OM1899.com

.Article de om.net

du 08 août 2015

 

Retard à l'allumage

 

Malgré une très large domination, les Olympiens, auteurs de vingt première minutes pénibles, ont baissé pavillon pour la première à domicile face à Caen.

On est loin de l'euphorie du succès de prestige contre la Juve et de l'enthousiasme naissant. L'OM n'a pas franchement réussi sa première et ne s'est plus imposé depuis onze ans au stade Vélodrome lors d'une première journée.

Sincèrement, ce n'est pas faute d'avoir essayé, parfois de manière désordonnée, pas franchement coordonnée. Vingt première minutes fades, avec des Caennais vifs, incisifs sur leurs séquences offensives notamment sur leur flanc droit avec Nangis, n'ont pas jeté les bases attendues. Face à un bloc dense, articulée en 4-1-4-1, laissant peu d'espaces, l'entrée en matière de Olympiens a été très imprécise sur le plan technique. Il a manqué de vitesse, de spontanéité, de coordination dans les enchaînements pour déstabiliser les Caennais. La bande à Bielsa n'a pas toujours utilisé le ballon au mieux d'où la difficulté à mettre en place les schémas de jeu travaillés. Sans trouver les bonnes relations, en usant trop de latéralité dans la première demi-heure, en ne mettant pas la vitesse requise dans le jeu, les Olympiens ont permis aux Caennais de se replacer aisément et les 60% de possession n'ont pas été un facteur porteur.

D'accord, les Olympiens ont compensé par de l'agressivité, mais quand Delort place le ballon sous la transversale de Mandanda, on se souvient de la claquette exceptionnelle du capitaine olympien à la 16e comme un rappel de la bonne entrée en matière adverse.

L'ouverture du score a changé la physionomie de la partie. Les Olympiens ont entamé une longue domination, très longue jusqu'au coup de sifflet final. La deuxième période a été une attaque-défense. Les occasions ont défilé, le but de Michy refusé pour une position de hors-jeu, les poteaux, les arrêts de Vercoutre ont été autant de freins à un retour au score. On regrette aussi une certaine maladresse dans la surface au plus fort de la domination, un manque d'instinct pour inverser le cours du temps. La déficience sur les coups de pied arrêtés, nombreux, n'a pas permis de tirer profit de ces situations. Cette équipe est en construction. Il manque encore de la complicité technique dans les relations, du vécu collectif pour franchir un palier afin d'éviter d'être perturbé par des adversaires du calibre caennais.

L'OM est en rodage, le retard à l'allumage en atteste. Ce n'est pas un drame, le championnat commence. A peine...

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Article de laprovence.com

du 08 août 2015

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L'OM débute mal sa saison

 

Pour la première journée de Ligue 1 version 2015-2016, l'OM s'est incliné (0-1) face à Caen, au stade Vélodrome.

Pour la première journée de Ligue 1, l'OM s'est incliné (0-1) face à Caen, au stade Vélodrome. La saison commence mal pour l'équipe de Marcelo Bielsa. Convaincants la semaine dernière face à la Juventus, les Olympiens n'ont pas montré le même visage ce soir dans leur stade. Et les sifflets entendus au coup de sifflet final ne sont pas de bon augure.

Dès les premières minutes de la partie, les Caennais se montrent sans complexe et mettent très vite Steve Mandanda à contribution. Au quart d'heure de jeu, le portier et capitaine olympien se détend parfaitement pour détourner une volée de Bessat, et sauver les siens. Réaction rapide des Marseillais quelques minutes plus tard (22') avec une frappe de Benjamin Mendy, des 25 mètres, qui vient s'écraser contre le poteau d'un Rémy Vercoutre battu sur le coup. La chance et le réalisme n'étaient effectivement pas bleu et blanc ce soir. Car, dans la foulée (27'), l'attaquant normand Andy Delort prend sa chance et envoie un missile de frappe du pied droit qui vient se loger dans la lucarne de Steve Mandanda qui n'y peut rien. Le Stade Malherbe mène (0-1) au Vélodrome et ne lâchera jamais cet avantage.

La suite de la rencontre est compliquée pour la bande de Marcelo Bielsa malgré des changements qui auraient du amener de l'explosivité dans l'attaque phocéenne. Entre tirs hors-cadres, parades du gardien normand et un montant encore touché par Abdelaziz Barrada en toute fin de rencontre (87'), l'OM ne parvient pas à forcer le verrou caennais. Première journée et première défaite donc pour Thauvin et consorts. Il faudra se remettre sur les bons rails, et ce dès dimanche prochain, à Reims.

Auteur : Kevin Duran

Bielsa, une si triste fin

 

L'entraîneur de l'OM a annoncé son départ à l'issue de la défaite contre Caen (0-1) hier. Analyse d'une démission incompréhensible

L'OM est un club qui rend dingue. Alors, imaginez quand celui que l'on surnomme El Loco ("le Fou") en est l'entraîneur... La grande histoire de la maison bleue et blanche regorgeait déjà d'épisodes hallucinants. Celui qui s'est joué hier soir, dans les entrailles du stade Vélodrome à l'issue de la défaite face à Caen (0-1), décroche la palme d'or du plus loufoque. Marcelo Bielsa a donc annoncé son départ. Ni plus, ni moins. Après une seule journée de championnat !

Bien sûr, ce n'est pas la prestation décevante de ses joueurs qui l'a poussé à le faire. Ils avaient été nettement plus catastrophiques certains soirs du début d'année 2015. Non, c'est bien à cause d'un désaccord d'ordre administratif et financier, d'une prolongation de contrat qu'il avait acceptée de signer et qui, selon ses dires, a changé au dernier moment.

Dans l'institution olympienne, les secousses sont monnaie courante. Celle-ci est déjà légendaire. Et ses répercussions risquent d'être terribles à court terme. Ce cataclysme, personne ne l'avait vu venir. D'autant que le Rosaraino avait tenu un discours complètement différent, jeudi, lors de sa rentrée médiatique en certifiant que cette fois, il travaillait sur le mercato en parfaite concertation avec Vincent Labrune. Le pire, c'est que c'était vrai. Mais jusqu'à la veille...

Ce jour-là face à la presse, l'ancien sélectionneur de l'Albiceleste a donc menti, puisqu'il savait déjà qu'il allait partir. Le soir-même, Jan Van Winckel, le préparateur physique, véritable homme à tout faire dans le système bielsiste a d'ailleurs claqué la porte, en répondant favorablement à l'appel de l'Arabie Saoudite, où il a été nommé directeur technique des équipes nationales. Le Belge était sans doute au courant.

Ce matin, l'OM se retrouve sans entraîneur. Marcelo Bielsa était pourtant "l'homme clé", dixit Steve Mandanda, du projet 2015-16. Le recrutement a été fait pour le satisfaire. Karim Rekik, Javier Manquillo, Lucas Ocampos... Ces trois noms-là figuraient dans la short-list qu'il avait demandée durant l'été 2014. Les autres renforts, le Sud-Américain les avait validés. Le transfert de Milton Casco, pas encore officiel, va-t-il donc tomber à l'eau<TH>? On imagine mal le latéral gauche des Newell's Old Boys s'engager maintenant que Bielsa est part...

Le successeur du "Fou" aura de toute façon du pain sur la planche vu les limites affichées hier soir pour la reprise du championnat. Franck Passi va, pour le moment, se retrouver en première ligne. Les prochaines heures seront difficiles à vivre pour les nerfs de Vincent Labrune et ses acolytes de la direction de l'OM. Ce n'est pas une tempête, mais bien un ouragan. Il faisait extrêmement chaud hier à Marseille et au stade Vélodrome mais, franchement, les supporters n'avaient pas besoin d'une telle douche glaciale pour se rafraîchir...

Alexandre JACQUIN

 

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le texte de la lettre de démission de Bielsa

 Je considère qu'il est nécessaire d'expliquer ma position de manière identique à ce que je vous transmets. Si ensuite, vous voulez que nous donnions une conférence de presse ensemble, je me joindrai à vous.

Ce que je vais dire correspond à ce qui s'est passé. Après une série de rencontres aux mois de mai, juin et début juillet, nous avons réussi à trouver un accord sur les aspects de la prolongation pour les saisons 2015-2016 et 2016-2017, du contrat qui s'était terminé le 1er juillet 2015.

À ces rencontres, en plus de vous-même (Vincent Labrune, ndlr) et moi-même, ont participé MM. Philippe Pérez et Luc Laboz. Tout était clair pour qu'aucun des points considérés ne soit revu plus tard. Il ne manquait plus que la signature.

Depuis mi-juillet, avec tous les membres du staff, nous travaillons ensemble, même si la relation n'a pas été définie de façon officielle ; il ne manquait que les contrats écrits. Mercredi dernier, j'ai été convoqué par le directeur général, Philippe Perez, pour une réunion à laquelle a également participé l'avocat Igor Levine, représentant de Margarita Louis-Dreyfus.

Le directeur général appartient à l'administration dont vous êtes le président et l'avocat participait pour la première fois à ce sujet. Ils m'ont informé qu'ils voulaient changer quelques points au nouveau contrat, à l'accord que nous avions déjà trouvé et tous deux m'ont dit qu'ils avaient le pouvoir et la représentativité nécessaires pour assumer les positions qu'ils allaient me transmettre.

Nous avons lu tous les points de l'accord précédent. J'ai pris en compte tous les changements qu'ils voulaient introduire dans ce contrat et en regardant les points qui ne devaient pas être modifiés, je n'ai négocié avec personne, j'ai seulement écouté et après cette réunion, j'ai pris la décision que je suis en train de vous expliquer. Même si je pense que vous ne le vouliez pas, ce qui s'est passé fait partie de votre ère d'autorité et je ne sais pas si vous avez consenti ou ignoré.

Comme vous le savez, j'ai refusé plusieurs offres importantes parce que je voulais rester à Marseille. Je ne le regrette pas, car je l'ai fait avec beaucoup d'enthousiasme et j'étais très attiré par ce projet. Je me suis adapté aux variations constantes du plan sportif, mais après trois mois de discussion et à deux jours du début de la compétition officielle, je ne peux pas accepter la situation d'instabilité qu'ils ont générée en voulant changer le contrat.

Ma position est donc de ne pas continuer de travailler avec vous, elle est définitive. Le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n'avons plus ; je ne voulais pas toucher la préparation du match contre Caen, voilà pourquoi j'ai attendu avant de divulguer cette lettre. S'il y a des choses légales à voir avec mon départ, je vous assure être à votre disposition pour les résoudre de manière juste et je sollicite ma participation directe à ce sujet.

Je vous remercie d'avoir pensé à moi pour diriger l'Olympique de Marseille, j'ai travaillé avec de grands footballeurs et j'ai pu profiter de l'inoubliable Vélodrome et de son public. Je vous salue,"

Marcelo Bielsa

 

 

 

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