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Résumé Le Provencal

du 04 janvier 1950

MO.M. - STADE : demi-heure de bon football

Les olympiens gagent (2 à 1) mais la blessure

De ROBIN avait désaxé l'attaque

LA PAZ a produit une excellente impression en première mi-temps

Il y avait une belle assistance, hier, au Stade Vélodrome, pour assister à la rencontre O.M. - Stade R.S.

Le beau temps et l'annonce des débuts de La Paz et Nagy dans l'équipe de l'O.M. n'étaient évidemment pas étrangers à cela.

Disons tout de suite que Nagy ne tint finalement pas sa place, et qu'il fut remplacé par Pujalte.

La rencontre se termina par une pénible victoire de l'O.M., qui l'emporta par 2 buts à 1.

De cette rencontre, au cours de laquelle les Stadistes jouèrent avec une volonté et un cran qui étonnèrent même leurs dirigeants. Il y avait surtout lieu de retenir les trente premières minutes.

La Paz brillant une mi-temps

Alors l'O.M. réalisa une exhibition fort prometteuse et construisit des offensives fort bien menées.

En pu voir alors La Paz à l'oeuvre. Il réalisa des actions de style, qui décélèrent sa classe. Ses déviations de balle de la tête ou des pieds, ses talonnade ne furent pas toujours utilisées comme il l'aurait fallu, car on sentait très bien un manque d'adaptation de la triplette centrale.

La Paz comme tous les Uruguayens, hésite à tenter sa chance aux ou ne la tente qu'à bon escient. Il essaya surtout de faire jouer ses camarades mais - et c'est normal - n'a pas encore la cadence du football français, dont la rudesse parut quelque peu le désorienté.

Fin dans ses actions, il est peut-être lent à intervenir, mais la balle aux pieds, il déboule avec décision. Il réalisa deux ou trois attaques de grand style, qui aurait mérité un meilleur sort.

Sa personnalité n'est, en tout cas, pas de niable. Lorsqu'il aura acquis le rythme du jeu et ce sera adapté à ses coéquipiers, La Paz devrait donner un style à l'attaque olympienne.

La blessure de Robin

La blessure survenue à la 19me minute, de Robin, qui avait fort bien commencé le match eut une influence certaine sur la tenue de l'attaque olympienne, qui fut, par la suite beaucoup moins satisfaisante.

David à revoir

David, en effet de plus que rarement prendre le meilleur sur Pascual, et ne peut être jugé sur cette seule exhibition.

Pujalte, atteint de crampes, mais avec sa volonté coutumière réalisa un but, grâce à son sens du démarquage.

Quant à Bouchouk, il se dépensa énormément et il est certain que son jeu gagnera en efficacité s'il se débarrassait en certaines occasions plus rapidement de la balle.

Scotti aux fauteuils d'orchestre

Les deux demi-ailes furent excellents. Scotti s'avérant précieux dans le jeu offensif par son action brillante et féconde, et Haddad en défense où il se montra intraitable.

Rodriguez, qui avait vite pris la mesure de son adversaire Rouillon, se libéra souvent de son marquage pour monter à l'attaque.

Salem et Dahan ne permirent que rarement à leurs opposants de les prendre en défaut, et Liberati eut quelques parades de style sur des shoots à bout portant.

Que Stade, actif et volontaire

Le Stade ne fit pas très grosse impression, mais on ne peut dénier aux joueurs d'avoir défendu leurs chances avec une rare volonté et beaucoup de cran.

Bican fut le meilleur défenseur, mais les trois demis se dépensèrent avec bonheur, et en attaque, Guttierez et Sesia se montrèrent les plus entreprenants.

L'arbitrage de M. Pannavières, mal aidé, il est vrai par ses juges de touche laissa à désirer.

Les équipes étaient alignées dans les formations suivantes :

O.M. : Liberati ; Dahan, Salem, ; Scotti, Rodriguez, Haddad ; Bouchouk, Pujalte, La Paz, Robin, David

STADE : Crosland, Pascual, Bican, Arnaudeau, Robino, Toutchkoff, Sesia, Rodriguez, Roullion, Gutierez, Favre.

Victor AZAIS

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