OM1899.com

.Article de om.net

du 18 mars 2016

 

Quand rien ne va...

 

Sanctionné au bout d'un quart par un réalisme rennais cruel, l'OM, amené à évoluer dans un climat hostile, tombe lourdement au stade Vélodrome et encaisse 5 buts dix mois après Lorient, entraîné alors par Marcelo Bielsa.

Quand rien ne va...

Quand votre équipe est sifflée à son entrée sur le terrain pour l'échauffement...

Quand les noms de vos joueurs sont conspués à l'énoncé de la composition des équipes...

Quand sur les premiers ballons, votre collectif est hué sur chaque ballon...

Quand dans un climat méchamment hostile, l'équipe adverse inscrit trois buts sur ses trois premières incursions dans la surface olympienne, en 14 minutes...

Quand la formation rennaise affiche un réalisme insolent, cynique, terrible pour votre moral...

Quand au bout du premier quart d'heure vous priez la Bonne Mère, en vous reprochant de ne pas l'avoir implorée plus tôt...

Quand le gardien breton vous file un petit coup de main pour vous rapprocher au score...

Quand un poteau vous prive de l'égalisation et d'une fin de soirée autrement plus cauchemardesque...

Quand vous êtes à deux doigts du 3-3 avant de basculer à 2-4 dans la foulée...

Quand votre équipe pousse, mais ne parvient pas à se sublimer...

Quand un grand joueur, Abou Diaby, retrouve l'élite après dix-mois d'absence...

Quand l'OM encaisse 5 buts à domicile, dix mois après la venue de Lorient...

Quand vous vous regardez le déroulement d'une soirée, dont vous attendiez tant, avec l'éternel espoir de voir la machine repartir...

Quand trop peu de joueurs croient en eux...

Quand peu de gens croient en vous...

Quand vous vous sentez impuissant face au scénario, devant les événements...

Quand...Quand...

Quand rien ne veut aller finalement...

Ou, finalement, quand rien ne va...

Un nouveau week-end triste vous accompagnera...

Auteur : Thierry Muratelle

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Article de la provence.com

du 18 mars 2016

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C L'OM fait honte face à Rennes

L'OM s'est lourdement incliné (2-5) face à Rennes, ce soir en ouverture de la 31e journée de Ligue 1 au stade Vélodrome. 13e match consécutif sans victoire en Ligue 1 à domicile pour les Olympiens...

L'OM devait tenter de se relancer. S'imposer à domicile en Ligue 1 pour la première fois depuis le 13 septembre dernier. Les hommes de Michel ont pourtant fait tout l'inverse. En ouverture de la 31e journée du championnat de France, Steve Mandanda et ses coéquipiers ont complètement sombré, sur leur pelouse, face au Stade Rennais. Une humiliante défaite (2-5) qui pose un grand nombre de questions sur la fin de saison marseillaise...

Le match peut difficilement plus mal débuter. Absent des virages du Vélodrome pendant le premier quart d'heure de jeu, en signe de protestation suite aux mauvais résultats de l'OM, les groupes de supporters ont peut-être eu du nez... A peine quatre minutes après le coup d'envoi, c'est Yoann Gourcuff qui ouvre le score dans une action où le poteau puis le poing de Mandanda ont déjà sauvés les Olympiens... L'ouverture du score est suivie de près par le but du break rennais inscrit par Diagne, complètement oublié par la défense marseillaise sur un coup-franc frappé au second poteau. 1,2...puis 0-3 lorsque la pépite Ousmane Dembélé voit sa frappe déviée par Nkoulou et terminée dans le but olympien. Tout ça, en un quart d'heure.

Le stade s'enflamme, les supporters veulent envahir la pelouse. Thauvin est même pris à partie par une tribune, quelques minutes seulement avant de réduire le score d'une très belle frappe du gauche...et de laisser exploser sa rage devant cette même tribune. L'OM rentre à la pause mené de deux buts et complètement abasourdi. Au retour des vestiaires, on croit assister à la révolte marseillaise. A peine cinq minutes de jeu en seconde période et Rolando relance les siens en poussant sur le ballon au fond des filets après que Costil l'ait relâché hasardeusement.

Mais rien n'y fait. A l'heure de jeu, Gourcuff inscrit le but du break en battant, d'une frappe lointaine, un Mandanda pour une fois peu inspiré. Rennes finit par clouer le match grâce encore à son petit génie de 18 ans, Ousmane Dembélé, qui enrhume Nkoulou avant de servir Sio au coeur de la surface. L'attaquant breton mystifie Rolando et ajuste son tir au pied du poteau du portier marseillais. La messe est dite.

L'OM s'incline logiquement au terme d'un match cauchemardesque. L'avenir de Michel semble compromis. Et l'OM a désormais intérêt à aller au bout en coupe de France...

Kevin Duran

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Une soirée en enfer

Dirigeants, actionnaire, joueurs et entraîneur : les supporters ont exprimé leur ras-le-bol au Vélodrome

Après la Saint-Patrick, la Saint-Vincent. Rarement un président de l'OM aura été à ce point chahuté par les supporters olympiens dans la tumultueuse histoire du club marseillais. Et l'un n'allant pas sans l'autre, jamais un dirigeant n'aura été aussi détesté. Mais là aussi, rarement un bilan présidentiel n'aura été si affligeant. Avant la rencontre, la direction de l'OM craignait une ambiance électrique. Elle a été servie. Car c'est dans une ambiance hostile et délétère que s'est déroulé ce match, qui symbolise la cassure nette entre le club et sa base.

Un mouvement de grève avait été annoncé pour "un quart d'heure d'absence et de silence" par les groupes, tout en se désolidarisant d'éventuels débordements à l'extérieur de l'enceinte. Avec trois buts encaissés en moins de 15 minutes de jeu, le scénario du match a forcément amplifié le mécontentement. Certains ont alors tenté de pénétrer sur la pelouse, impliquant le déploiement des gendarmes mobiles au pied des virages pour calmer les esprits.

Labrune insulté, le bus de l'OM dérouté

Il suffisait de lire les messages de protestation des groupes de fidèles pour mesurer leur exaspération. Au Nord, les banderoles ne laissaient aucune place au doute. Pêle-mêle : "MLD : tu as détruit nos rêves / VLB : tu as vendu notre passion / Vous avez tué l'OM / Cassez-vous", "Un constat ne suffit pas / Tirons en des leçons / Labrune démission", "Michel fuera", "Trop de pression au Vel' / Vous avez un quart d'heure pour jouer libéré", "MLD ça suffit / VLB y'en a assez", "Joueurs : boîte, chicha ou entraînement / On voit bien où est votre priorité", "Michel... Le Real t'attend !", "Nous avons un passé glorieux / Un présent minable / Mais quel avenir ?", "Joueurs-entraîneurs / Président- actionnaire / Tous coupables !". Ambiance... Au Sud, le son de cloche était le même : "Marre de vos belles paroles et de vos mensonges / Dreyfus-Labrune cassez-vous !", "Dirigeants incompétent, joueurs fantômes, coach arrogant... Vous nous dégoûtez tous !" ou "Dégoutés / L'OM c'est nous !", pouvait-on lire du côté du CU 84 de la Vieille Garde.

Des messages dont la portée a été alourdie par le cortège de sifflets, de chants et d'insultes ayant accompagné les Olympiens. Et des broncas monumentales. À l'échauffement, déjà, Mandanda et sa bande ont été davantage conspués que les Rennais.

Et si le capitaine de l'OM (qui a eu droit à une banderole à la pause : "Steve, capitaine exemplaire / Merci pour ta loyauté et ton respect du maillot") ainsi que Lassana Diarra ont échappé à la vindicte populaire quand leurs noms ont été égrénés, Michel a battu tous les records d'animosité. Mandanda-Diarra, ce sont les seuls patronymes qui ont été scandés alors qu'Abou Diaby, pour son entrée, a eu droit à des applaudissements nourris. Même le prodige Ousmane Dembélé a reçu une salve d'encouragements !

Une tension déjà palpable en fin de journée

Tout le contraire de Vincent Labrune. Depuis sa loge présidentielle, VLB, arrivé au stade bien plus tôt qu'à l'accoutumée et à toute bringue, a dû avoir les oreilles qui sifflaient. Les "Labrune démission" n'ont pas cessé de dévaler des virages, sans parler des insultes que la décence nous empêche de reproduire ici.

La tension était déjà palpable en fin de journée. Une centaine de supporters s'était réunie près de l'allée Ray-Grassi pour accueillir le bus des joueurs de l'OM, patientant à grand renfort de chants anti-Labrune et MLD. Mais pour éviter tout désagrément, le club avait décidé de lui faire emprunter un itinéraire bis.

Ce qui, outre résonner comme un aveu de faiblesse, a tendu un peu plus l'atmosphère. Quand ils l'ont aperçu, au loin, plusieurs fumigènes ont été allumés et quelques pétards envoyés. Des incidents légers ont ensuite éclaté avec les représentants de l'ordre. Trois personnes ont été interpellées.

Déjà, on en entendait certains se donner rendez-vous à l'issue du match pour retenir les joueurs, le staff et la direction à l'intérieur du Vel'. Ce qui s'est produit, entraînant des échauffourées avec les forces de l'ordre pendant plus d'une heure, pendant que les joueurs quittaient le stade en catimini. C'était vraiment une soirée en enfer.

Jean-Claude Leblois

 

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Honteux

L'OM a été humilié par le Stade Rennais (2-5) dans un climat délétère. Le club marseillais n'en finit plus de sombrer et devra jouer le maintien

L'OM est un club au passé légendaire. Avec une histoire qui mérite le respect. Hier soir, au stade Vélodrome, "l'Olympique de Michel" a bafoué son honneur. Déjà extrêmement remonté contre Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune, le public marseillais a assisté, dépité, à la décomposition totale de l'escouade de l'Espagnol. Une équipe qui n'en a finalement jamais été une cette saison, tant elle est un assemblage de pièces rapportées et d'enfants trop gâtés qui ne pensent qu'à leur avenir personnel.

Ulcérés par la terrible dégringolade de leur club fétiche, les groupes de supporters voulaient, dès avant le match, montrer leur exaspération en entrant dans les Virages quinze minutes après le coup d'envoi. Ils sont finalement restés un peu moins longtemps que prévu à l'extérieur du stade. Le scénario du début de rencontre fut en effet apocalyptique. 0-1, 0-2, 0-3 : "l'Olympique de Michel" a réussi l'exploit d'encaisser trois buts dans ce court laps de temps. Si Batshuayi et ses coéquipiers n'ont pas lâché leur entraîneur, il faut supprimer ce verbe du dictionnaire...

L'orgueil leur a permis de relever momentanément la tête et de revenir à 2-3 après la pause. Mais le score final (2-5) parle de lui-même. Inutile de tourner autour du pot : cet OM-là n'arrivera décidément à rien. De nombreux observateurs en viennent même à se dire qu'il vaut mieux qu'il soit éliminé dès la demi-finale de coupe de France à Sochaux, le 20 avril. La perspective d'une finale face au PSG au stade de France donne en effet des sueurs froides. Comment imaginer en effet que cette parodie de collectif pourra tenir la dragée haute à la bande à Zlatan ?

Michel restera en poste

On a coutume de dire que l'OM est immortel. Mais il est actuellement plongé dans un coma profond. Comment pourra-t-il s'en remettre ? Impossible à dire. Le diagnostic est en tout cas sans appel. La propriétaire (MLD), invisible, laisse le club à l'abandon. Le président (VLB) est complètement dépassé par la situation. Le coach (Michel) était un grand milieu offensif. Il est un piètre entraîneur qui multiplie les choix aberrants (dernier en date, celui d'écarter Alaixys Romao, dont la mentalité irréprochable aurait sans doute fait un bien fou à ses partenaires hier). Les joueurs, enfin, n'ont jamais compris ce que signifiait porter le maillot de l'Olympique de Marseille, à de rares exceptions près, comme Steve Mandanda et Lassana Diarra.

Le point de non retour avait déjà été atteint. Cette fois, l'OM est au bord de l'explosion. Si rien ne change, la maison bleue et blanche va s'écrouler. Les incidents qui ont émaillé la soirée à l'intérieur et à l'extérieur du stade sont intolérables. L'exaspération des aficionados du Vel' est en revanche tout à fait compréhensible. Comment supporter l'insupportable ? Depuis six mois, le spectacle est affligeant. Pour rappel, le dernier succès des hommes de Michel en championnat dans leur fief remonte au 13 septembre 2015, face à Bastia (4-1).

À l'issue du match, pourtant, le technicien ibère a réaffirmé qu'il resterait bien en poste et n'avait pas l'intention de démissionner. Il faut pourtant faire quelque chose, et vite. Car hier soir, l'OM de MLD, Labrune et Michel a tout simplement été honteux. La zone rouge n'est pas loin. L'heure est grave..

Alexandre Jacquin

 

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Billet d'humeur : l'OM va droit dans le mur

On l'imaginait depuis le départ de ses cadres, puis quand Bielsa a claqué la porte, entraînant un début de saison catastrophique malgré un carton sur Troyes en trompe-l'oeil.

On le pressentait un peu plus encore après la défaite face au PSG malgré une résistance louable.

On l'appréhendait vraiment depuis quelques rencontres. Ou plutôt quelques parodies de matches qui ressemblaient plus à des parties de ballon entre collégiens dans une cour de récréation qu'à du professionnalisme.

On le sentait venir gros comme un stade, à l'image des supporters qui avaient décidé, hier, de faire "la grève" des tribunes durant le premier quart d'heure. Bien leur en a pris pour éviter d'assister à ce spectacle plus que pathétique...

Bref, tout le monde ou presque le craignait. Tous, sauf Vincent Labrune qui n'a visiblement rien vu venir. Ou pas voulu le voir...

Obnubilé par sa quête d'assainir les finances, le président de l'OM a accumulé les erreurs sur le plan sportif. Recrutement médiocre, entraîneur à côté de la plaque, mercato d'hiver à l'arrache, et au final, l'OM va droit dans le mur. Avec une image écornée, une marque qui se déprécie aussi vite que ses joueurs sont lents.

À ce rythme-là, l'OM va rapidement trouver un repreneur. Mais à un malheureux euro symbolique. Au point où on en est...

Jean Lombardozzi

 

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