nicolas Nkoulou s'est une fois de plus illustré par sa non-solidité défensive en commettant une faute indiscutable sur Matuidi dans la surface, offrant ainsi à Zlatan Ibrahimovic un premier cadeau en guise d'au revoir, le colosse suédois disputant son dernier match sous le maillot du PSG (47', 1-2).

Loin d'être rassasié, "Ibracadabra" avait encore un autre tour de magie en réserve et a attendu la fin de la partie pour le jouer à la perfection, punissant de nouveau les largesses défensives olympiennes (82', 1-4) qui étaient déjà flagrantes sur le troisième but parisien signé Edinson Cavani (57', 1-3). Michy Batshuayi réduira la marque (4-2) pour sauver l'honneur d'une formation qui ne restera pas dans la légende d'un club comme l'OM.

Comme nous l'avons écrit dans nos colonnes samedi matin, "les saisons défilent, les souvenirs s'estompent. Seules quelques images restent, instants de grâce imprimés dans la mémoire collective (...) Des moments d'éternité qui ont marqué au fer rouge des générations de supporters. Quelle image gardera-t-on en mémoire de cette équipe dans quelques années ?" Certainement rien de positif, hormis un Steve Mandanda qui a plus que jamais justifié son surnom de "Fenomeno" tout au long de l'année.

Auteur : Loïc Chenevas-Paule

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Juste une illusion

L'OM y a cru pendant une période seulement, avant de sombrer totalement après la pause (2-4)

Classique. Si Gary Lineker, grand joueur anglais des années 80, avait été aujourd'hui marseillais, il aurait pu dire ceci : "Le football est un jeu qui se joue à onze et à la fin, c'est le PSG qui gagne". Si ça continue comme ça, peut-être un jour seuls les adultes auront vu un jour, dans un passé lointain, l'OM battre le PSG.

Novembre 2011, 3-0 au Vélodrome : il a fallu bien l'apprécier celle-là, car depuis, c'est la disette. Seuls les adultes se souviendront aussi que l'OM a longtemps été le seul recordman des victoires en coupe de France. Seul. Maintenant, il partage avec PSG. 10-10. Jusqu'à la onzième du club qatari, qui dans un an ou deux, fera basculer l'équilibre.

Et à défaut d'humilier totalement l'OM de bout en bout, l'équipe parisienne aura encore joué au chat et à la souris et au cobra avec sa proie, attendant lentement avant de la déguster. Avec toujours cette pointe de regret, pour tel ou tel moment dans le match où les choses auraient peut-être pu basculer autrement.

Moins, tout de même, qu'en octobre dernier au Parc, où l'OM avait vraiment eu le match en main. Hier, il s'est donné courageusement l'illusion de pouvoir rivaliser. Illusion ponctuelle, car au-delà de la richesse, il existe une différence évidente entre une politique sportive parisienne et le bricolage marseillais. Alors, oui, à la pause, il était encore possible d'y croire, mais ça n'a pas duré. Juste une illusion, à peine une sensation...

Au vrai, ce match aura commencé comme celui de fevrier dernier au Vélodrome : par un but du PSG en moins de deux minutes. Et comme au Vélodrome, il est venu d'une position trop avancée d'un latéral (naguère Dja Djédjé, cette fois-ci Mendy, un habitué), d'un centre remarquable de Di Maria, exter pied gauche, et d'un démarquage de Matuidi, reprenant le ballon à bout portant, entre deux santons blancs. La différence, c'est qu'avant le but parisien, l'OM, par Barrada, d'un joli tir frôlant la lucarne, avait eu la toute première occasion au bout de 31 secondes et que, douze minutes plus tard, Florian Thauvin avait égalisé d'une frappe en pivot, légèrement dévié par le mollet de Thiago Silva.

De fait, plus question de cavalier seul en première période : un jeu équilibré, le PSG n'étant pas aussi souverain sans David Luiz, Thiago Motta, ni surtout Verratti. Et l'OM, avec le positionnement flottant de Barrada et un regain de confiance induit par l'égalisation rapide, sachant garder le ballon et développer des actions, à défaut de se procurer de véritable occasion.

Sans être dominateur, le PSG allait pousser à la faute (découpage sur Aurier) un Mendy déstabilisé, avant de prendre un carton jaune et surtout de mettre le feu pendant deux minutes, à la faveur de plusieurs coups de pied arrêtés, aboutissant à une faute de main de Thauvin devant sa ligne, sans que les cinq arbitres ne la voient ou du moins ne la signalent.

Erreur peut-être revue à la pause par les arbitres, car dès la reprise, M. Turpin allait siffler un penalty pour une bousculade de Nkoulou sur Matuidi, pas innocente, mais pas forcément plus forte que certaines, en première période, qui n'avaient pas été sifflées.

Mais avec le but d'Ibra, bientôt suivi d'une offre à Cavani, le 3-1 était fatal. Et le match s'est terminé ainsi avant l'heure de jeu, en dépit d'un but de Batshuayi, compensant le deuxième d'Ibra.

Auteur : Mario Albano

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Et le capitaine s'en est allé...

Pour ce qui pourrait être sa der, Steve Mandanda n'a pas pu accomplir de miracle

Partira ? Partira pas ? Ces dernières semaines, Steve Mandanda a manié l'ambiguïté avec adresse, sortant les parades dont il a le secret dès que la question sur son avenir lui était posée. Son discours penchait plutôt vers une fin d'aventure à l'OM après la dernière rencontre à domicile en Ligue 1, face à Reims (1-0). Avant cet ultime rendez-vous de la saison, au Stade de France, le capitaine olympien a parlé comme un joueur prêt à rempiler, avec la malice et la décontraction qui caractérisent le personnage. "Quel autre joueur arrête ?, s'amusait-il au détour d'une question sur la der d'Ibra et, implicitement, la sienne. Ce match est l'occasion de terminer en beauté la saison."

Ce doute, Steve Mandanda l'a en grande partie dissipé, hier soir. Au bout d'une nuit qu'il aurait rêvée plus belle, le capitaine olympien, marqué par l'émotion, avouait qu'il venait de disputer "probablement (son) dernier match" avec l'OM. Une issue qui ne faisait malgré tout guère de doute dans l'esprit des supporters, qui avaient pris le soin auparavant de saluer à sa juste valeur. Et ce, bien avant de se masser dans le virage sud du Stade de France. Privés des deux derniers matches de la saison au stade Vélodrome, interdits de déplacement à Angers, ils avaient déjà salué leur capitaine avec des chants et banderoles... à Troyes, où Mandanda n'était pourtant pas. Alors, hier, dès l'échauffement, la bâche "Steve, à jamais olympien" était de retour dans les travées, en même temps que les chants à la gloire du fenomeno.

Pas sûr que l'attention, si elle l'a forcément touchée, suffise à consoler l'international tricolore. Habité par le désir de quitter l'OM en offrant un trophée au club et à ses fans, le gardien olympien est longtemps resté prostré, les mains sur les genoux, les yeux dans le vague. Ce diable de Zlatan Ibrahimovic, son cauchemar depuis que le Suédois a mis les pieds à Paris (11 buts en 10 matches...), venait de frapper pour signer son doublé et sceller l'issue d'une rencontre, qui ne faisait déjà plus guère l'ombre d'un doute. Une énième désillusion dans cette saison de tous les échecs au cours de laquelle Steve Mandanda n'a pas pu influer. Impuissant sur les buts parisiens, il s'est montré propre dans toutes ses interventions, tentant même d'impulser du rythme au gré de ses relances toujours précises.

Mais cela n'a pas suffi. Trop expérimenté pour être naïf, Mandanda l'a rapidement compris, essayant surtout de faire en sorte que la défaite ne vire pas en déculottée. Son rêve était déjà gâché.

Alors, au coup de sifflet final, il a traversé le terrain, d'un pas lent. Comme pour profiter, malgré tout, de chaque seconde, félicitant ses adversaires ou consolant ses coéquipiers au gré des rencontres. Sa destination : le virage sud, évidemment, où il s'est approché prudemment du cordon de sécurité, particulièrement tendu, qui lui faisait barrage, prenant le soin de confier ses gants à un stadier en lui précisant à qui il voulait les confier. Un dernier salut à ses supporters, sobre et distingué. Et il s'en est allé. Après une accolade avec Stéphane Cassard, l'entraîneur des gardiens de l'OM, puis un long échange avec Nicolas Dehon, son mentor de toujours qu'il avait retrouvé l'espace d'une saison 2010-2011 et qui fait aujourd'hui le bonheur des gardiens du club de la capitale, Steve Mandanda a pris son temps pour rejoindre le podium.

Dernier à monter sur l'estrade pour recevoir la récompense du vaincu, Steve Mandanda a aussi joué les prolongations pour en descendre, avant de se jeter dans les bras des membres du staff olympien, terminant par une longue étreinte avec Franck Passi, en disaient long sur sa déception. Mais aussi sur son avenir. Une page va se tourner. Il fenomeno va désormais entrer dans la légende. Olympien à jamais.

Auteur : Sébastien Aumage

 

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