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Résumé Le Provencal

du 17 avril 1950

Après un match agréable

la volonté de l'O.M.

la technique niçoise (1-0)

Si le match aller avait vu une débauche de but - Nice on s'en souvient, l'emporta par 6 buts à 4 - la rencontre d'hier fut loin d'être aussi prodigue en ce point de vue, puisqu'un seul but a été réussi (Bollano) au cours de cette deuxième confrontation officielle entre les deux clubs sudistes.

L'O.M., cette fois est sorti victorieux mais si son succès n'a été obtenu que de justesse, il n'en est pas moins mérité.

Malgré le vent violent, cette rencontre fut agréable à suivre. Plus de technique d'un côté de Nice où l'on sentit en attaque surtout, une tactique de jeu bien défini, plus de volonté du côté marseillais.

Les Niçois, qui avaient débuté avec l'avantage du vent, ne surent pas en tirer profit. Ils sur pourtant se créer quelques occasions favorables, notamment par Bonifaci (12me minute) dont le shoot s'écrasa sur la verticale : par Carré (21me minute), Liberati plongea mais ne put contrôler la balle qui allait entrer dans les filets, lorsque Rodriguez la sortit "in extremis".

Les Olympiens n'étaient pas restés inactifs pendant ce temps-là. Au contraire, mais si les avants avaient mené de rapides contre-attaques par Nagy, Bollano et Dard, sur longues ouvertures de Robin et de Scotti principalement, les shoots avaient été en général assez mal dirigés.

À la mi-temps, le score était donc toujours vierge, mais Nice qui allait à son tour, avoir le désavantage du vent, avait laissé passer sa chance.

Il aurait pu cependant la ressaisir par la suite sans les hésitations incompréhensives de Carré principalement au moment de la conclusion.

Mais avec le vent dans le dos les Olympiens qui s'étaient jusque-là montrés très volontaires allaient s'imposer plus nettement et concrétiser leur avantage - malgré de rapides contre-attaques niçoises aux combinaisons agréables - par un but de Bollano (64me minute) qui surprit Germain.

Hier la volonté marseillaise a primé la meilleure technique d'ensemble des Niçois qui, d'après leur entraîneur Veinante, ont surtout manqué de foi.

Malgré ce, la rencontre fut agréable à suivre. L'O.M. réalisa notamment une de ses meilleures exhibitions de la saison à Marseille, encore que la coordination n'a pas été parfaite entre demis et avants.

Mais si les actions des offensives des olympiens furent moins liées que celles des avants niçois elles s'avérèrent plus dangereuses grâce aux qualités individuelles de Nagy, très volontaire ; de Robin, précieux par ses services et son sens du jeu, de Bollano qui lutta avec hargne, et Dard, actif en deuxième mi-temps.

Toute la défense doit être créditée d'un bon match.

À Nice, Skocen, Bonifaci, Belver, Rossi, Luciano et Germain furent les meilleurs.

Victor AZAIS

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du 17 avril 1950

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